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La chronique des arts et de la curiosité — 1872

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No. 10 (11 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26567#0062
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110

LA CHRONIQUE DES ARTS

faite dans notre école. Nous avons tenu à ce que
notre jeune génération s’associât à l’oeuvre patrio-
tique de ceux qui les précèdent et les guident.

« Recevez, etc.

« E. Levasseur, directeur,
et les professeurs de l’école municipale
de dessin. (3e arrondissement.) »

On nous communique à l’instant, et nous
n’avons pas le temps de la reproduire, une lettre
importante publiée dans la Cloche, du 8, dans
laquelle M. le comte d’Estampes sollicite les
collectionneurs de s’associer au mouvement dont
les artistes ont été les promoteurs.

AVIS IMPORTANT.

Les Abonnés à la GAZETTE DES
BEAUX-ARTS sont priés de se reporter
à la page 128 DE LA CHRONIQUE pour
prendi’e connaissance des conditions
de la PRIME que nous leur offrons.

Nous prions ceux de nos Abonnés qui
n’ont point encore reçu la prime qu’ils
ont demandée de vouloir bien excuser
un retard qui est dû à la difficulté d’ob-
tenir des relieurs le nombre considé-
rable des volumes qui nous ont été
réclamés.

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

Ce n’est pas chose facile que de rendre compte
en si court espace d’une semaine aussi chargée.
Nous allons donc la passer brièvement en revue,
nous bornant à signaler les faits qui sont de na-
ture à intéresser nos lecteurs.

. La commission déléguée par le conseil muni-
cipal reconnaît qu’il faut abandonner le projet
d’utiliser les vieux restes de l’Hôtel de ville. La
Commune a si bien travaillé, qu’en définitive
elle n’a laissé d’utile que le souvenir de ses
horreurs. Il y a lieu de croire que la majorité du
Conseil adoptera des conclusions qui ramèneront
inévitablement la question du concours. Et le
concours devient possible* si tout est 'a refaire.

Pendant que M. Etex, retour de Versailles où

il est allé lui-même offrir deux bustes à l’Assem-
blée nationale, répare fièvreusement les graves
dommages causés à son beau bas-relief de l’Arc
de triomphe, voilà qu’on nous écrit de Clamecy
qu’une autre de ses œuvres a subi un singulier
traitement.

M. Dupin avait donné à l’église de Clamecy une
sainte Geneviève exécutée par M. Etex, et qui est
une des œuvres importantes du statuaire. La sainte
est restée depuis 1836 jusqu’en 1869 sans qu’on
songeât à autre chose qu’à l’admirer. A cette
époque, un étrange scrupule de décence inspira
la pensée de la couvrir d’une longue chemise
serrée au cou et descendant jusqu’au piédestal,
en sorte que la statue sortie chaste, pure, du
ciseau de l’artiste, éveille maintenant, au lieu
de les prévenir, grâce à l’incroyable gaine qui
l’enveloppe, de malicieuses pensées qu’elle était
loin de faire naître avant ce malencontreux vête-
ment. Quand donc en finira-t-on avec ces pré-
cautions qui blessent l’art? Et si une statue n’est
point à sa place dans une église, qu’on la refuse
ou qu’on la retire ; mais qu’on ne transforme pas
une sainte Geneviève, d’Etex, en fantoche ridi-
cule représentant la patronne des courses en sac.

Le temps, si tourmenté qu’il soit, est au tra-
vail. Les nouvelles que nous avons de la pro-
vince nous confirment que les sociétés des amis
des arts fonctionnent activement, et le tableau
des expositions le prouve bien. Notre directeur
et ami, M. Émile Galichon, bien que malade à
Cannes, vient d’y créer une bibliothèque pour
les étrangers; il s’occupe en outre de former une
bibliothèque populaire, et il aide la Société des
Sciences à faire une exposition dont le moindre
avantage sera de faire connaître les richesses
archéologiques du pays, et de donner une nouvelle
impulsion au développement de l’industrie des
poteries, déjà prospère dans les environs de
Cannes.

A Paris, un jeune artiste, M. Lenoir, publie le
Fayoun, où il raconte, avec la verve de la jeu-
nesse et les impressions de l’artiste, le voyage
fait avec Gérome et quelques amis en Égypte
et en Syrie. Lisez ce livre; car les livres écrits
par des artistes ont un charme particulier; ils
laissent dans la mémoire des tableaux singuliers,
peints avec une vérité et une finesse de touche
qui valent souvent la vraie littérature.

Au Louvre, remue-ménage complet. Descente
des greniers d’une foule de toiles destinées à
sauver la salle des États de sa mesquine magni-
ficence. Pansement des blessures faites par les
obus de la Commune, et reprise active des tra-
vaux dans tous les services. M. Clément de Ris
publie le catalogue détaillé des faïences dites de
Henri II et de Bernard Palissy. A l’École des
 
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