LA CHRONIQUE DES ARTS
et.' retardée par le défaut de production de
l'inventaire estimatif requis pour les dota-
tions mobilières par l'article 9hS du Code ci-
vil.
Ce document, où la valeur en argent de
l'ensemble des collections et du mobilier est
fixée à 8.3/Ji.OOO fr., ayant e'te' fourni, rien ne
faisait plus obstacle à l'adoption du de'cret
d'autorisation.
M. Eugène Guillaume, membre de
l'Institut, ouvrira son cours d'esthétique et
d'histoire de l'art, au Collège de France, le
jeudi 23 décembre, à dix heures du matin.
Sujet du cours : « Analyse des chefs-d'œuvre
de l'art,. »
L'Union des femmes peintres et sculp-
teurs, fonde'e en 1881, par Mme Léon Bertaux,
un sculpteur de talent, vient de tenir son as-
semblée générale annuelle.
Les sociétaires, après avoir pris , connais-
sance du tableau des dépenses de 1 année et
de l'excédent de leurs recettes, qui se monte
à 11.691 fr. 05, ont décidé de demander au
gouvernement de les reconnaître comme So-
ciété d'utilité publique.
On nous adresse, dit le Figaro, à pro-
pos du Louvre, une réclamation qui nous
paraît fondée, et que nous renvoyons à son
administration :
« ... Si d'un côté nous sommes enchantés
de voir avec quel soin et quelle intelligence
artistique on a opéré le nouveau classement
des tableaux, nous demandons, d'un autre
côté, qu'il nous soit donné un guide pour
marcher autrement qu'au hasard dans toutes
ces galeries. Il est vrai qu'il existe un cata-
logue en plusieurs volumes, avec notice sur
les peintres, détails sur leurs œuvres, mais
est-ce bien là ce qu'il faut pour la masse des
visiteurs? Pourquoi le Louvre ne publierait-il
pas, comme tous les musées étrangers, un
plan général des salles où seraient mention-
nées les plus grandes œuvres des maîtres? Si,
par exemple, on veut aller admirer les Dela-
croix, on verra sur ce plan qu'ils sont à telle
place dans la salle des Etats, etc., naturelle-
ment, la totalité des tableaux n'y figurerait
pas; on n'y mentionnerait que les princi-
paux. »
Le générai Boulanger vient de com-
mander un nouveau tableau militaire qui
figurera, comme les dix autres annoncés le
mois dernier, au Salon de 1887.
Cette commande supplémentaire est des-
tinée à réparer un oubli au préjudice de M.
Jeanniot, l'auteur de la Ligne de feu au com-
bat de Rezonville, si remarquée au dernier
Salon.
Le peintre, qui faisait partie de l'armée de
Metz en 1870, en qualité de sous-lieutenant,
était encore, il y a deux mois, capitaine-ad-
judant-major au h° bataillon de chasseurs à
pied.
Le ministre a demandé à M. Jeanniot d'il-
lustrer un fait d'armes de la Guerre de Cri-
| mée, l'Attaque du Mamelon-]'<>,</, par le
hG bataillon de chasseurs à pied, celui-là
même auquel l'artiste a appartenu.
A la dernière séance de l'Académie des
sciences morales et physiques, M. Jules Si-
mon a signalé à l'attention des historiens, des
médiévistes et des archéologues, la belle pu-
blication dans laquelle M. Xavier Charmes,
directeur du secrétariat au ministère de
l'instruction publique, a raconté les origines
du Comité d\es travaux historiques. Ces ori-
gines remontent à plus d'un siècle. M. Xavier
Charmes, en interrogeant avec autant d'ardeur
le passé, a prouvé que l'institution dont il a
la charge lui était non seulement connue,
mais chère; c'était la meilleure manière d'éta-
blir entre lui et les Sociétés de province un
I lien solide qui profitera désormais à l'étude
et à la conservation de nos antiquités natio-
nales.
La famille Didot vient de faire don à
l'Institut de France d'un très beau buste en
marbre blanc d'Ambroise Firmin-Didot, dé-
cédé membre de l'Académie des inscriptions
et belles-lettres. Cette œuvre d'art est due
au ciseau du statuaire Perraud.
La Société des Aquafortistes fran-
çais a tenu son assemblée générale à la mairie
! du septième arrondissement. Le secrétaire,
M. Henri Lefort, a lu un intéressant rapport.
Le Comité a nommé son bureau ainsi com-
posé : président, M. Boilvin; vice-président,
M. Courtry ; secrétaire, M. Henri Lefort; tré-
sorier, M. Mongin; archiviste, M. Penet.
Le peintre François Bonvin vient
d'être frappé de cécité et de paralysie. L'excel-
lent artiste est dans une situation voisine de
la misère, et, pour venir en aide à cette
grande infortune, sur l'initiative de MM.Meis-
sonier, Alexandre Dumas, Détaille, Berne-
Bellecour, Vibert et Boussaton, un Comité
vient de se réunir pour organiser, sous les
auspices de la Société Taylor, une vente de
bienfaisance qui mettra François Bonvin à
l'abri du besoin.
L'ART ET L'ARCHÉOLOGIE AU THEATRE
ACADÉMIE DE MUSIQUE
Patrie
Comme le poème de l'opéra suit de très
près le drame, il nous sera bien difficile de
ne point comparer la mise en scène de l'un et
de l'autre, qui est d'ailleurs très soignée à
l'Académie nationale de Musique comme elle
l'était à la Porte-Saint-Martin. Ce dernier
théâtre, cependant, nous avait montré, ce nous
semble, plus de sobriété dans les costumes.
Le premier acte nous montre les vieilles
halles à la boucherie de Bruxelles, tandis que
celui du drame nous y faisait pénétrer. Et
et.' retardée par le défaut de production de
l'inventaire estimatif requis pour les dota-
tions mobilières par l'article 9hS du Code ci-
vil.
Ce document, où la valeur en argent de
l'ensemble des collections et du mobilier est
fixée à 8.3/Ji.OOO fr., ayant e'te' fourni, rien ne
faisait plus obstacle à l'adoption du de'cret
d'autorisation.
M. Eugène Guillaume, membre de
l'Institut, ouvrira son cours d'esthétique et
d'histoire de l'art, au Collège de France, le
jeudi 23 décembre, à dix heures du matin.
Sujet du cours : « Analyse des chefs-d'œuvre
de l'art,. »
L'Union des femmes peintres et sculp-
teurs, fonde'e en 1881, par Mme Léon Bertaux,
un sculpteur de talent, vient de tenir son as-
semblée générale annuelle.
Les sociétaires, après avoir pris , connais-
sance du tableau des dépenses de 1 année et
de l'excédent de leurs recettes, qui se monte
à 11.691 fr. 05, ont décidé de demander au
gouvernement de les reconnaître comme So-
ciété d'utilité publique.
On nous adresse, dit le Figaro, à pro-
pos du Louvre, une réclamation qui nous
paraît fondée, et que nous renvoyons à son
administration :
« ... Si d'un côté nous sommes enchantés
de voir avec quel soin et quelle intelligence
artistique on a opéré le nouveau classement
des tableaux, nous demandons, d'un autre
côté, qu'il nous soit donné un guide pour
marcher autrement qu'au hasard dans toutes
ces galeries. Il est vrai qu'il existe un cata-
logue en plusieurs volumes, avec notice sur
les peintres, détails sur leurs œuvres, mais
est-ce bien là ce qu'il faut pour la masse des
visiteurs? Pourquoi le Louvre ne publierait-il
pas, comme tous les musées étrangers, un
plan général des salles où seraient mention-
nées les plus grandes œuvres des maîtres? Si,
par exemple, on veut aller admirer les Dela-
croix, on verra sur ce plan qu'ils sont à telle
place dans la salle des Etats, etc., naturelle-
ment, la totalité des tableaux n'y figurerait
pas; on n'y mentionnerait que les princi-
paux. »
Le générai Boulanger vient de com-
mander un nouveau tableau militaire qui
figurera, comme les dix autres annoncés le
mois dernier, au Salon de 1887.
Cette commande supplémentaire est des-
tinée à réparer un oubli au préjudice de M.
Jeanniot, l'auteur de la Ligne de feu au com-
bat de Rezonville, si remarquée au dernier
Salon.
Le peintre, qui faisait partie de l'armée de
Metz en 1870, en qualité de sous-lieutenant,
était encore, il y a deux mois, capitaine-ad-
judant-major au h° bataillon de chasseurs à
pied.
Le ministre a demandé à M. Jeanniot d'il-
lustrer un fait d'armes de la Guerre de Cri-
| mée, l'Attaque du Mamelon-]'<>,</, par le
hG bataillon de chasseurs à pied, celui-là
même auquel l'artiste a appartenu.
A la dernière séance de l'Académie des
sciences morales et physiques, M. Jules Si-
mon a signalé à l'attention des historiens, des
médiévistes et des archéologues, la belle pu-
blication dans laquelle M. Xavier Charmes,
directeur du secrétariat au ministère de
l'instruction publique, a raconté les origines
du Comité d\es travaux historiques. Ces ori-
gines remontent à plus d'un siècle. M. Xavier
Charmes, en interrogeant avec autant d'ardeur
le passé, a prouvé que l'institution dont il a
la charge lui était non seulement connue,
mais chère; c'était la meilleure manière d'éta-
blir entre lui et les Sociétés de province un
I lien solide qui profitera désormais à l'étude
et à la conservation de nos antiquités natio-
nales.
La famille Didot vient de faire don à
l'Institut de France d'un très beau buste en
marbre blanc d'Ambroise Firmin-Didot, dé-
cédé membre de l'Académie des inscriptions
et belles-lettres. Cette œuvre d'art est due
au ciseau du statuaire Perraud.
La Société des Aquafortistes fran-
çais a tenu son assemblée générale à la mairie
! du septième arrondissement. Le secrétaire,
M. Henri Lefort, a lu un intéressant rapport.
Le Comité a nommé son bureau ainsi com-
posé : président, M. Boilvin; vice-président,
M. Courtry ; secrétaire, M. Henri Lefort; tré-
sorier, M. Mongin; archiviste, M. Penet.
Le peintre François Bonvin vient
d'être frappé de cécité et de paralysie. L'excel-
lent artiste est dans une situation voisine de
la misère, et, pour venir en aide à cette
grande infortune, sur l'initiative de MM.Meis-
sonier, Alexandre Dumas, Détaille, Berne-
Bellecour, Vibert et Boussaton, un Comité
vient de se réunir pour organiser, sous les
auspices de la Société Taylor, une vente de
bienfaisance qui mettra François Bonvin à
l'abri du besoin.
L'ART ET L'ARCHÉOLOGIE AU THEATRE
ACADÉMIE DE MUSIQUE
Patrie
Comme le poème de l'opéra suit de très
près le drame, il nous sera bien difficile de
ne point comparer la mise en scène de l'un et
de l'autre, qui est d'ailleurs très soignée à
l'Académie nationale de Musique comme elle
l'était à la Porte-Saint-Martin. Ce dernier
théâtre, cependant, nous avait montré, ce nous
semble, plus de sobriété dans les costumes.
Le premier acte nous montre les vieilles
halles à la boucherie de Bruxelles, tandis que
celui du drame nous y faisait pénétrer. Et