DE LA BIBLIOTHÈQUE SAINTE-GENEVIÈVE
39
N" 782. —GRANDES GHRONtQUES DE FRANCE.
(R/anches ADL-X/F.)
Description ye'ncra/e. — - Vélin. 374 feuillets. 322 sur 228 millimètres. Justification :
230 sur 160 millimètres. Commencement du folio 2 : « non qui vit et régné par touzles
siècles... n
Contenu. — Chroniques de France jusqu'à la mort de Philippe-Auguste, rédigées en
français à l'abbaye de Saint-Denis par le moine Primat et commencées sans doute à la
tin du règne de saint Louis, sous l'inspiration de ce souverain. C'est le plus ancien exem-
plaire connu de ce texte h Fol. 1. Préface : « Cil qui ceste ouvre commence a touz ciaus
qui ceste hystoire liront... » — Fin de la préface (fol. 2) : a et régné par touz les siècles
des siècles. Amen. n — Fol. 2. JTable des chapitres du premier livre. — Fol. 2 vX
Commencement du texte proprement dit : « Quatre C et 1111 anz avant que Rome
fust fondée_ » — Fin (fol. 326) : « Morz fu en l an de l lncarnation nostre Seigneur
MCC et XXIII. de son aage LYIII et de son régné XLIII. n
Fol. 326 v°. Pièce de 28 vers en français (quatrains), dans laquelle Primat se nomme
comme l'auteur ou rédacteur des chroniques^. Début :
(( Phetippes, rois de France, qui tant ies renouiez,
Ge te rent le romanz qui des rois est romez.
Tant a cte ^ travallié qui Primaz est nomez
Que il est, Dieu merci, parfaiz et consummez. n
1. Sur ce volume, voir Dom Bouquet, .Recueil des R/sIor/ens c/es Gau/es ei Je /a .France, t. V (1744), p. 217
219. — Paulin Paris, Res ycanJes Chroniques Je France, Paris, 1836-1838, in-8°, t.l, p. t-xxxv, eL VI, p. 503-
504. (Edition in-folio en 1 volume, parue en 1836 sous le titre : Le p/'enaier roZume Jes yranJes Chroniques Je
France, col. 935-936 et 1724-1726.) —Chronique JeFrùnal, IraJu/Ie par Jean Ru V/qnaq. Edit, par P. Meyer,
dans Reçue// Jes /L/sIor/ens Jes Gau/es el Je /a France, t. XXIII (1876), p. 1-4, avec reproduction, en tête, de
la peinture de dédicace du manuscrit 782 de la Bibliothèque Sainte-Geneviève. — R/sIo/re Je /a /anque el Je
/a/Rléralure /rançaises c/es or/y/nés à /900, publiée sous la direction de L. Petit de Julleville. Tome 11, Paris,
1896, in-8°, p. 297-299, avec pl. en couleur de la peinture de dédicace. — Auguste Moiinier, Les Sources Je
Z'h/slo/re Je France, Reparlie. Res oriqinesauæ querres J'Ra/ie, tome 111 (1903), p. 97-101, et t. IV (1904),
p. 21-23. — Léopold Delisle, Recherches sur /a librairie c/e Ghar/es V. Paris, 1907,in-8°, t. I, p. 309-311. —
Georg Graf Vitztbum, Rie Rariser /M/n/alurma/ere/ ron Jer Zeil Jes h/. Luc/m/qb/s zur RhZ/ipp non Va/ois un J
ihr Verha/In/s ;:ur A/a/ereZ /n /VorJmesIeuropa. Leipzig, 1907, in-8°, p. 30-32. — Les qranJes Chroniques Je
F/^ance, publiées par Jules Viard, dans la collection des publications de la Société de l'Histoire de France.
Tomes 1-111 seuls parus. Paris, 1920-1923, in-8°. Pour la période des origines à la An du règne de Philippe
Auguste, l'éditeur publiera intégralement le manuscrit de Sainte-Geneviève. — Henry Martin, La JV/n/alure
française Ju XJ7F au W" s/èc/e. Bruxelles et Paris, G. van OEst, 1923, gr. in-4°, p. 87 et pl. 11, Ag. XIII. —
J. Bédier et P. Hazard, R/sIo/re Je /a /Zllëralure française /Z/usIrée. Paris, [1923], gr. in-4°, p. 76-77, pl. en coul.
(peinture de dédicace) et Ag.
2. Primat n'a pas été un simple copiste, comme on l'avait jadis supposé. Ge fut un des historiographes de
l'abbaye de Saint-Denis. Il composa des œuvres originales. C'est ainsi qu'il a écrit une chronique latine,
aujourd'hui perdue, des règnes de saint Louis et de Philippe le Hardi, qui était une continuation du Specu/um
h/slor/a/e de Vincent de Beauvais et dont Jean Du Vignay nous a laissé une traduction française. Il était aussi
l'auteur d'une vie en latin de saint Louis. Primat est cité dans plusieurs documents, notamment dans des
comptes de l'abbave de saint Denis. Il a dû mourir peu après 1289. Cf. Rec. c/es h/slor. Jes Gau/es .... t. XXIII
(1876), p. 4.
3. P. Meyer et Paulin Paris ont remplacé ce mot par c/s, ce qui assurément correspond au sens du vers, mais
Al. Viard pense que de est peut-être la graphie de la forme populaire de ce, ce/. Il faudrait donc interpréter le
vers de la façon suivante : « Tant a ce/ui-Zà travallié qui Primaz est nomez. n
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N" 782. —GRANDES GHRONtQUES DE FRANCE.
(R/anches ADL-X/F.)
Description ye'ncra/e. — - Vélin. 374 feuillets. 322 sur 228 millimètres. Justification :
230 sur 160 millimètres. Commencement du folio 2 : « non qui vit et régné par touzles
siècles... n
Contenu. — Chroniques de France jusqu'à la mort de Philippe-Auguste, rédigées en
français à l'abbaye de Saint-Denis par le moine Primat et commencées sans doute à la
tin du règne de saint Louis, sous l'inspiration de ce souverain. C'est le plus ancien exem-
plaire connu de ce texte h Fol. 1. Préface : « Cil qui ceste ouvre commence a touz ciaus
qui ceste hystoire liront... » — Fin de la préface (fol. 2) : a et régné par touz les siècles
des siècles. Amen. n — Fol. 2. JTable des chapitres du premier livre. — Fol. 2 vX
Commencement du texte proprement dit : « Quatre C et 1111 anz avant que Rome
fust fondée_ » — Fin (fol. 326) : « Morz fu en l an de l lncarnation nostre Seigneur
MCC et XXIII. de son aage LYIII et de son régné XLIII. n
Fol. 326 v°. Pièce de 28 vers en français (quatrains), dans laquelle Primat se nomme
comme l'auteur ou rédacteur des chroniques^. Début :
(( Phetippes, rois de France, qui tant ies renouiez,
Ge te rent le romanz qui des rois est romez.
Tant a cte ^ travallié qui Primaz est nomez
Que il est, Dieu merci, parfaiz et consummez. n
1. Sur ce volume, voir Dom Bouquet, .Recueil des R/sIor/ens c/es Gau/es ei Je /a .France, t. V (1744), p. 217
219. — Paulin Paris, Res ycanJes Chroniques Je France, Paris, 1836-1838, in-8°, t.l, p. t-xxxv, eL VI, p. 503-
504. (Edition in-folio en 1 volume, parue en 1836 sous le titre : Le p/'enaier roZume Jes yranJes Chroniques Je
France, col. 935-936 et 1724-1726.) —Chronique JeFrùnal, IraJu/Ie par Jean Ru V/qnaq. Edit, par P. Meyer,
dans Reçue// Jes /L/sIor/ens Jes Gau/es el Je /a France, t. XXIII (1876), p. 1-4, avec reproduction, en tête, de
la peinture de dédicace du manuscrit 782 de la Bibliothèque Sainte-Geneviève. — R/sIo/re Je /a /anque el Je
/a/Rléralure /rançaises c/es or/y/nés à /900, publiée sous la direction de L. Petit de Julleville. Tome 11, Paris,
1896, in-8°, p. 297-299, avec pl. en couleur de la peinture de dédicace. — Auguste Moiinier, Les Sources Je
Z'h/slo/re Je France, Reparlie. Res oriqinesauæ querres J'Ra/ie, tome 111 (1903), p. 97-101, et t. IV (1904),
p. 21-23. — Léopold Delisle, Recherches sur /a librairie c/e Ghar/es V. Paris, 1907,in-8°, t. I, p. 309-311. —
Georg Graf Vitztbum, Rie Rariser /M/n/alurma/ere/ ron Jer Zeil Jes h/. Luc/m/qb/s zur RhZ/ipp non Va/ois un J
ihr Verha/In/s ;:ur A/a/ereZ /n /VorJmesIeuropa. Leipzig, 1907, in-8°, p. 30-32. — Les qranJes Chroniques Je
F/^ance, publiées par Jules Viard, dans la collection des publications de la Société de l'Histoire de France.
Tomes 1-111 seuls parus. Paris, 1920-1923, in-8°. Pour la période des origines à la An du règne de Philippe
Auguste, l'éditeur publiera intégralement le manuscrit de Sainte-Geneviève. — Henry Martin, La JV/n/alure
française Ju XJ7F au W" s/èc/e. Bruxelles et Paris, G. van OEst, 1923, gr. in-4°, p. 87 et pl. 11, Ag. XIII. —
J. Bédier et P. Hazard, R/sIo/re Je /a /Zllëralure française /Z/usIrée. Paris, [1923], gr. in-4°, p. 76-77, pl. en coul.
(peinture de dédicace) et Ag.
2. Primat n'a pas été un simple copiste, comme on l'avait jadis supposé. Ge fut un des historiographes de
l'abbaye de Saint-Denis. Il composa des œuvres originales. C'est ainsi qu'il a écrit une chronique latine,
aujourd'hui perdue, des règnes de saint Louis et de Philippe le Hardi, qui était une continuation du Specu/um
h/slor/a/e de Vincent de Beauvais et dont Jean Du Vignay nous a laissé une traduction française. Il était aussi
l'auteur d'une vie en latin de saint Louis. Primat est cité dans plusieurs documents, notamment dans des
comptes de l'abbave de saint Denis. Il a dû mourir peu après 1289. Cf. Rec. c/es h/slor. Jes Gau/es .... t. XXIII
(1876), p. 4.
3. P. Meyer et Paulin Paris ont remplacé ce mot par c/s, ce qui assurément correspond au sens du vers, mais
Al. Viard pense que de est peut-être la graphie de la forme populaire de ce, ce/. Il faudrait donc interpréter le
vers de la façon suivante : « Tant a ce/ui-Zà travallié qui Primaz est nomez. n