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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1906-1907

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No 9 (1907)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27144#0084
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

gloire, moins frivoles peut-être, mais aussi moins
séduisants.
Nos musées exposent aussi le collier donné par
Charles-Quint, en 1540, au Serment des Arquebu-
siers de Nivelles.
Le serment des « canoniers et coulveriniers »,
mis « sous la protection et garde de Dieu notre


ARMURE DE PHILIPPE [ I. ÆasZe & /a Pey/e & 44a/.

créateur et, comme singulière patronesse de la
glorieuse Vierge et notre Madame sainte Barbe »,
fut institué à Nivelles en 1453. Lagilde ou corpo-
ration prit, dans la suite, le nom de Serment des
Arquebusiers.
Lecollier offert par Charles-Quint estun fort beau
morceau d'orfèvrerie; il est en argent doré, com-
posé de sept plaques très finement ciselées de rin-
ceaux, où domine la plante de chardon et ajourées ;
elles sont reliées entre elles par des charnières.
Les statuettes qui ornent la plaque principale

représentent sainte Gertrude, patronne de Ni-
velles, et sainte Barbe, patronne de la Gilde nivel-
loise.
Les armes d'Autriche (d'argent à la fasce de
gueules), placées au milieu de la plaque principale,
sont entourées du collier de la Toison d'Or et som-
mées de la couronne impériale. L'écusson est placé
sur l'aigle éployée de l'Empire.
Les armoiries sont accompagnées de deux ban-
deroles sur lesquelles on lit la devise de Charles-
Quint : ozz//7v. On y remarque aussi les sym-
boliques colonnes du célèbre empereur.
A la partie inférieure du collier de la corporation,
est suspendu l'oiseau — le papegai — qui tient
dans les pattes un bâton auquel est pendue une
toison de bélier d'or h
Le plat, en argent repoussé ciselé et doré, que
nous avons joint également à notre envoi, porte,
outre la marque corporative, le poinçon personnel
de Jacques van der Spée, orfèvre de Bruges, dont
la carrière s'étend de la fin du xvi" siècle jusqu'au
delà des premières années du siècle suivant
On voit, sur l'ombilic, la représentation de la
cité flamande, reconnaissable à la tour de l'église
Notre-Dame et au beffroi, dont la flèche, détruite
par la foudre le 30 avril 1741, n'a plus été réédifiée.
Il y a encore lieu de noter les cours d'eau re-
présentés à la partie inférieure de l'ombilic, la
Reye, en latin AMya, qui entre en ville par le
Minnewater, la traverse de part en part et en sort
par deux branches : l'une, la plus large, le Jÿozza?
Phw/ ou canal d'eau salée : c'est, aujourd'hui, le
canal de Bruges à l'Écluse ; l'autre branche, Xo^/-
ou canal d'eau douce, qui n'existe plus.
La scène qui se déroule autour de l'ombilic se
rapporte à un épisode de l'histoire de Bruges, qui
fut l'objet, à deux reprises, à la fin du xvi" et au
xviL siècle, d'attaques de la part des troupes
confédérées. Celles-ci sont reconnaissables aux
étendards rayés dans le sens horizontal ; les autres,

1. La présente note est extraite de la remarquable
étude de M. G. WiLLAME, Aes Sezz/zeats 7iz'&e//a/.s, dans
les A7!72a/eS & /a .Spetete aZ'eA/a/a^/ytze & /'a7'7'<!774MSe777e77t
& 4V/pe//es, tome VII. Le cliché que nous donnons du
collier a été exécuté d'après une phototypie de M. Aubry
illustrant l'étude de M Willame. A consulter également,
sur le même sujet, une étude de M. J. DESTRÉE, publiée
dans son ouvrage Aes HAasées yayaa.r 4?t .Paye 4a C/ay7ea77-
te7ia/7*e et X /a /tv/e A 44a/.
z Cette notice est le résumé d'une étude qui a paru
dans l'ouvrage les A/as/es yayazt.v 4a Paye 4?t C/72y?M7Ue-
TMzye et 4e /a Peyte 4e 44a/, texte par J. Destrée. L'objet
est entré dans nos collections avec la dénomination de
^/a/4'^/e.va7z4yepa7-77èse. Cette tradition, comme cela a
été démontré dans cette étude, ne repose sur aucune
donnée positive.
 
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