DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS
53
(Musée communal de Bruges) (fig. 2) — deux
œuvres dérivées, il est vrai, alors que la qualité
brillante de l’exécution et la profondeur du senti-
ment, feraient plutôt considérer le tableau de
New-York comme un original. Mon correspon-
dant souligne en outre l’éclat du coloris. Le Lan-
celot Blondeel des galeries Ehrich apparaît digne
en tous points des œuvres les meilleures que
nous avons conservées, trop rares, du peintre
érudit qui prolongea dans Bruges déclinante le
rayonnement ingénu de la Renaissance à son
aurore. Pierre Bautier.
ROME
Nos envois à L'Exposition archéologique
LE Comité des Fêtes de Rome rompant avec
la coutume qui, en matière d’expositions,
consiste à tout grouper dans une enceinte unique,
s’est attaché au contraire à placer les choses
dans le milieu le plus indiqué pour les recevoir.
Proche de la villa Borghèse, à la Vigna Car-
toni, dans un admirable parc, s’élève donc le
Palais de l’Art Moderne entouré des pavillons
des nations étrangères; à la Piazza d’Armi, à
l’entrée de la campagne romaine, l’exposition
régionale et l’exposition ethnographique donnent
au visiteur une image vivante et animée de lltalie
pittoresque tout entière. Le Château Saint-Ange
est le siège de l’exposition rétrospective de l’art
italien du moyen âge et de la Renaissance ; enfin
les Thermes de Dioclétien, où a lieu 1’Exposition
archéologique, abritent, dans leurs salles im-
menses, les glorieux vestiges de la Rome impé-
riale.
Là se trouvent réunis autour de VAra Pacis
les reproductions des monuments les plus re-
marquables qui, de l’Asie à l’Espagne et de
l’Afrique à la Germanie, témoignent encore de
la grandeur de l’Empire.
*
Invités par la Métropole à participer à « l’apport
des Provinces » nos musées se sont empressés
de mettre à la disposition du comité de l’Ex-
position archéologique les reproductions de ceux
des monuments antiques de Belgique qui por-
tent le mieux, dans divers ordres d’idées, l’em-
preinte du génie romain (1). D’abord la carte
des routes et des principales stations romaines
de notre pays, des vues du pont romain de
Montignies-Saint-Christophe sur la voie de Bavai
vers la Meuse et Trêves et sur la rivière 1’ Hantes
et le fac-similé de la colonne itinéraire de
Tongres. Ensuite le plan-relief au 1 '5oe des sub-
structions de la villa belgo-romaine de l’Hosté,
à Basse-Wavre. Puis des moulages et des photo-
graphies de monuments lapidaires: dédicace à
la déesse Néhalennia, divinité celtique de l’Abon-
VUE d’une DES SALLES DES THERMES DE DIOCLÉTIEN
AVEC LA RESTITUTION D’UNE « COLONNE AU GÉANT ))
EXPOSÉE PAR LE MUSÉE DE MAYENCE
dance qui présidait en particulier au commerce
et à la navigation, trouvée à Dombourg ; dédicace
au dieu Mars Intairabus, divinité guerrière celti-
que découverte à Foy lez-Bastogne ; dédicace
aux déesses-mères celtiques (Matronœ Cantrus-
(1) Tous les musées étrangers ont montré, du reste, le
même empressement à envoyer aux Thermes les documents
les mieux choisis et on ne saurait assez rendre hommage
à M. le Commandeur Lanciani, professeur à l’Univer-
sité de Rome, restituteur de la Forma Urbis, qui a été
le promoteur et l’organisateur de cette exposition incom-
parable.
53
(Musée communal de Bruges) (fig. 2) — deux
œuvres dérivées, il est vrai, alors que la qualité
brillante de l’exécution et la profondeur du senti-
ment, feraient plutôt considérer le tableau de
New-York comme un original. Mon correspon-
dant souligne en outre l’éclat du coloris. Le Lan-
celot Blondeel des galeries Ehrich apparaît digne
en tous points des œuvres les meilleures que
nous avons conservées, trop rares, du peintre
érudit qui prolongea dans Bruges déclinante le
rayonnement ingénu de la Renaissance à son
aurore. Pierre Bautier.
ROME
Nos envois à L'Exposition archéologique
LE Comité des Fêtes de Rome rompant avec
la coutume qui, en matière d’expositions,
consiste à tout grouper dans une enceinte unique,
s’est attaché au contraire à placer les choses
dans le milieu le plus indiqué pour les recevoir.
Proche de la villa Borghèse, à la Vigna Car-
toni, dans un admirable parc, s’élève donc le
Palais de l’Art Moderne entouré des pavillons
des nations étrangères; à la Piazza d’Armi, à
l’entrée de la campagne romaine, l’exposition
régionale et l’exposition ethnographique donnent
au visiteur une image vivante et animée de lltalie
pittoresque tout entière. Le Château Saint-Ange
est le siège de l’exposition rétrospective de l’art
italien du moyen âge et de la Renaissance ; enfin
les Thermes de Dioclétien, où a lieu 1’Exposition
archéologique, abritent, dans leurs salles im-
menses, les glorieux vestiges de la Rome impé-
riale.
Là se trouvent réunis autour de VAra Pacis
les reproductions des monuments les plus re-
marquables qui, de l’Asie à l’Espagne et de
l’Afrique à la Germanie, témoignent encore de
la grandeur de l’Empire.
*
Invités par la Métropole à participer à « l’apport
des Provinces » nos musées se sont empressés
de mettre à la disposition du comité de l’Ex-
position archéologique les reproductions de ceux
des monuments antiques de Belgique qui por-
tent le mieux, dans divers ordres d’idées, l’em-
preinte du génie romain (1). D’abord la carte
des routes et des principales stations romaines
de notre pays, des vues du pont romain de
Montignies-Saint-Christophe sur la voie de Bavai
vers la Meuse et Trêves et sur la rivière 1’ Hantes
et le fac-similé de la colonne itinéraire de
Tongres. Ensuite le plan-relief au 1 '5oe des sub-
structions de la villa belgo-romaine de l’Hosté,
à Basse-Wavre. Puis des moulages et des photo-
graphies de monuments lapidaires: dédicace à
la déesse Néhalennia, divinité celtique de l’Abon-
VUE d’une DES SALLES DES THERMES DE DIOCLÉTIEN
AVEC LA RESTITUTION D’UNE « COLONNE AU GÉANT ))
EXPOSÉE PAR LE MUSÉE DE MAYENCE
dance qui présidait en particulier au commerce
et à la navigation, trouvée à Dombourg ; dédicace
au dieu Mars Intairabus, divinité guerrière celti-
que découverte à Foy lez-Bastogne ; dédicace
aux déesses-mères celtiques (Matronœ Cantrus-
(1) Tous les musées étrangers ont montré, du reste, le
même empressement à envoyer aux Thermes les documents
les mieux choisis et on ne saurait assez rendre hommage
à M. le Commandeur Lanciani, professeur à l’Univer-
sité de Rome, restituteur de la Forma Urbis, qui a été
le promoteur et l’organisateur de cette exposition incom-
parable.