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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

DOI issue:
No 4 (1906)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0037
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5°ANNÉE.N°4

PARAISSANT TOUS LES MOIS

JANVIER 190g'

BULL ETIN
DES MUSÉES ROYAUX
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS
(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)
A BRUXELLES

ABONNEMENTS :
Pour la Belgique.5 francs. ) Pour l'Etranger
Le numéro : 50 centimes.

CHRONIQUE
T AN VIER ! c'est le regard ouvert, curieux,
J interrogateur sur ce mystérieux horizon de
douze mois subitement découvert du seuil de l'an-
née nouvelle.
Qu'est-ce là-bas, devant nous ? Sera-ce bien ;
sera-ce mal ; sera-ce quelconque ? Faut-il espérer ;
faut-il craindre ? Faut-il se croiser les bras ? Non,
cela jamais. C'est la seule chose, hélas ! dont nous
puissions répondre. Répondons-en donc aussitôt,
et si tant de bonnes choses à faire doivent, de nou-
veau, rester en route, que, du moins, ce ne soit
pas de notre fait à nous.
De toutes nos espérances, la plus considérable et,
malheureusement aussi, la plus rudement mise à
l'épreuve, est celle qui tient aux installations nou-
velles qu'on nous prépare, dit-on, dans l'aile gauche
du Cinquantenaire.
Il y a nombre d'années que ces installations sont
affaire décidée, nombre d'années que la Législature
a voté d'importants crédits pour les mener à bien.
Or, qu'en est-il advenu jusqu'à présent ? Le
compte en sera vite dressé. En fait de transfert
effectif, nous avons pu, depuis quelques mois, in-
staller l'Antiquité dans l'ancienne Salle des Fêtes,
mise 4; provisoirement & à notre disposition dans
ce but. C'est tout !
Les constructions nouvelles sont représentées
dans ce bilan par le long bâtiment qui va delà Salle
des Fêtes à l'avenue des Nerviens et que couron-
nera, vers ce dernier endroit, la massive coupole,
dont, en ce moment même, on pose les suprêmes
assises. Un grand pas, à coup sûr, qu'un bâtiment

pareil ! Sans doute, si le dit bâtiment ne se rédui-
sait pas, comme c'est le cas, à une simple façade
et si, à deux mètres de celle-ci, isolé d'elle par une
muraille temporaire, l'emplacement destiné à
recevoir nos collections n'était demeuré absolument
dans le même état que ci-devant.
Les résultats acquis de ce côté se bornent donc
à un fond de tableau gracieusement offert aux pro-
meneurs du Parc et, ence quinous concerne, à l'état
de bourbier souvent infranchissable dans lequel les
charrois, nécessités par ces travaux <x externes »,
ont mis, Dieu sait pour quel temps encore, les
abords du Pavillon de l'Antiquité.
Pour le surplus, pas une brique n'a été bougée
jusqu'à présent. Il existe des plans, c'est bien cer-
tain. Il nous a même été donné de les apercevoir.
Nous les avons vu partir, l'an dernier pour ce
ce voyage laborieux, dont ils doivent revenir
approuvés, consacrés, mûris par les ardeurs admi-
nistratives... à point. Seulement, reviendront-ils
à Pâques... ou à la Trinité ? C/4?' /o f
Nous ne voudrions pas commettre l'imprudence
de dire qu'il devrait en être autrement. Mais l'at-
tente semble toujours longue et ce n'est pas sans
mélancolie que nous continuons à contempler ce
que nous avons appelé déjà notre terre promise,
de l'endroit qui peut s'appeler tout aussi bien
notre désert.
Pour être tout à fait de bon compte, il nous
faut ajouter cependant que, faute de pouvoir (par
suite des travaux de l'arcade, notamment) nous
mettre dans nos meubles,comme il avait été promis,
on a trouvé des utilisations provisoires pour une
partie de nos locaux. C'est ainsi que nous avons vu
 
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