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DU CINQUANTENAIRE

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avec raison, si l’on observe l’allongement caracté-
ristique des doigts. Nous comprenons mal, en face
de cette image grise et sans relief, — production
évidemment dérivée, — l’avis du Dr von Wurz-
bach, qualifiant le tableau Weber de : copie du
tableau d’Anvers! AI. Firmenich-Richartz, —
lors de l’Exposition de Dusseldorf (1904), où
notre original recueillit l’unanimité des suffrages,
— déclarait
cependant for-
mellement
qu’Anvers
n’en possède
qu'un pâle re-
flet. La com-
paraison mê-
me des pho-
tographies
permet d’exa-
miner, d’une
manière assez
probante, le
rendu des
chairs, des
cheveux, des
plumes... Au
reste, l'habile-
té souveraine
de la facture
ne saurait
tromper per-
sonne. Nous
avons bien là
cette vie fris-
sonnante,
dans une at-
mosphère do-
rée, qui nais-
sait sous le
seul pinceau
rubénien !

Aj o uto ns
que le por-
trait anversois a suggéré mainte théorie fantai-

siste. N’a-t-on pas prétendu qu’il n’y fallait
point reconnaître Hélène Fourment, mais tout
au plus une personne lui ressemblant beau-
coup ! (Bornons-nous à constater que la blonde
Hélène, bientôt si opulente de formes, appa-
raît ici plus jeune que partout ailleurs. C’est
une fillette délicieusement précoce !) Le panneau
d’Anvers a été attribué, sans fondement aucun, à

Sir Peter Le-
ly,le continua-
teur anglais
de Van Dyck,
et au maître
de R ib eau-
court, ano-
nyme com-
plaisant qui
n’a vraiment
rien à voir
dans cette af-
faire ! Non.
La triom-
phante jeu-
nesse de notre
Hélène Four-
ment consti-
tuait l’un des
joyaux de la
collection
hambourgeoi-
se ; le Musée
de Bruxelles
s'est enrichi
d’une page de
joie, où désor-
m ais nous
irons contem-
pler à loisir
celle qui fut,
au déclin de
la vie du
grand Pierre-
Paul, l'inspi-
ratrice féconde de son génie renouvelé.

Pierre Bautier.

FIG. 3. - ECOLE DE VAN DYCK. - PORTRAIT . D’HÉLÈNE FOURMENT.

(Musée d’Anvers.)


UN ÉPISODE DE L’HISTOIRE DE SCIPION L’AFRICAIN.
TAPISSERIE BRUXELLOISE DU XVIe SIÈCLE

Nos musées possèdent une tapisserie, tissée de
soie et de laine, du dernier tiers du xvie siècle,
de fabrication bruxelloise et dont le sujet n’a pas

encore été identifié. Ce n’est pas qu'il n’ait été
l’objet de maintes recherches. Seulement, faute
d’inscriptions en semblable matière, on risque
 
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