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La chronique des arts et de la curiosité — 1889

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Nr. 6 (9 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19737#0052
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LA CHRONIQUE DES ARTS

Tableaux modernes de M. Nathan

(Hôtel Drouot, '28 janvier)
De Jules Duprè, le Moulin a été payé 16.500
francs; trois études du même maître ont été
adjugées, la première, la Mare, 6.100 fr., sur une
demande de 3.500 fr. ; la seconde, la Cabane,
4.600 fr., sur une demande de 5.000 fr., et la
troisième, le Ru du Moulin, 7.000 fr., sur une
demande de 8.000 fr. Une Allée en forêt, étude
provenant de la vente Dias, estimée 5.000 fr., a
été poussée à 9.200 fr. Un petit tableau, le Tom-
beau, par Isabey, a été vendu 4.360 fr., sur une
demande de 4.500 fr.; Tête de jeune fille, par
Jacquet, appréciée 1.500 fr , adjugée 2.050 fr., et
le Retour à la ferme, par Vuillefroy, demande
500 fr., vendu 1.010 fr.

Ce sont surtout deux tableaux de Ribot qui
ont atteint.des enchères élevées; le premier, le
Lapidé, petite toile mesurant soixante centimètres
en hauteur sur soixante-huit en largeur, sur une
demande de 5.000 fr., a atteint l'enchère de 7.900
francs. Le second, la Réprimande, su>* une de-
mande de 3.500 fr., a été vendu 5.100 fr.

Dans la vente des Objets de vitrine qui a

eu lieu le 28 janvier à l'Hôtel Drouot, M« P. Che-
vallier, commissaire-priseur, et M. Ch. Mannhein,
expert, nous relevons les prix suivants :

Miniatures : Portrait de Napoléon Rr signé
Stoeben : 200. — 2. Portrait de Napoléon Ier signé
Isabey : 2i)0. — Boites et bonbonnières : — 2t.
Boîte avec dessus orné d'une miniature peinte
sur ivoire : portrait d'un officier ; signé : Mar-
guerite, Joaillier, 685. — 25. Boite ronde en
écaille brune, peinte sur ivoire, portrait de jeune
femme en buste, corsage décolleté : 335. — 27.
Boîte ovale en or ciselé à compartiments d'émail
rubis : 375. — 28. Boîte ovale Louis XVI. Sur le
couvercle une miniature sur ivoire, d'après
Greuze : l'Accordée de village : 540.

La vente des Tapisseries et objets mobiliers,
provenant de la succession de Mmc la Comtesse
d'Argy ot autres a eu lieu à l'hôtel Drouot, les
30 et 31 janvier. Elle a produit environ 53.000 fr.

1. Tapisserie Louis XV représentant Dupleix à
Pondichéry : 7.630. — 4. Régulateur Louis XV
en bois de rose, cadran signé : 3.110. — 19.
Tapisserie Louis XV. La Cour du Grand Mogol î
9.510. — 46. Deux décorations de fenêtres avec
bandeaux et bordures en broderie, application
sur peluche caroubier : 1.100. — 196. Portrait de
Mlu Victoire, fille de Louis XV, d'après Nattier :
775. — 197. Paysage par Pelouze : A90. — 205.
Watieau de Lille. La Déclaration : 365.

La vente de 21 Tableaux anciens, marbres et
bronzes, faite à la salle 4, le 4 février, par M°Per-
rot et M. Féral, a produit 5.419 fr.

Nous nous ne trouvons à relever que les prix
suivants :

5. Dossi-Dosso (attribué à). Saint-Jérôme en
méditation : 400. — 6. Joschi (attribué à). Pajsan-e
accidenté : 700. — 11. Rubens (Ecole de). La
Sainte Famille : 2.050 francs.

Lundi a commencé, à l'hôtel Drouot. la vente
des meubles et objets d'art appartenant à M. E.
André. « Cette adjudication, écrit Le Temps,
a donné lieu à des scènes tumultueuses. Le pu-
blic qui ne pouvait pénétrer dans la salle a pro-
testé: il en est résulté des bousculades sans nom,
et il a fallu l'intervention de la police pour main-
tenir l'ordre. Depuis trois ans, nous nous som-
mes fait l'écho de? plaintes des personnes qui
fréquentent l'hôtel des Ventes, nous avons ré-
clamé à plusieurs reprises des modifications aux
installations des veotes publiques.

« Les commissaires-priseurs ont un monopole;
on est forcé de vendre à l'hôtel Drouot. Us y ga-
gnent assez d'argent pour faire quelques frais et
pour empêcher que etiaque vente ne donne lieu à
des scènes scandaleuses comme celles que nous
avons vues hier.

«Dans aucun pays, les ventes publiques ne coû-
tent aussi cher qu'en France, et dans aucun pays
les installations n'y sont aussi mauvaises. Les
commissaires-priseurs dépendent de la préfecture
de la Seine; M. Poubelle est un habitué de l'hôtel
Drouot, il a dû se rendre compte du bien fondé
de nos observatious. Si les officiers ministériels
qui ont le monopole des ventes publiques ne veu-
lent pas, de bonne volonté, apporter à leur... hôtel
les modifications que tout le monde réclame,
qu'on les y force, car il est impossible que cet
état de choses se maintienne ».

La première vacation de la vente de M. E. André
a produit 86.000 fr.

Une assiette en faïence de Rouen, décorée au
fond en bleu et rouille, de 24 centimètres de dia-
mètre, a été vendue 3.053 fr. ; deux plats tonds
d'ancienne porcelaine de Chrua, décorés en émaux
de la famille rose, ont été adjugés 2.820 fr. la
pièce, soit 5.640 fr. pour deux p'ats; un plat
oblong en faïence d'Alcora, à bords coutournéset
â décor polychrome, et portant au revers la
signature de F.-O. Grangel, a été payé 1.540 fr.;
une bannette barlougoe et octogonale à anses
carrées, en ancienne faïence de Rouen, 1.350 fr. ;
quatre grandes plaques à décor représentant
les Saisons, en faïence d'Alcora, et non de Cas-
telli, comme l'indiquait le catalogue, 2.150 fr. ;
deux chimères debout, eh porcelaine de Chine,
2.220 fr. ; un meuble de salon en bois sculpté et
doré, de style Louis XVI, a été payé 3.700 fr., et
un autre meuble du même style, recouvert de
lampas fond gris, a été vendu 2.700 fr.

Signalons parmi les objets adjugés à la seconde
vacation : un surtout de table eu bronze ciselé et
doré de style Louis XVI, garni de cristaux, a été
vendu 6.720 fr.; un cabinet Renaissance ou meuble
à bijoux, en bois noir, décoré sur tous les tiroirs
de nielles et de gravures figurant des cariatides,
des chimères, des rnascarons., création d'Edouard
Lièvre, 3.800 fr.

CONCOURS ET EXPOSITIONS

Exposition Universelle

Le Commissariat spécial des Beaux-Arts à
l'Exposition de 1889 vient de décider, d'accord
avec le jury, que les œuvres figurant à Paris
 
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