ET SES PEINTURES DU XI^ SIÈCLE
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les rajeunissements d'attitudes et de costumes que nous avons déjà constatés dans le
vitrail, qu'il rappelle d'ailleurs, notre sceau représente l'apparition du Christ à Rade-
gonde, d'après le récit deBaudonivie et, sans nul doute, d'après l'image qui l'illustrait.
Debout devant la sainte agenouillée, le Sauveur, un doigt sur le front, prononce ces
paroles : a yu'ecmya, noueris
cap?7is7?7ei prfmam e-sse Renchérissant
sur lanarration delà moniale, la tradition a reconnu,
sur le pavé de la cellule, l'empreinte des pieds divins
ou le Paa-Dieu C La statuaire a fixé sur place la
double image du Christ et de sa servante 3 ; mais
le plus ancien monument hguré qui subsiste de cette
scène parait être, sans conteste, notre sceau aux
contrats et aux causes du prieur in nom é du chapitre.
Enregistrons simplement ici les scènes que le
peintre verrier ou le graveur sigillographe ont emprun-
tées, pour nous les transmettre, à nos Vies ii/i/s^ées
de sainte Radegonde, sans pousser jusqu'aux hypothèses dépourvues de cette hase réelle
des essais de reconstitution qui ne sauraient remplacer les images irrémédiablement
perdues.
IV
RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS
Parvenu au terme de cette étude, nous croyons pouvoir en condenser les divers déve-
loppements dans les conclusions suivantes :
V Dès l'origine, au collège de chanoines fondé à Poitiers par sainte Radegonde pour
desservirson abbaye de Sainte-Croix, et naturellement aussi dans ce dernier monastère,
on copia et l'on conserva pieusement des recueils où les actes et les miracles de la royale
fondatrice étaient racontés par les auteurs contemporains de la sainte: Fortunat, évêque
de Poitiers, Baudonivie, moniale de Sainte-Croix et disciple de Radegonde, et Grégoire,
évêque de Tours ;
2° Par la suite, ces recueils furent eux-mêmes recopiés en d'assez nombreux exem-
plaires, les uns pour être conservés dans les monastères poitevins ou pour tenir lieu et
place des originaux qui se détérioraient par l'usage, les autres pour être expédiés au
1. Monum. Germanise. Script, rer. merov. Baudonivia, G. 20.
2. V. supra, description du folio 31 v° et de la pl. VII.
3. Les statues du xvm" siècle transférées en 1792 de Sainte-Croix à Sainte-Radegonde dans un enfeu du
xv" bâti dans le mur septentrional de cette église remplaçaient vraisemblablement un groupe plus ancien.
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les rajeunissements d'attitudes et de costumes que nous avons déjà constatés dans le
vitrail, qu'il rappelle d'ailleurs, notre sceau représente l'apparition du Christ à Rade-
gonde, d'après le récit deBaudonivie et, sans nul doute, d'après l'image qui l'illustrait.
Debout devant la sainte agenouillée, le Sauveur, un doigt sur le front, prononce ces
paroles : a yu'ecmya, noueris
cap?7is7?7ei prfmam e-sse Renchérissant
sur lanarration delà moniale, la tradition a reconnu,
sur le pavé de la cellule, l'empreinte des pieds divins
ou le Paa-Dieu C La statuaire a fixé sur place la
double image du Christ et de sa servante 3 ; mais
le plus ancien monument hguré qui subsiste de cette
scène parait être, sans conteste, notre sceau aux
contrats et aux causes du prieur in nom é du chapitre.
Enregistrons simplement ici les scènes que le
peintre verrier ou le graveur sigillographe ont emprun-
tées, pour nous les transmettre, à nos Vies ii/i/s^ées
de sainte Radegonde, sans pousser jusqu'aux hypothèses dépourvues de cette hase réelle
des essais de reconstitution qui ne sauraient remplacer les images irrémédiablement
perdues.
IV
RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS
Parvenu au terme de cette étude, nous croyons pouvoir en condenser les divers déve-
loppements dans les conclusions suivantes :
V Dès l'origine, au collège de chanoines fondé à Poitiers par sainte Radegonde pour
desservirson abbaye de Sainte-Croix, et naturellement aussi dans ce dernier monastère,
on copia et l'on conserva pieusement des recueils où les actes et les miracles de la royale
fondatrice étaient racontés par les auteurs contemporains de la sainte: Fortunat, évêque
de Poitiers, Baudonivie, moniale de Sainte-Croix et disciple de Radegonde, et Grégoire,
évêque de Tours ;
2° Par la suite, ces recueils furent eux-mêmes recopiés en d'assez nombreux exem-
plaires, les uns pour être conservés dans les monastères poitevins ou pour tenir lieu et
place des originaux qui se détérioraient par l'usage, les autres pour être expédiés au
1. Monum. Germanise. Script, rer. merov. Baudonivia, G. 20.
2. V. supra, description du folio 31 v° et de la pl. VII.
3. Les statues du xvm" siècle transférées en 1792 de Sainte-Croix à Sainte-Radegonde dans un enfeu du
xv" bâti dans le mur septentrional de cette église remplaçaient vraisemblablement un groupe plus ancien.