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Musées Royaux du Cinquantenaire [Editor]
Bulletin des Musées Royaux du Cinquantenaire — 13.1914

DOI issue:
No 4 (Avril 1914)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24679#0038
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3o

BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

préhistoriques et fortifications anhistoriques dont
il est le président.

Il a constaté que plusieurs milliers d’enceintes
ont déjà été signalés à la Commission et il a émis
le vœux qu’à la détection des enceintes succède
maintenant leur exploration.

*

* *

Le congrès était accompagné de visites et suivi
d’excursions dont nous devons dire aussi quelques
mots.

A Lons-le-Saunier même, nous avons visité
le « Puits Salé » et le Musée ; et aux environs
immédiats de la ville, à Montmorot et à Montciel,
un camp et un tumulus.

Le « Puits Salé » marque le centre primitif de
la cité. On y a découvert, avons-nous dit, un
amas considérable de cendres noires des salines
antiques. A la base : néolithique. De bas en haut :
vestiges allant jusqu’au XIVe siècle.

A l’Hôtel de ville, ancienne demeure des
comtes de Châlon, est une très riche bibliothèque.
C’est là aussi que sont installés le musée des
œuvres du grand sculpteur Perraud et le Musée
archéologique qui renferme de fort belles séries
d’objets provenant des palafittes des lacs de Châ-
lain et de Clairvaux.

La montagne de Montmorot qui domine la
ville, est une station humaine des plus intéres_
santés car on y rencontre des vestiges d’occupa-
tion appartenant à toutes les époques jusqu’au
moyen âge. Des tranchées y avaient été prépa-
rées par M. A. Girardot.

Nous avons vu aussi, sur le plateau de Mont-
ciel, un beau tumulus de dimensions moyennes
dans lequel M. A Girardot a trouvé jadis une
pointe de flèche en bronze.

Au programme de la première grande excur-
sion du Nord et Nord-Est des environs de Lons-
le-Saunier, figuraient Larnaud, Arlay, Baume-
les-Messieurs, Sermu et Crançot.

C’est sur le territoire de la commune de
Larnaud, en un champ repris au cadastre sous le
n° p5 de la section D, près de l’étang de Gratta-
loup, au lieu dit Les Genettes, que fut découvert,
en i865, un des plus fameux dépôts de l’âge du
Bronze. Il se composait de i858 pièces. Aux
objets fondus venaient s’ajouter des objets marte-
lés, vraies pièces de chaudronnerie. Ce sont ces
objets que Gabriel de Mortillet a pris pour types
de son Epoque larnaudienne ou du chaudronnier
faisant suite à son Epoque morgienne ou du fon-
deur. (Musée de Lons-le-Saunier et Musée de
Saint-Germain-en-Laye).

A Arlay, visite de la grotte magdalénienne
de Saint-Vincent, dont il a été question plus
haut, et examen des objets qui y ont été décou-
verts. Ceux-ci forment une petite collection fort
remarquable appartenant actuellement au prince
Ernest d’Arenberg qui nous en a fait lui-même
les honneurs.

Après avoir admiré le beau retable flamand
du commencement du xvie siècle conservé dans
l’intéressante église abbatiale de Baume-les-
Messieurs et visité la grotte du Dard (magnifique
grotte à stalactites dont la longueur est de deux
kilomètres) les congressistes ont assisté à des
fouilles exécutées par MM. Viré et Coutil à
l’emplacement d’un village larnaudien recouvert
par les débris d’une falaise écroulée. Puis, sortant
de l’admirable vallée de Baume par les « Echelles
de Crançot » ils ont gagné les hauteurs et le
« Camp » de Sermu. Cet ouvrage n’a jamais été
un camp permanent, mais seulement un refuge
temporaire en cas d’invasion. C’est un type
d’éperon barré.

Les fouilles que la Société d’Emulation du
Jura y a fait faire en 1880 ont établi qu’il y avait
là trois époques différentes bien caractérisées,
mais dont la date et la durée n’ont pu être préci-
sées avec certitude en l’absence de tout débris
d’armes ou d’autre objet contemporain de ces
constructions.

Le dévoué président du congrès avait fait
ouvrir, non loin de là, un certain nombre de
tumulus en pierres du groupe de Champenet
(Crançot) dont la caractéristique est d’avoir le
pourtour fait de dalles mises de champ et
légèrement inclinées vers l’intérieur. Comme
trouvailles, quelques poteries de l’époque de
Hallstatt.

La deuxième grande excursion était celle des
lacs du Jura lédonien.

Elle a débuté par la visite, au château de
Mirevent, à Pont-de-Poitte, de l’intéressante col-
lection d’objets lacustres de M. Jules Le Mire
qui fut l’inventeur de la station palafittique de
l’âge de la pierre du lac de Clairvaux et qui y fit
les premières fouilles en 1870. M. Le Mire a
exploré aussi les tumulus de la Combe d’Ain et
c’est de là, sans doute, que provient la magnifique
épée de bronze avec sa bouterolle de fouireau
qui constitue une des perles de sa collection.

C’est à l’extrémité Nord du lac de Clair-
vaux, en une sorte de presqu’île dénommée la
« Motte-aux-Magnins », que se rencontrent les
pilotis et les restes d’industrie. Aux temps néoli-
thiques, cet endroit était sans doute un bas-fond
 
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