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LA PEINTURE EN PERSE

L’histoire de la peinlure en Perse se diviseen cinq périodes, plutôt qn’en cinq écoles,
aux frontières insuffisamment définies, qui, plus d’unefois, ont empiété les unes sur les
autres, soit que les peintres iraniens aient, dans beaucoup de cas, copié des modèles
qui leur avaient étéléguéspar les artistes des écoles antérieures à leur époque, soit, ce
qui est arrivé également, qu’ils se soientbornés à reproduire des modes et des habille-
ments que nous jugeons archaïques, uniquement par suite de notre connaissance très
fragmentaire de la civilisation iranienne.

La période des primitifs n’est représentée dansles bibliotbèques européennes que par
un nombre infime de documents, et encore ces documents appartiennent-ils anx der-
nières années de cette période, ou plutôt, ils ne se classent dans les productions des
primitifs que parce qu’ils ont été exécutés dans des contrées qui appartenaient évidem-
ment à la spbère de l’infiuence persane, mais qui étaient fort éloignées de l’Iran, et qui
retardaient d’un demi-siècle, peut-être même de plus, sur les modes de Sbiraz et
d’Ispahan.

II est difficile d’espérer que le nombre des peintures appartenant à l’écoie primitive
persane augmente sensiblement, car les manuscrits qui les contenaient, les Livres des
Rois de Firdousi el d’Aboul Mouayyad el-Balkhi, les divans d’Anvari, les poésies de
Dakiki, ont presque tous disparu au milieu des incendies allumés par les Mongols, et
dans les pillages des villes qui avaient tenté de défendre leur liberté contre ces impi-
toyables barbares. II y a là une lacune que rien, selon toules les vraisemblances, ne
pourra jamais combler, et notre connaissance des œuvres de l'école primitive ira-
nienne, ou plutôt des écoies primitives, car il est probable que la manière et la factm’e
varièrent depuis la conquête musulmane jusqu’à l’établissement en Perse de la puis-
sance mongole, sera toujours très imparfaite.

Les sources de l’art iranien furent doubles durant cette période : les peintures sas-
sanides et les peintures byzantines. Les œuvres des peintres de l’époque sassanide
n’avaient pas toutes disparu au cours de l’invasion musulmane, qui fut loin d’être signalée
par les borreurs dont les Mongols se rendirent coupables, et un certain nombre en
exislait encore à l’époque de Masoudi, tout au commencement du x e siècle 1 ; plu-

1. Masoudi visitaen 920, à Istakhar, la bibliothôque d’une famille persane, et on lui montra un manuscritqui
contenait les portraits des souverains de la dynastie sassanide. L’auteur de la Somme cles Chroniques décrit
 
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