DOI Heft:
No 161 (Mai 1899)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16823#0017
ART - POUR • TOUS
FNCYCLOP£Z>IE VF L'ART/WMJSmiFL ET DECORATIF
■paravssaixt tcrus les mois
FONDÉ PAR
EMILE REIBER
> rairies-lmprimeri.es réunies
^ -^u^m^m ^7<i!t-^ut^ra^(^ul-.t4^aM (^ PARIS Mm.Tli' Wll^jfy^
5, rue Saint-Benoit Vv^ ^^»T*^
38e Année ^— - Mai 1899
BULLETIN DE MAI 1899
Concours
UNION CENTRALE DES ARTS DÉCORATIFS
Troisième Concours.
PRÉAMBULE
Le Conseil d'Administration de l'Union Cen-
trale des Arts décoratifs a constaté avec un grand
intérêt les résultats du Concours d'objets ter-
minés en vue de l'Exposition de 1900, qu'il avait
organisé pour le mois de février 1899.
Avec le Jury il a été frappé des efforts heureux
de divers artistes pour répondre à son appel et
du grand mérite artistique de plusieurs des
objets présentés.
Pourtant le nombre des concurrents n'a pas
été aussi élevé qu'on pouvait l'espérer dans un
Concours, à esprit complètement libéral, où
aucun programme imposé ne pouvait restreindre
l'indépendance des artistes. Le Jury, sur la
somme de 30.000 francs mise à sa disposition
pour des prix, n'a distribué que 7.800 francs.
Le Conseil d'Administration désire que le
reliquat resté disponible soit employé à donner
un nouvel encouragement aux arlistes qui tentent
de trouver des formes à la fois belles et origi-
nales pour les objets d'art décoratif, spécialement
ceux d'un emploi usuel, qu'ils enverront à l'Ex-
position de 1900.
Le Conseil pense que, à l'époque du Concours
de février 1899, bon nombre d'artistes n'avaient
pas encore terminé les œuvres qu'ils destinent
à l'Expositioa de 1900; il imagine aussi que
certains d'entre eux ont pu craindre de faire
connaître austi longtemps à l'avance les formes
ou les idées nouvelles dont ils réservent la
primeur pour l'ouverture de celte grande mani-
lestation.
Par ces diverses considérations, le Conseil de
l'Union Centrale des Arts décoratifs ouvre un
troisième Concours en vue de igoo, Concours
entre objets entièrement terminés, et lui attribue
■me somme de 22.000 francs que le Jury pourra
distribuer en prix entre les concurrents et dont
le programme, conforme au précédent, est
détaillé ci-après :
PROGRAMME
Le Concours a pour objet de provoquer, sans dis-
i inction de genre d'aucune sorte, la création de com-
positions décoratives répondant aux besoins les plus
variés de l'existence contemporaine.
Ces compositions peuvent comprendre — que ce
soit sous forme d'ensembles ayant un caractère \
d'unité, ou que ce soit sous forme d'objets d'usage
déterminé :
1° Le décor fixe ou mobile de l'habitation (architec-
ture d'intérieurs, mobilier, ustensiles, elc);
2° L'ornement de la personne (étoffes, bijoux, etc.). ;
Le Concours est ouvert à tous les artistes et indus-
triels français, en laissant à chacun la plus grande
liberté pour l'invention et le choix des projets qui I
seront présentés.
Le but de l'Union Centrale est de provoquer des i
idées nouvelles qui puissent, non seulement servir à S
I l'embellissement des demeures luxueuses, mais encore
\ et surtout faire pénétrer l'Art dans l'existence du plus
grand nombre. En conséquence, les concurrents sont
mis en garde contre la tenlalion trop habituelle dans j
1 les concours de créer, au lieu d'objets d'un prix j
i abordable et d'une ulilité courante, des oeuvres à
) effet d'une richesse exceptionnelle et d'une exécution
i coûteuse.
Les concurrents sont invités à ne pas perdre de
vue la devise de l'Union Centrale : Le Beau dans \
VUtile.
REGLEMENT DU CONCOURS
(œuvres exécutées)
I. — Pour concourir il faut justifier de la nationalité
de Français.
II. — Tout pastiche, toute copie ou imitation servile j
d'un style caractérisé seront écartés.
III. — Est admise à ce Concours toute œuvre d'art j
j décoratif, pourvu qu'elle soit absolument terminée et
exécutée dans sa forme et sa matière définitive en vue !
) de sa destination.
Aucune des œuvres présentées ne devra avoir été j
mise dans le commerce ou avoir figuré dans une
exposition ou un concours antérieur dans sa forme
j définitive.
Elle ne pourra y avoir figuré qu'à l'état d'esquisse. i
IV. — Les œuvres présentées au Concours ne I
devront porter aucune signature visible. Chacune |
d'elles devra être marquée d'un signe apparent (des- !
sin ou monogramme) et accompagnée d'un pli cacheté j
reproduisant le même signe extérieurement et portant j
dans l'intérieur les nom, prénoms, adresse, lieu et date
de naissance des concurrents avec encore le même j
signe. Les artistes sont invités à indiquer le prix de ;
leur œuvre.
V. — Les concurrents devront remettre leurs j
; œuvres au siège de l'Union Centrale des Arts déco- j
i ratifs, 19, rue des Bons-Enfants, du 25 février au J
l" mars 1900.
VI. — Le Jury établira d'abord le choix et le clas- !
sèment des ouvrages présentés au seul point de vue
de leur valeur artistique et procédera ensuite à l'at- S
tribution des primes en tenant compte tout à la fois j
de cette valeur artistique et de la somme de temps, j
d'efforts et d'argent dépensée.
VII. — Le montant global des primes en argent de
i diverses valeurs pourra atteindre 22.000 francs.
VIII. — L'Union Centrale se propose d'acquérir
parmi ces œuvres récompensées celles qui convien-
draient pour son musée.
Le Conseil d'Administration de l'Union Centrale
fixera la somme à employer pour ces acquisitions
d'après le résultat du Concours.
IX. — L'Union Centrale laisse aux auteurs des
œuvres acquises la propriété de leur exploitation
commerciale, mais se réserve le droit d'exposer ces
objets jusqu'à la fin de l'Exposition de 1900 où elle
les fera figurer dans une installation spéciale.
X. — Les œuvres primées mais non acquises
restent la propriété absolue de leurs auteurs, mais
l'Union Centrale se réserve le droit de les faire pho-
tographier ou dessiner pour sa bibliothèque ou pour
les faire reproduire dans ses publications.
XI. — Le Jury ne connaîtra que les noms des
auteurs qui apparaîtront à l'ouverture des enveloppes,
tout en engageant les concurrents récompensés à
désigner leurs collaborateurs artistiques.
XII. — Le Jury chargé de se prononcer sur la
valeur des œuvres présentées au Concours sera
composé :
1° Pour moitié, des membres du Conseil d'Adminis-
tration de l'Union Centrale ;
2° Pour moitié, des membres de la Commission
consultative.
Il y aura une exposition publique du Concours
avant et après le jugement.
VU :
Pour le Conseil d'Administration
de l'Union Centrale des Arts décoratifs,
Le Président,
Ceohges BERGER, député.
_©_
Concours ouvert en vue des Fêtes publiques qui
pourront avoir lieu à Paris à l'occasion de
CExposition de igoo.
PROGRAMME
L'idée de décorer les rues et les places pu-
bliques à l'occasion d'une fêle n'est pas nouvelle
en France.
Paris, aux différentes époques de son histoire,
a fait appel au génie inventif des architectes et
des décorateurs; la province a su aussi, quand
il le fallait, faire honneur aux hôtes illustres qui
lui rendaient visite.
Nous pourrions citer des exemples de ces fêles
somptueuses données non seulement en France,
mais aussi à l'étranger, et particulièrement en
Italie à l'époque de la Renaissance.
Paris s'efforce depuis quelques années d'é-
chapper à la banalité des décorations des entre-
preneurs de fêtes publiques dont le matériel,
loujours le même, lasse les foules, blasées des
mêmes aspects.
L'Union Centrale, désireuse d'encourager des
tentatives nouvelles, pense faire œuvre utile en
ouvrant un Concours qui s'appliquerait à la
décoration partielle d'un des endroits les plus
fréquentés de Paris.
L'emplacement choisi est la partie de la rue
Royale située entre les rue et faubourg Saint-
Honoré et la Madeleine, comprenant également
les deux places en face de l'Eglise, formant les
deux triangles ornés de fontaines, aboutissant
BULLETIN DE L'AHT POUR TOUS
— N» m.
FNCYCLOP£Z>IE VF L'ART/WMJSmiFL ET DECORATIF
■paravssaixt tcrus les mois
FONDÉ PAR
EMILE REIBER
> rairies-lmprimeri.es réunies
^ -^u^m^m ^7<i!t-^ut^ra^(^ul-.t4^aM (^ PARIS Mm.Tli' Wll^jfy^
5, rue Saint-Benoit Vv^ ^^»T*^
38e Année ^— - Mai 1899
BULLETIN DE MAI 1899
Concours
UNION CENTRALE DES ARTS DÉCORATIFS
Troisième Concours.
PRÉAMBULE
Le Conseil d'Administration de l'Union Cen-
trale des Arts décoratifs a constaté avec un grand
intérêt les résultats du Concours d'objets ter-
minés en vue de l'Exposition de 1900, qu'il avait
organisé pour le mois de février 1899.
Avec le Jury il a été frappé des efforts heureux
de divers artistes pour répondre à son appel et
du grand mérite artistique de plusieurs des
objets présentés.
Pourtant le nombre des concurrents n'a pas
été aussi élevé qu'on pouvait l'espérer dans un
Concours, à esprit complètement libéral, où
aucun programme imposé ne pouvait restreindre
l'indépendance des artistes. Le Jury, sur la
somme de 30.000 francs mise à sa disposition
pour des prix, n'a distribué que 7.800 francs.
Le Conseil d'Administration désire que le
reliquat resté disponible soit employé à donner
un nouvel encouragement aux arlistes qui tentent
de trouver des formes à la fois belles et origi-
nales pour les objets d'art décoratif, spécialement
ceux d'un emploi usuel, qu'ils enverront à l'Ex-
position de 1900.
Le Conseil pense que, à l'époque du Concours
de février 1899, bon nombre d'artistes n'avaient
pas encore terminé les œuvres qu'ils destinent
à l'Expositioa de 1900; il imagine aussi que
certains d'entre eux ont pu craindre de faire
connaître austi longtemps à l'avance les formes
ou les idées nouvelles dont ils réservent la
primeur pour l'ouverture de celte grande mani-
lestation.
Par ces diverses considérations, le Conseil de
l'Union Centrale des Arts décoratifs ouvre un
troisième Concours en vue de igoo, Concours
entre objets entièrement terminés, et lui attribue
■me somme de 22.000 francs que le Jury pourra
distribuer en prix entre les concurrents et dont
le programme, conforme au précédent, est
détaillé ci-après :
PROGRAMME
Le Concours a pour objet de provoquer, sans dis-
i inction de genre d'aucune sorte, la création de com-
positions décoratives répondant aux besoins les plus
variés de l'existence contemporaine.
Ces compositions peuvent comprendre — que ce
soit sous forme d'ensembles ayant un caractère \
d'unité, ou que ce soit sous forme d'objets d'usage
déterminé :
1° Le décor fixe ou mobile de l'habitation (architec-
ture d'intérieurs, mobilier, ustensiles, elc);
2° L'ornement de la personne (étoffes, bijoux, etc.). ;
Le Concours est ouvert à tous les artistes et indus-
triels français, en laissant à chacun la plus grande
liberté pour l'invention et le choix des projets qui I
seront présentés.
Le but de l'Union Centrale est de provoquer des i
idées nouvelles qui puissent, non seulement servir à S
I l'embellissement des demeures luxueuses, mais encore
\ et surtout faire pénétrer l'Art dans l'existence du plus
grand nombre. En conséquence, les concurrents sont
mis en garde contre la tenlalion trop habituelle dans j
1 les concours de créer, au lieu d'objets d'un prix j
i abordable et d'une ulilité courante, des oeuvres à
) effet d'une richesse exceptionnelle et d'une exécution
i coûteuse.
Les concurrents sont invités à ne pas perdre de
vue la devise de l'Union Centrale : Le Beau dans \
VUtile.
REGLEMENT DU CONCOURS
(œuvres exécutées)
I. — Pour concourir il faut justifier de la nationalité
de Français.
II. — Tout pastiche, toute copie ou imitation servile j
d'un style caractérisé seront écartés.
III. — Est admise à ce Concours toute œuvre d'art j
j décoratif, pourvu qu'elle soit absolument terminée et
exécutée dans sa forme et sa matière définitive en vue !
) de sa destination.
Aucune des œuvres présentées ne devra avoir été j
mise dans le commerce ou avoir figuré dans une
exposition ou un concours antérieur dans sa forme
j définitive.
Elle ne pourra y avoir figuré qu'à l'état d'esquisse. i
IV. — Les œuvres présentées au Concours ne I
devront porter aucune signature visible. Chacune |
d'elles devra être marquée d'un signe apparent (des- !
sin ou monogramme) et accompagnée d'un pli cacheté j
reproduisant le même signe extérieurement et portant j
dans l'intérieur les nom, prénoms, adresse, lieu et date
de naissance des concurrents avec encore le même j
signe. Les artistes sont invités à indiquer le prix de ;
leur œuvre.
V. — Les concurrents devront remettre leurs j
; œuvres au siège de l'Union Centrale des Arts déco- j
i ratifs, 19, rue des Bons-Enfants, du 25 février au J
l" mars 1900.
VI. — Le Jury établira d'abord le choix et le clas- !
sèment des ouvrages présentés au seul point de vue
de leur valeur artistique et procédera ensuite à l'at- S
tribution des primes en tenant compte tout à la fois j
de cette valeur artistique et de la somme de temps, j
d'efforts et d'argent dépensée.
VII. — Le montant global des primes en argent de
i diverses valeurs pourra atteindre 22.000 francs.
VIII. — L'Union Centrale se propose d'acquérir
parmi ces œuvres récompensées celles qui convien-
draient pour son musée.
Le Conseil d'Administration de l'Union Centrale
fixera la somme à employer pour ces acquisitions
d'après le résultat du Concours.
IX. — L'Union Centrale laisse aux auteurs des
œuvres acquises la propriété de leur exploitation
commerciale, mais se réserve le droit d'exposer ces
objets jusqu'à la fin de l'Exposition de 1900 où elle
les fera figurer dans une installation spéciale.
X. — Les œuvres primées mais non acquises
restent la propriété absolue de leurs auteurs, mais
l'Union Centrale se réserve le droit de les faire pho-
tographier ou dessiner pour sa bibliothèque ou pour
les faire reproduire dans ses publications.
XI. — Le Jury ne connaîtra que les noms des
auteurs qui apparaîtront à l'ouverture des enveloppes,
tout en engageant les concurrents récompensés à
désigner leurs collaborateurs artistiques.
XII. — Le Jury chargé de se prononcer sur la
valeur des œuvres présentées au Concours sera
composé :
1° Pour moitié, des membres du Conseil d'Adminis-
tration de l'Union Centrale ;
2° Pour moitié, des membres de la Commission
consultative.
Il y aura une exposition publique du Concours
avant et après le jugement.
VU :
Pour le Conseil d'Administration
de l'Union Centrale des Arts décoratifs,
Le Président,
Ceohges BERGER, député.
_©_
Concours ouvert en vue des Fêtes publiques qui
pourront avoir lieu à Paris à l'occasion de
CExposition de igoo.
PROGRAMME
L'idée de décorer les rues et les places pu-
bliques à l'occasion d'une fêle n'est pas nouvelle
en France.
Paris, aux différentes époques de son histoire,
a fait appel au génie inventif des architectes et
des décorateurs; la province a su aussi, quand
il le fallait, faire honneur aux hôtes illustres qui
lui rendaient visite.
Nous pourrions citer des exemples de ces fêles
somptueuses données non seulement en France,
mais aussi à l'étranger, et particulièrement en
Italie à l'époque de la Renaissance.
Paris s'efforce depuis quelques années d'é-
chapper à la banalité des décorations des entre-
preneurs de fêtes publiques dont le matériel,
loujours le même, lasse les foules, blasées des
mêmes aspects.
L'Union Centrale, désireuse d'encourager des
tentatives nouvelles, pense faire œuvre utile en
ouvrant un Concours qui s'appliquerait à la
décoration partielle d'un des endroits les plus
fréquentés de Paris.
L'emplacement choisi est la partie de la rue
Royale située entre les rue et faubourg Saint-
Honoré et la Madeleine, comprenant également
les deux places en face de l'Eglise, formant les
deux triangles ornés de fontaines, aboutissant
BULLETIN DE L'AHT POUR TOUS
— N» m.