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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1910

DOI issue:
No 5 (1910)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.27143#0043
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2« SÉRIE. 3® ANNÉE

PARAISSANT toüs lés Mois

N6 $. MaI i9iô

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif. Armes et Armures, Ethnographie.)

A BRUXELLES

Ce Bulletin sert d’organe à la Société des Amis des Musées royaux de l’Etat, à Bruxelles.

Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l’Étranger . . 6 fr. 50 — Le numéro . . 50 centimes.

ORFÈVRERIE RELIGIEUSE.

LES visiteurs de l’Exposition de l’Art au
xvne siècle sont généralement frappés de voir
combien, parmi les œuvres relevant des arts indus-
triels, les pièces d’orfèvrerie religieuse l’emportent
sur tout le reste, à la fois par leur importance et par
leur choix vraiment heureux. Il faut, sans doute,
attribuer, pour partie, un tel résultat à l’abondance
relative des objets de cette nature ; mais il importe
de considérer également que, si cette section de
l’orfèvrerie religieuse est si bien composée, c’est
que, par une heureuse coïncidence, elle avait fait,
depuis plusieurs années, l’objet d’une étude suivie,
dont l'Exposition présente a pu, dès lors, recueillir
le fruit, en quelque sorte avant la lettre. Nos
musées se trouvent suffisamment mêlés à la ques-
tion pour que nos lecteurs éprouvent certain plai-
sir à l'entendre relater en quelques mots.

Depuis plusieurs années, les abbés Louis et Fer-
nand Crooÿ s’occupent de réunir une documenta-
tion importante au sujet des anciennes orfèvreries
religieuses de notre pays, dans le but d’en publier
un jour une monographie. Leur tâche consiste à
parcourir villes et villages pour y découvrir les
pièces intéressantes et à dresser, pour chacune de
celles-ci, des fiches descriptives, relatant les princi-
paux caractères de l’objet, aux points de vue tech-
nique et artistique, et spécialement les marques et
poinçons qui s’y trouvent appliqués Ces fiches sont
accompagnées de croquis ou de photographies.

Les zélés archéologues nous demandèrent notre
concours et nous n’hésitâmes pas à leur promettre
de faire le possible pour les seconder dans une entre-

prise qui rentrait si parfaitement dans le pro-
gramme de nos musées. Nous leur proposâmes
donc de les aider notamment dans l’exécution de
leurs clichés photographiques, et, ceux-ci terminés,
d’en faire l’objet, au Cinquantenaire, d’une expo-
sition plénière, accompagnée d’une notice détail-
lée avec marques et poinçons. Ce plan fut adopté.
Nous attirâmes aussitôt, sur l’entreprise, l’atten-
tion du Gouvernement, qui voulut bien, à deux
reprises, accorder à nos amis des subsides pour
leurs voyages. M. Verstraeten, chef de notre
service photographique, se mit à l’œuvre de son
côté.

A l’heure actuelle, 6oo clichés ont été exécutés
par notre service ; MM. Crooÿ ont visité environ
900 sacristies et rédigé 3,000fiches d’objets; ils ont,
en outre, écrit leur notice et obtenu de la Société
d’archéologie de Bruxelles de la publier, avec tous
les poinçons.

L’entreprise en était là quand s’organisa l’Expo-
sition Albert et Isabelle, devenue, depuis, celle de
l’Art belge au xviie siècle. Nous nous empressâmes
de signaler à M. le ministre des Sciences et des
Arts combien le concours de MM les abbés Crooÿ
pouvait le servir en cette circonstance. M. le Minis-
tre le comprit et, au bout de quelque temps, finit
par confier à M. l’abbé Fernand Crooÿ le soin de
préparer le compartiment d’orfèvrerie religieuse,
que nous admirons aujourd’hui.

Personne ne contestera que, si ce compartiment
est ce qu’il est, on le doit en grande partie à la
façon dont il a été préparé de longue main, comme
il vient d’être dit.

Un enseignement s’en dégage pour la formation
 
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