BULLETIN DE L'ART POUR TOUS
N° 156
forle et se dévoua à l'ornementation; à l'exception
de quelques planches exécutées d'après Farinati,
il ne grava que ses compositions. Il voyagea
en Allemagne et en Italie, où il publia quelques
sujets; étant en Italie, il envoya à ses amis son
portrait, fait par lui-même, en leur annonçant
qu'il allait rapporter des documents précieux
pour l'art; il avait alors à peine vingt-cinq ans.
Il fut reçu membre de l'Académie en 1677 et
mourut en 1682.
Doué d'un génie inventif et d'une grande apti-
tude au travail, son oeuvre respire, au plus haut
degré, la facilité de conception et d'exécution.
L'œuvre complet de Lepautre, très considé-
rable, puisque le catalogue de Pierre Mariette le
porte à 1,440 pièces, contient des planches qui,
si elles sont toutes frappées au coin du génie, ne
sont pas toutes utiles aux ornemanistes, tels
sont les albums dont les sujets représentent
l'histoire de Moïse, des sujets mythologiques,
des paysages, le. Baptême du Dauphin à Fontai-
nebleau, les Visions de Quevedo, le Sacre de
Louis XIV, etc., etc.
Désireux de faire surtout un album d'orne-
mentation, c'est-à-dire un ouvrage s'adressant
spécialement aux artistes industriels, MM. De-
cloux et Doury ont éliminé, avec raison, toute
cette dernière partie de l'œuvre de Lepautre.
Ils ont recherché surtout à recueillir et à repro-
duire, dans les différents genres que cet artiste
a traités, les compositions qui répondaient plus
spécialement au but qu'ils s'étaient proposé.
Les compositions de Lepautre ne sont point
de ces œuvres d'art faites seulement pour
récréer la vue ou orner un salon ; elles sortent
peu, au contraire, de l'atelier de l'artiste ; la pro-
fusion et la variété des ornements qui compo-
sent cet ouvrage en font une source intarissable
de documents pour l'architecte, le sculpteur et
pour tous ceux qui s'occupent d'ornementation.
Nous aurions voulu donner une petite biogra-
phie de Lepautre, mais il nous a été impossible
de nous procurer les mémoires de la famille, qui
compte, outre Jean Lepautre, deux artistes
éminents : Antoine Lepautre, frère du précédent,
premier architecte du roi et de Monsieur, frère
de Louis XIV. Né à Paris en 1614, il publia un
ouvrage très estimé, ayant pour titre : Œuvres
d'Antoine Lepautre; les planches sont expliquées
par huit discours. Il fut nommé membre de l'Aca-
démie en 1671. Ayant été désigné pour bâtir à
Mme de Montespan le château de Glagny, la
plus grande économie lui avait été recommandée,
à l'insu de cette dernière ; Lenôtre, qui n'igno-
rait pas la recommandation et qui favorisait
Mansard, trouva facilement le moyen de faire
préférer les dessinsde ce jeune artiste ; Lepautre
en conçut un tel chagrin qu'il en mourut en
1691.
Pierre Lepautre, fds d'Antoine, est l'auteur d'un
grand nombre de marbres très appréciés et très
connus. Il fut rarement employé aux travaux exé-
cutés pour le roi, parce que, comme Puget, il ne
voulutpoinl travailler sur les dessins de Lebrun,
qui exerçait alors une sorte de dictature sur les
arts et donnait les dessins des statues et des
ouvrages destinés au roi ; il mourut en 1744.
Les Gemmes et Joyaux
DE LA GALERIE D'APOLLON
au LOUVRE >
3e article (2)
M. Delacroix a expliqué lui-même sa grande
composition d'Apollon vainqueur du serpent
Python : « Le dieu, monté sur son char, a déjà
lancé une partie de ses traits; Diane, sa sœur,
volant à la suite, lui présente son carquois.
Déjà percé parles flèches du dieu de la chaleur
et de la vie, le monsLre sanglant se lord, en
exhalant dans une vapeur enflammée les restes
de sa vie et de sa rage impuissante. Les eaux du
déluge commencent à tarir et déposent sur les
sommets des montagnes ou entraînent avec elles
les cadavres des hommes et des animaux. Les
dieux se sont indignés de voir la terre aban-
donnée à des monstres difformes, produits im-
purs du limon. Ils se sont armés comme Apol-
lon, Minerve, Mercure, s'élancent pour les exter-
miner, en attendant que la sagesse éternelle
repeuple la solitude de l'univers; Hercule les
écrase de sa massue; Vulcain, le dieu du feu,
chasse devant lui la nuit et les vapeurs impures,
tandis que Borée et les Zéphyrs sèchent les
eaux de leur souffle et achèvent de dissiper les
nuages. Les nymphes des fleuves et des rivières
ont retrouvé leur lit de roseaux et leur urne
encore souillée par la fange et par les débris.
Des divinités, plus timides, contemplent à l'écart
ce combat des dieux et des éléments. Gepen-
dant, du haut des cieux, la Victoire descend
pour couronner Apollon vainqueur, et Iris, la
messagère des dieux, déploie dans les airs son
écharpe, symbole du triomphe de la lumière sur
les ténèbres et sur la révolte des eaux. »
Les curieux trouveront dans la Notice de
M. le marquis de Chennevières le détail des
tableaux de moindres proportions, compris entre
le Réveil de la Terre et Y Apollon vainqueur du
serpent Python, et de ceux qui leur correspondent
dans la seconde portion de la voûte, se terminant
au Réveil des Eaux :
Le Crépuscule et plus loin le Soir, par Le
Brun; leur faisant pendant, Castor ou l'étoile du
matin, par Benou, puis Y Aurore, composition
que Le Brun avait achevée, que le temps avait
détruite, et que M. Charles Millier a refaite
de nouveau.
Si nous y cherchons les noms des artistes qui
ont exécuté sur les côtés de la voûte les compar-
timents des saisons, la même Notice nous dira
que YHiver est l'œuvre de Lagrenée le jeune,
le Printemps, celui de Callet; que Durameau
a peint Y Eté et Taraval Y Automne. Aux
noms de Léonard Gontier, de Gervaise, des
frères Lemoine, qui ont exécuté les peintures
d'ornement, de 1666 à 1677, elle adjoint avec jus-
tice ceux de MM. Arbant Derchy, Dieterle,
Durrer, Duvieux, Fouquet, Haumont, de Ter-
nante, qui les ont restaurées, rétablies, complé-
tées d'après les dessins de M. Duban.
M. Clément, accomplissant le môme travail
pour les fleurs de Baptiste.
C'est en 1851 qu'a été achevée, « plus magni-
fique et plus pleine de Louis XIV que Louis XIV
lui-même ne l'a vue, la Galerie d'Apollon. »
Depuis ont été placés successivement, sur les
parois de la galerie, vingt-huit portraits en tapis-
serie, d'après des maîtres modernes, exécutés
dans la manufacture impériale des Gobelins.
(1) Notice des Gemmes et Joyaux du musée du Louvre, par H.
Barbet de Jouy. 1 vol. grand in-8° de î-xx, 170 pages. Prix : 5 fr. —
Librairies-Imprimeries réunies, 5, rue Saint-Benoit, Paris.
(2) Voy. Art pour tous, Bulletins d'octobre et de novembre 1898.
Ils représentent :
I. (1) Le Sueur, peintre, d'après Biennourv,
1855.
IL Pierre Sarrazin, sculpteur, d'après Pierre
Brisset, 1854, par C. Duruy. Gobelins, 1858.
III. Germain Pilon, sculpteur, d'après Alexan-
dre liesse, par H. Gilbert. Gobelins, 1558.
I\ . Michel Angier, sculpteur, par J. Duval I. G.
V. Dupérac, architecte, d'après P. Larivière,
1855, par Cs, Hupé. Gobelins, 1858.
VI. Charles Le Brun, peintre, d'après E. Appert,
par G. Greliche. Gobelins, 1858.
VII. Louis XIV, d'après E. Appert, par de Bran-
cas, Gobelin, 1863.
VIII. Napoléon III, d'après E. Appert.
IX. Jean Goujon, sculpteur, d'après E. Giraud,
par Desroy. Gobelins.
X. Lemercier, architecte, d'après P. Larivière,
1855, par G. Marie, Gobelins, 1857.
XI. Uomanelli, peintre, d'après V. Chavet,
1855, par Rançon. Gobelins, 1857.
XII. André Lenôtre, d'après E. Appert, par
E. Flament. Gobelins, 1857.
XIII. Jean Bullant, architecte, d'après F. Jobbé-
Duval, par de Brancas. Gobelins, 1858.
XIV. Pierre Lescot, architecte, d'après A. Tis-
sier, par Manigant. Gobelins, 1860.
XV. J.Androuet-Ducerceau, architecte, d'après
J. Bere, par Tourny. Gobelins, 1858.
XVI. Nicolas Poussin, peintre, d'après E. Ap-
pert, par G. Marie. Gobelins, 1860.
XVII. Coysevox, sculpteur, d'après Emile Le
Cointre, 1855, par Durand.
XVIII. G. Coustou, sculpteur,d'après L. Bou-
langer, par E. Lavaux. Gobelins, 1859.
XIX. Philibert de Lorme, architecte, d'après
E. Jobbé-Duval, 1857, par Rançon. Gobelins, 1859.
XX. Mansart, architecte, d'après H. Hofer, par
Grimperelle. Gobelins, 1861.
XXI. Philippe Auguste, d'après Pierre Brisset.
XXII. François Ier, d'après V. Chavet, par Mar-
garita. Gobelins, 1862.
XXIII. Pierre Mignard, peintre, d'après Daver-
doing, par E. Sollier. Gobelins, 1858.
XXIV. Percier, architecte, par G. Marie. Go-
belins, 1861.
XXV. Visconti, architecte, d'après Vauchelel,
1858, par Ls Prudhomme. Gobelins, 1861.
XXVI. Chambiche. architecte, d'après E.
Jobbé-Duval, par E. Collin. Gobelins, 1860.
XXVII. Girardon, sculpteur, d'après Auguste
Messe, 1855, par A. Duruy. Gobelins, 1860.
XXVIII. Perrault, architecte, d'après Marqau,
1855, par P. Malaisel. Gobelins, 1861.
En décrivant la galerie, nous avons nommé la
grille qui est placée à l'entrée ; elle est l'une des
trois grilles de fer, chefs-d'œuvre de serrurerie,
faites au xvue siècle pour le château de Maisons,
près Paris, qu'a construit Mansard.
La grande table en mosaïque de pierres dures,
sur pieds en bois doré, qui est le premier
objet placé devant l'entrée, a fait partie de l'a-
meublement du cardinal de Bichelieu, dans le
château de son nom.
Les tables qui font suite et sur lesquelles sont
étagés et protégés par des cages de glaces les
vases et objets précieux dont cette notice est la
description, ont été dessinées par M. Rossigneux
et sculptées par les soins de M. Gasc.
C'est en 1861, et en même temps que les trois
grandes tables dorées, qu'ont été disposées les
cinq armoires placées clans les enfoncements des
murs, et les douze vitrines engagées devant les
fenêtres, pour renfermer les collections d'orfè-
vrerie et d'émaux.
La substitution aux anciens gradins, sur les
trois tables, de degrés dont les contremarches
sont des glaces étamées, le revêtement des cinq
armoires et des douze vitrines en soie cramoisie,
et une distribution nouvelle des collections, sont
une opération de l'année 1867.
(1) Nous avons commencé la désignation des portraits par le
coté droit, avons suivi et sommes revenus au point de départ, le
n° xxvui étant à la gauche de la grille d'entrée.
N° 156
forle et se dévoua à l'ornementation; à l'exception
de quelques planches exécutées d'après Farinati,
il ne grava que ses compositions. Il voyagea
en Allemagne et en Italie, où il publia quelques
sujets; étant en Italie, il envoya à ses amis son
portrait, fait par lui-même, en leur annonçant
qu'il allait rapporter des documents précieux
pour l'art; il avait alors à peine vingt-cinq ans.
Il fut reçu membre de l'Académie en 1677 et
mourut en 1682.
Doué d'un génie inventif et d'une grande apti-
tude au travail, son oeuvre respire, au plus haut
degré, la facilité de conception et d'exécution.
L'œuvre complet de Lepautre, très considé-
rable, puisque le catalogue de Pierre Mariette le
porte à 1,440 pièces, contient des planches qui,
si elles sont toutes frappées au coin du génie, ne
sont pas toutes utiles aux ornemanistes, tels
sont les albums dont les sujets représentent
l'histoire de Moïse, des sujets mythologiques,
des paysages, le. Baptême du Dauphin à Fontai-
nebleau, les Visions de Quevedo, le Sacre de
Louis XIV, etc., etc.
Désireux de faire surtout un album d'orne-
mentation, c'est-à-dire un ouvrage s'adressant
spécialement aux artistes industriels, MM. De-
cloux et Doury ont éliminé, avec raison, toute
cette dernière partie de l'œuvre de Lepautre.
Ils ont recherché surtout à recueillir et à repro-
duire, dans les différents genres que cet artiste
a traités, les compositions qui répondaient plus
spécialement au but qu'ils s'étaient proposé.
Les compositions de Lepautre ne sont point
de ces œuvres d'art faites seulement pour
récréer la vue ou orner un salon ; elles sortent
peu, au contraire, de l'atelier de l'artiste ; la pro-
fusion et la variété des ornements qui compo-
sent cet ouvrage en font une source intarissable
de documents pour l'architecte, le sculpteur et
pour tous ceux qui s'occupent d'ornementation.
Nous aurions voulu donner une petite biogra-
phie de Lepautre, mais il nous a été impossible
de nous procurer les mémoires de la famille, qui
compte, outre Jean Lepautre, deux artistes
éminents : Antoine Lepautre, frère du précédent,
premier architecte du roi et de Monsieur, frère
de Louis XIV. Né à Paris en 1614, il publia un
ouvrage très estimé, ayant pour titre : Œuvres
d'Antoine Lepautre; les planches sont expliquées
par huit discours. Il fut nommé membre de l'Aca-
démie en 1671. Ayant été désigné pour bâtir à
Mme de Montespan le château de Glagny, la
plus grande économie lui avait été recommandée,
à l'insu de cette dernière ; Lenôtre, qui n'igno-
rait pas la recommandation et qui favorisait
Mansard, trouva facilement le moyen de faire
préférer les dessinsde ce jeune artiste ; Lepautre
en conçut un tel chagrin qu'il en mourut en
1691.
Pierre Lepautre, fds d'Antoine, est l'auteur d'un
grand nombre de marbres très appréciés et très
connus. Il fut rarement employé aux travaux exé-
cutés pour le roi, parce que, comme Puget, il ne
voulutpoinl travailler sur les dessins de Lebrun,
qui exerçait alors une sorte de dictature sur les
arts et donnait les dessins des statues et des
ouvrages destinés au roi ; il mourut en 1744.
Les Gemmes et Joyaux
DE LA GALERIE D'APOLLON
au LOUVRE >
3e article (2)
M. Delacroix a expliqué lui-même sa grande
composition d'Apollon vainqueur du serpent
Python : « Le dieu, monté sur son char, a déjà
lancé une partie de ses traits; Diane, sa sœur,
volant à la suite, lui présente son carquois.
Déjà percé parles flèches du dieu de la chaleur
et de la vie, le monsLre sanglant se lord, en
exhalant dans une vapeur enflammée les restes
de sa vie et de sa rage impuissante. Les eaux du
déluge commencent à tarir et déposent sur les
sommets des montagnes ou entraînent avec elles
les cadavres des hommes et des animaux. Les
dieux se sont indignés de voir la terre aban-
donnée à des monstres difformes, produits im-
purs du limon. Ils se sont armés comme Apol-
lon, Minerve, Mercure, s'élancent pour les exter-
miner, en attendant que la sagesse éternelle
repeuple la solitude de l'univers; Hercule les
écrase de sa massue; Vulcain, le dieu du feu,
chasse devant lui la nuit et les vapeurs impures,
tandis que Borée et les Zéphyrs sèchent les
eaux de leur souffle et achèvent de dissiper les
nuages. Les nymphes des fleuves et des rivières
ont retrouvé leur lit de roseaux et leur urne
encore souillée par la fange et par les débris.
Des divinités, plus timides, contemplent à l'écart
ce combat des dieux et des éléments. Gepen-
dant, du haut des cieux, la Victoire descend
pour couronner Apollon vainqueur, et Iris, la
messagère des dieux, déploie dans les airs son
écharpe, symbole du triomphe de la lumière sur
les ténèbres et sur la révolte des eaux. »
Les curieux trouveront dans la Notice de
M. le marquis de Chennevières le détail des
tableaux de moindres proportions, compris entre
le Réveil de la Terre et Y Apollon vainqueur du
serpent Python, et de ceux qui leur correspondent
dans la seconde portion de la voûte, se terminant
au Réveil des Eaux :
Le Crépuscule et plus loin le Soir, par Le
Brun; leur faisant pendant, Castor ou l'étoile du
matin, par Benou, puis Y Aurore, composition
que Le Brun avait achevée, que le temps avait
détruite, et que M. Charles Millier a refaite
de nouveau.
Si nous y cherchons les noms des artistes qui
ont exécuté sur les côtés de la voûte les compar-
timents des saisons, la même Notice nous dira
que YHiver est l'œuvre de Lagrenée le jeune,
le Printemps, celui de Callet; que Durameau
a peint Y Eté et Taraval Y Automne. Aux
noms de Léonard Gontier, de Gervaise, des
frères Lemoine, qui ont exécuté les peintures
d'ornement, de 1666 à 1677, elle adjoint avec jus-
tice ceux de MM. Arbant Derchy, Dieterle,
Durrer, Duvieux, Fouquet, Haumont, de Ter-
nante, qui les ont restaurées, rétablies, complé-
tées d'après les dessins de M. Duban.
M. Clément, accomplissant le môme travail
pour les fleurs de Baptiste.
C'est en 1851 qu'a été achevée, « plus magni-
fique et plus pleine de Louis XIV que Louis XIV
lui-même ne l'a vue, la Galerie d'Apollon. »
Depuis ont été placés successivement, sur les
parois de la galerie, vingt-huit portraits en tapis-
serie, d'après des maîtres modernes, exécutés
dans la manufacture impériale des Gobelins.
(1) Notice des Gemmes et Joyaux du musée du Louvre, par H.
Barbet de Jouy. 1 vol. grand in-8° de î-xx, 170 pages. Prix : 5 fr. —
Librairies-Imprimeries réunies, 5, rue Saint-Benoit, Paris.
(2) Voy. Art pour tous, Bulletins d'octobre et de novembre 1898.
Ils représentent :
I. (1) Le Sueur, peintre, d'après Biennourv,
1855.
IL Pierre Sarrazin, sculpteur, d'après Pierre
Brisset, 1854, par C. Duruy. Gobelins, 1858.
III. Germain Pilon, sculpteur, d'après Alexan-
dre liesse, par H. Gilbert. Gobelins, 1558.
I\ . Michel Angier, sculpteur, par J. Duval I. G.
V. Dupérac, architecte, d'après P. Larivière,
1855, par Cs, Hupé. Gobelins, 1858.
VI. Charles Le Brun, peintre, d'après E. Appert,
par G. Greliche. Gobelins, 1858.
VII. Louis XIV, d'après E. Appert, par de Bran-
cas, Gobelin, 1863.
VIII. Napoléon III, d'après E. Appert.
IX. Jean Goujon, sculpteur, d'après E. Giraud,
par Desroy. Gobelins.
X. Lemercier, architecte, d'après P. Larivière,
1855, par G. Marie, Gobelins, 1857.
XI. Uomanelli, peintre, d'après V. Chavet,
1855, par Rançon. Gobelins, 1857.
XII. André Lenôtre, d'après E. Appert, par
E. Flament. Gobelins, 1857.
XIII. Jean Bullant, architecte, d'après F. Jobbé-
Duval, par de Brancas. Gobelins, 1858.
XIV. Pierre Lescot, architecte, d'après A. Tis-
sier, par Manigant. Gobelins, 1860.
XV. J.Androuet-Ducerceau, architecte, d'après
J. Bere, par Tourny. Gobelins, 1858.
XVI. Nicolas Poussin, peintre, d'après E. Ap-
pert, par G. Marie. Gobelins, 1860.
XVII. Coysevox, sculpteur, d'après Emile Le
Cointre, 1855, par Durand.
XVIII. G. Coustou, sculpteur,d'après L. Bou-
langer, par E. Lavaux. Gobelins, 1859.
XIX. Philibert de Lorme, architecte, d'après
E. Jobbé-Duval, 1857, par Rançon. Gobelins, 1859.
XX. Mansart, architecte, d'après H. Hofer, par
Grimperelle. Gobelins, 1861.
XXI. Philippe Auguste, d'après Pierre Brisset.
XXII. François Ier, d'après V. Chavet, par Mar-
garita. Gobelins, 1862.
XXIII. Pierre Mignard, peintre, d'après Daver-
doing, par E. Sollier. Gobelins, 1858.
XXIV. Percier, architecte, par G. Marie. Go-
belins, 1861.
XXV. Visconti, architecte, d'après Vauchelel,
1858, par Ls Prudhomme. Gobelins, 1861.
XXVI. Chambiche. architecte, d'après E.
Jobbé-Duval, par E. Collin. Gobelins, 1860.
XXVII. Girardon, sculpteur, d'après Auguste
Messe, 1855, par A. Duruy. Gobelins, 1860.
XXVIII. Perrault, architecte, d'après Marqau,
1855, par P. Malaisel. Gobelins, 1861.
En décrivant la galerie, nous avons nommé la
grille qui est placée à l'entrée ; elle est l'une des
trois grilles de fer, chefs-d'œuvre de serrurerie,
faites au xvue siècle pour le château de Maisons,
près Paris, qu'a construit Mansard.
La grande table en mosaïque de pierres dures,
sur pieds en bois doré, qui est le premier
objet placé devant l'entrée, a fait partie de l'a-
meublement du cardinal de Bichelieu, dans le
château de son nom.
Les tables qui font suite et sur lesquelles sont
étagés et protégés par des cages de glaces les
vases et objets précieux dont cette notice est la
description, ont été dessinées par M. Rossigneux
et sculptées par les soins de M. Gasc.
C'est en 1861, et en même temps que les trois
grandes tables dorées, qu'ont été disposées les
cinq armoires placées clans les enfoncements des
murs, et les douze vitrines engagées devant les
fenêtres, pour renfermer les collections d'orfè-
vrerie et d'émaux.
La substitution aux anciens gradins, sur les
trois tables, de degrés dont les contremarches
sont des glaces étamées, le revêtement des cinq
armoires et des douze vitrines en soie cramoisie,
et une distribution nouvelle des collections, sont
une opération de l'année 1867.
(1) Nous avons commencé la désignation des portraits par le
coté droit, avons suivi et sommes revenus au point de départ, le
n° xxvui étant à la gauche de la grille d'entrée.