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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

DOI issue:
No 1 (1905)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0016
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BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

cieuse et d'un aspect très agréable. Les tapissiers
n'ont eu recours qu'à un nombre restreint de teintes.
Le Kensington Muséum avait envoyé à l'Expo-
sition une œuvre d'une extrême délicatesse. Cette
tapisserie, représentant l'^dZoz'aZz'ozz afgA
tissée de laine, de soie, d'or et d'argent, est, à n'en
pas douter, le travail le plus Un de ceux qui étaient
réunis ; seulement, par suite d'un regrettable abus
de 61s d'argent, en partie oxydés, ce tableau a perdu
beaucoup de son effet décoratif. Je ne fais d'excep-
tion que pour la bordure, consistant en branches
de rosier couvertes de boutons entr'ouverts et de
Heurs épanouies. La composition mérite de retenir
notre attention par la beauté et la noblesse de l'idée,
par l'heureux éclectisme qui y ont présidé. L'auteur
du carton, dans les anges chanteurs et musiciens,
s'est souvenu des groupes du même genre qui
constituent l'une des principales beautés de l'Ado-
ration de l'Agneau mystique, des frères Van Eyck,
mais c'est à l'art italien qu'il a demandé la ligure
de la Vierge, qui adore, les mains jointes, l'Enfant
qui repose sur ses genoux dans sa nudité native.
Ptusieurs quatrocenti ont connu ce thème char-
mant, où le sentiment de la dévotion vient se fondre
avec tant d'harmonie avec celui de la tendresse
maternelle.
C'est de la madone d'Andrea de Sienne apparte-
nant au Musée des conservateurs, de Rome, que l'ar-
tiste belge s'est le plus rapproché. Ce n'est pas la
première fois, qu'à propos de tapisseries, que j'ai
relevé l'influence exercée par les maîtres de la
péninsule sur les artistes de nos contrées. Précé-
demment, j'avais déjà signalé cet intéressant phé-
nomène dans la tapisserie de la D&ycgzz/g Croz'v
des Musées royaux : je prouvais que maître Philippe
avait manifestement imité une composition du Pé-
rugin conservée dans la Galerie de l'Art antique et
moderne de Florence '. Il y aurait de grandes
chances que ce soit le même cartonnier qui ait
livré le modèle de cette ravissante composition.
On rencontre encore des traces de cette même
influence italienne dans des groupes de
à /a /ba^azzzg, tapisserie appartenant à la Ville de
Bruxelles, dans le Tfaz'z'a^-<z dZ&yzYa, dans le
AzczVAyg Z'Az'zrj-z'c^/ozz, qui se trouvent actuelle-
ment dans le Musée royal de Peinture et de Sculp-
ture de Bruxelles.
La première de ces trois pièces a reparu à l'expo-
sition, discrètement et habilement restaurée par la
maison Braquenié, de Paris. Naguères nous avons
noté les affinités de style et de facture entre
cette tapisserie et celle de la Cozzzzzzzzzzzozz Z'ZAz'/fgzz-
t. Voir JZzz/z'z' <z?z^;z7* Zg M7'b772.! & Zryh's-
A7ZZ& 37ZZ&:'z; J'777M & y<M72 & .Z?7'?ZX^/Zs
ZZ Z'<Z7Z Z?<7<777Z.

dont le carton a été fait par le maître Philippe.
Aujourd'hui, il ne sera pas hors de propos de faire
remarquer les analogies qui existent entre la ten-
ture de la cathédrale d'Aix et <i A? ywz-
ifrzz'zzg. Ce sont, de part et d'autre, les mêmes plis
dont le caractère et le système ont été signalés dans
mes recherches sur la sculpture brabançonne. On y
reconnaît une tendance manifeste à faire prédo-
miner deux éléments des lignes droites, perpendi-
culaires et des creux ayant la forme d'angles assez
profondément fouillés.
.Mzzhzv.^ J. DESTRÉE.
LES STATIONS PRÉHISTORIQUES
DES ENVIRONS DE COUVIN.
1\ Æ EUGÈNE MAILLIEUX, qui était déjà
iYi. * pour nous un correspondant dévoué et un
collaborateur précieux, a tenu à concourir plus
directement encore à l'accroissement de nos collec-
tions en nous faisant don d'une très belle série de
silex taillés recueillis sur les plateaux calcaires des
environs de Couvin, où les peuplades néolithiques
ont laissé des traces importantes de leur séjour. U
nous tarde de l'en remercier par l'organe de notre
Æ/zAMzzz.
La plupart des stations d'où proviennent ces
silex ont été découvertes par lui h
C'est d'abord la .sZaZ'ozz zfg /'A7'77zzYzz^r?, la plus
importante à tous égards, s'étendant en partie sur
le territoire de Couvin et en partie sur celui de
Boussu-en-Fagne. On y trouve, mélangées, les
industries tardenoisienne et robenhausienne.
C'est ensuite la .yAzfzbzz <Yg Æz'g:z77zo7z^, entièrement
située sur le territoire de Couvin et remarquable
par l'aire de dispersion assez considérable, quoique
nettement délimitée,des silex que l'on y rencontre.
Là, l'industrie est plutôt robenhausienne.
Puis la .yZiZzozz Z'Æ%7zozzg/, sur le territoire de
Couvin également, au sommet d'un promontoire
facile à défendre et dominant les vallées de l'Eau-
Noire et du Ruisseau d'Aine. Ce lieu a été fortifié
dans la suite par l'adjonction, à ses défenses natu-
relles, d'un double retranchement en terre et en
pierres, d'allure assez régulière, orienté à peu près
du nord au sud et barrant complètement le pla-
teau. On constate sur ce point le mélange des
industries tardenoisienne et robenhausienne.
Enfin la .sZaZz'ozz G/Yzzzz'zrTZzozzr!, sise entre Dailly
et Pesches et occupant, comme la précédente, un
I. E. MAtLI.tEUX, Us/zglM 7777rM7ZS <HZ.1.'r72;72'7W:.y
& C<7ZZ;777Z. éA 7272z:/r.S & .Z?7'7Z.rv/-
Zs, t. XIX, tpos, p. 79.)
 
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