DOI issue:
No 2 (Février 1911)
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24676#0022
10e ANNEE
PARAISSANT TOUS LES MOIS
N° 2. FÉVRIER ign
BULLETIN
DES MUSÉES ROYAUX
DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS
(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)
A BRUXELLES
Ce bulletin sert d'organe à la Société des Amis des Musées royaux de l'État, à Bruxelles.
Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.
ABONNEMENTS :
Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l'étranger . . 6 fr. 50. — Le numéro . . 50 centimes.
LA COLLECTION MICHOTTE
APRÈS des vicissitudes-sans nombre, la Col-
lection Michotte, acquise en 1905 dans les
conditions si favorables que l’on connaît, va enfin
pouvoir être mise sous les yeux du public. Jus-
qu’aujourd’hui elle se trouvait, faute de place,
inaccessible, non seulement à celui-ci, mais
encore, en grande partie, au fonctionnaire chargé
de son étude et de sa conservation.
Le local qui lui est destiné depuis plusieurs
années vient en effet d’être mis à notre disposi-
tion : c’est la Galerie courbe qui fait suite au
Pavillon des Antiquités et qui abrita l’an passé
une partie du Salon des Beaux-Arts. En ce
moment on y exécute les travaux de réfection
nécessaires.
L’Exposition se fera d’après les vues person-
nelles de M. Michotte et il s’occupe activement
de réaliser le plan qu’il a conçu. En ce moment
s’opère le triage des estampes qu’il faut choisir
parmi les 4,400 pièces que comprend la collec-
tion. Leur mise en cadre, le montage de certaines
d’entre elles, l’étiquetage, le groupement par
salles, demandera un temps assez long, de même
que la disposition des objets dans les vitrines et
la répartition de celles-ci dans le local. C’est dire
qu’en travaillant d’arrache-pied, il faudra plu-
sieurs mois avant de pouvoir inaugurer l’Expo-
sition.
Celle-ci sera un évènement important dans
notre vie artistique, non seulement à cause de la
part de plus en plus considérable qui y revient à
l’art japonais et de la nouveauté d’une exposition
de ce genre en Belgique, mais encore à cause de
la qualité remarquable des pièces qui compo-
sent la collection et tout particulièrement des
estampes.
Nous avons visité l’Exposition d’Estampes
Japonaises qui vient d’avoir lieu au Musée des
Arts Décoratifs à Paris, consacrée à quelques
maîtres du xvme siècle. En général, les pièces
exposées étaient inférieures comme qualité à
celles de la Collection Michotte et nombre
d’estampes célèbres étaient représentées par des
épreuves fatiguées et tachées, alors qu’elles
existent dans un état de conservation remar-
quable dans la Collection Michotte.
Cependant, les collections parisiennes passent
à juste titre pour être parmi les plus précieuses
qui existent et quarante d’entr’elles avaient été
mises à contribution pour fournir les éléments de
l’Exposition.
On avait joint aux estampes exposées une série
d’inrôs, ces délicates boites de médecine en laque,
choisie également dans les collections pari-
siennes. La comparaison avec les inrôs de la Col-
lection Michotte était tout en faveur de ceux-ci
et plusieurs types qui y sont représentés man-
quaient à Paris.
Dans ces conditions, il n’est pas douteux que
l’Exposition qui s’organise en ce moment, aura
un grand succès et contribuera à faire connaître
et apprécier l’art admirable du Japon.
Dr j. Bommer.
e^sa
PARAISSANT TOUS LES MOIS
N° 2. FÉVRIER ign
BULLETIN
DES MUSÉES ROYAUX
DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS
(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)
A BRUXELLES
Ce bulletin sert d'organe à la Société des Amis des Musées royaux de l'État, à Bruxelles.
Il est distribué gratuitement aux Membres de la Société.
ABONNEMENTS :
Pour la Belgique . . 5 francs. — Pour l'étranger . . 6 fr. 50. — Le numéro . . 50 centimes.
LA COLLECTION MICHOTTE
APRÈS des vicissitudes-sans nombre, la Col-
lection Michotte, acquise en 1905 dans les
conditions si favorables que l’on connaît, va enfin
pouvoir être mise sous les yeux du public. Jus-
qu’aujourd’hui elle se trouvait, faute de place,
inaccessible, non seulement à celui-ci, mais
encore, en grande partie, au fonctionnaire chargé
de son étude et de sa conservation.
Le local qui lui est destiné depuis plusieurs
années vient en effet d’être mis à notre disposi-
tion : c’est la Galerie courbe qui fait suite au
Pavillon des Antiquités et qui abrita l’an passé
une partie du Salon des Beaux-Arts. En ce
moment on y exécute les travaux de réfection
nécessaires.
L’Exposition se fera d’après les vues person-
nelles de M. Michotte et il s’occupe activement
de réaliser le plan qu’il a conçu. En ce moment
s’opère le triage des estampes qu’il faut choisir
parmi les 4,400 pièces que comprend la collec-
tion. Leur mise en cadre, le montage de certaines
d’entre elles, l’étiquetage, le groupement par
salles, demandera un temps assez long, de même
que la disposition des objets dans les vitrines et
la répartition de celles-ci dans le local. C’est dire
qu’en travaillant d’arrache-pied, il faudra plu-
sieurs mois avant de pouvoir inaugurer l’Expo-
sition.
Celle-ci sera un évènement important dans
notre vie artistique, non seulement à cause de la
part de plus en plus considérable qui y revient à
l’art japonais et de la nouveauté d’une exposition
de ce genre en Belgique, mais encore à cause de
la qualité remarquable des pièces qui compo-
sent la collection et tout particulièrement des
estampes.
Nous avons visité l’Exposition d’Estampes
Japonaises qui vient d’avoir lieu au Musée des
Arts Décoratifs à Paris, consacrée à quelques
maîtres du xvme siècle. En général, les pièces
exposées étaient inférieures comme qualité à
celles de la Collection Michotte et nombre
d’estampes célèbres étaient représentées par des
épreuves fatiguées et tachées, alors qu’elles
existent dans un état de conservation remar-
quable dans la Collection Michotte.
Cependant, les collections parisiennes passent
à juste titre pour être parmi les plus précieuses
qui existent et quarante d’entr’elles avaient été
mises à contribution pour fournir les éléments de
l’Exposition.
On avait joint aux estampes exposées une série
d’inrôs, ces délicates boites de médecine en laque,
choisie également dans les collections pari-
siennes. La comparaison avec les inrôs de la Col-
lection Michotte était tout en faveur de ceux-ci
et plusieurs types qui y sont représentés man-
quaient à Paris.
Dans ces conditions, il n’est pas douteux que
l’Exposition qui s’organise en ce moment, aura
un grand succès et contribuera à faire connaître
et apprécier l’art admirable du Japon.
Dr j. Bommer.
e^sa