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La chronique des arts et de la curiosité — 1889

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Nr. 1 (5 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19737#0012
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LA CHRONIQUE DES ARTS

29 décembre

Renouvellement du bureau. — Le vice-prési-
dent de l'année 1888, M. Chapn, devenant prési-
dent de la compagnie pour Tannée 1889, il est
procédé au scrutin pour l'élection d'un nouveau
vice-président.

M. Ambroise Thomas est élu. La proclamation
du résultat du vote est accueillie par de vifs ap-
plaudissements.

MM. Bailly et Garnier sont maintenus dans leurs
fonctions de membres de la commission adminis-
trative de l'Académie et de la commission centrale
administrative de l'Institut.

Le bureau de l'Académie des beaux-arts se
trouve ainsi composé : M. Chapu, président ;
M. A. Thomas, vice-président ; Vicomte Delaborde,
Secrétaire perpétuel.

--c&ôfla-

LÉGION D'HONNEUR

Officier

M. Lalo, compositeur de musique.

Chevaliers

MM.

Pierrot, conservateur des antiquités égyp-
tiennes au musée du Louvre.

Dantan, artiste peintre.

Raffaè'ili, artiste peintre.

Becker, artiste peintre.

Thierry, architecte des bâtiments civils.
Grand prix de Rome.

Bergerat (Emile), critique d'art, auteur dra- i
matique.

Les dangers d'incendie au Louvre

Les lampes électriques qui éclairent la place
du Carrousel sont alimentées par une machine
à vapeur qui se trouvait, il y a quelques mois
à peine, sur l'emplacement des Tuileries, à
côté des baraquements des postes. Depuis la
démolition de toutes les constructions qui
encombraient et déparaient la place, cette
machine à vapeur a été transportée dans le
sous-sol du Louvre, au-dessous de cette salle
des Etats où doit être organisé le Musée de la
Révolution. Elle est une cause d'incendie pour
la partie du palais où sont installés, dans des
cloisonnements de sapin, divers bureaux de la
Préfecture de la Seine, et son établissement
est d'autant plus regrettable que, au-dessus
d'elle, se trouvent un poste de gardes répu-
blicains, des écuries, des magasins à fourrages,
un poste de sapeurs-pompiers. Plus loin, dans
certaines sallesqui, jusqu'à ce moment, étaient
restées libres, on a accumulé un matériel
scolaire énorme très combustible, comprenant
des pupitres, des tables, des chaises.

Co n'est pas sans inquiétude qu'on songe
qu'il suffirait d'une imprudence commise par
l'un des hommes occupés dans ces postes ou
dans ces écuries — sans parler du danger
permanent que présente le voisinage d'une
machine à vapeur — pour compromettre les
merveilleuses collections du Louvre !

Il ne faut pas croire pourtant que les admi-

nistrations compétentes ne se soient pas
préoccupées de cette situation. Depuis le
décret du 26 juin 1883, qui ordonnait que le
pavillon de Flore et les divers locaux du
Louvre actuellement affectés à la Préfecture
de la Seine fussent remis à l'administration
des beaux-arts, les ministres qui se sont suc-
cédé à la rue de Grenelle n'ont cessé d'en
revendiquer la possession et, afin de couvrir
leur responsabilité, de dénoncer les causas
d'incendie accumulées dans le Louvre.

L'aménagement tout récent de la machine
à vapeur sous la salle des Etats a été, croyons-
nous, l'occasion d'une nouvelle réclamation.
Néanmoins, rien n'annonce que ces locaux
affectés désormais aux Beaux-Arts doivent leur
être prochainement remis. Le Préfet de la
Seine n'a pas déménagé, les gardes républi-
cains, les sapeurs-pompiers et les palefreniers
continuent d'y vivre en paix et la machine d'y
tourner ses roues.

(Le Temps).
----^rva^TSQ^&o-—--

L'ART ET L'ARCHÉOLOGIE AU THÉÂTRE

Porte-Saint-Martin

Le Chevalier de Maison-Rouge

Les décors du Chevalier de Maison-Rouge qui
nous montrent quelques coins de Paris pendant
la Révolution sont-ils absolument exacts ? Nous
n'en savons rien. En tous cas, ils sont très pitto-
resques, et c'est le principal. La vieille rue Jar-
ques, c'est, à ce que nous supposons, la rue Saint-
Jacques, qui s'enfonce dans la nuit, au premier ta-
bleau, était-elle aussi vieille et aussi tortueuse ?
Cela est fort possible à en juger parce qu'il reste
de celte ancienne et principale artère de Paris
qui faisait sur la rive gauche le prolongement de
la rue Saint-Martin de la rive droite, à travers
la cité. Les maisons à pans de bois, à étages
surplombants et à pignon saillant, la bordaient
dans un alignement fort problématique.

La tannerie du deuxième tableau doit être ins-
tallée dans le faubourg Saint-Marcel, aux bords
de la Bièvre, contre les hauts séchoirs en char-
pentes où l'air circule à travers les feuillets in-
clinés comme des lames de persienue qui s'élèvent
d'un côté, et le pavillon d'habitation, qui ferme le
décor du côté opposé, parmi les arbres et par-
dessus le mur de clôture couvert de verdures; au
fond, ou aperçoit la montagne Sainte-Geneviève.
Le Panthéon la domine entre le clocher et le pi-
gnon de Saint-Etienne-du-Mont et le dôme de la
Sorbonne. Mais comme Saint-Etienne est à droite
et la Sorbonne à gauche, on est tout à fait dé-
sorienté et l'on a quelque peine à se figurer que
l'on est placé au sud de la montagne et non
au nord, d'où la majorité des spectateurs est
habitué à l'apercevoir.

La Cour du Temple, où l'on entre un peu trop
facilement peut-être — malgré d'apparentes diffi-
cultés — mais ceci est du drame — est peut-être
le plus beau décor de la pièce, avec sa grande
porte cintrée à bossages et à claveaux saillants
que ferme une grille ; à droite, en arrière de l'é-
 
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