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La chronique des arts et de la curiosité — 1889

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Nr. 14 (6 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19737#0116
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LA CHRONIQUE DES ARTS

3. Gardenty ; h. Gervais ; 5. Barbin ; 6. Moi-
sand ; 7. Bourget ; 8. Foreau ; 9. Ernest
Laurent; 10. Signoret ; 11. Devambez ; 12.
Cadil ; 13. Noblot ; \h. Collet ; 15. Adler ;
16. Audra ; 17. Bitte ; 18. Léandre ; 19. Dan-
guy ; 20. Alf. Martin. — Le premier essai
consistait en une esquisse peinte sur une toile
de six, à exécuter en douze heures ; le
deuxième, en une figure peinte d'après nature.
Le jugement des deux épreuves réunies sera
rendu Je 10 avril.

L'exposition annuelle des Pastellistes
français ouvre aujourd'hui pour la cinquième
année ; elle restera ouverte au public, tous
les jours, de dix heures à six heures, jusqu'au
30 avril.

Exposition Universelle

Les dernières poutres des échafaudages qui
obstruaient le vestibule central du palais des
machines, au Champ de Mars, viennent d'être
démontées.

La décoration de la coupole de ce vestibule
est entièrement terminée. Une grande ver-
rière, en l'orme d'étoile, en occupe le centre ;
les vitraux des rayons représentent les prin-
cipaux produits de l'agriculture. Les penden-
tifs sont ornés de figures allégoriques : les
Arts, les Sciences, les Lettres et le Commerce.
Au bas de la coupole est une frise d'enfants
tenant en mains les attributs des industries
françaises tels que le bronze, la faïence, la
porcelaine, l'imprimerie, la reliure, la mosaï-
que, le tissage, la teinture, la bijouterie, etc.
Dans les voussures latérales sont des cartouches
en relief de la Justice, de la Guerre, de la
Marine, de l'Instruction publique, etc. Ainsi,
dans un même ensemble, M. Dulert, l'archi-
tecte du palais des machines a groupé ia re-
présentation des forces vives et productives
de la France et de nos colonies.

Pour que le vestibule qui, on sait, conduit
au premier étage de la galerie des machines,
soit entièrement achevé, il suffira maintenant
de poser les marches de l'escalier double qui
l'occupe. Une rampe en fer forgé et bronze et
quatre figures en bronze tenant, des torches
électriques aux départs des escaliers complé-
teront l'ornementation de ceux-ci.

Le soir, ce grand vestibule sera éclairé à la
lumière électrique par la verrière centrale de
la coupole formant plafond lumineux, à l'aide
de cinq puissants régulateurs et quatre-vingt-
seize lampes à incandescence dissimulés dans
les combles de la construction.

A l'extrémité de la nef, dans le pignon
donnant sur l'avenue de Suffren, prendront
place d'ici à quelques jours les vitraux de
M. Champigneulle représentant la Bataille
de Boiwines. Ces vitraux sont^ destinés à la
décoration d'un église votive édifiée dans la
ville de ce nom.

NOUVELLES

Par arrêté du ministre de l'instructiôn
publique et des beaux-arts, en date du 30
mars 1889, M. Bardoux, vice-président du
Sénat, ancien ministre de l'instruction publi-
que et des beaux-arts, a été nommé membre
du conseil supérieur des Beaux-Arts, en rem-
placement de M. Schérer, sénateur, décédé.

Par arrêté ministériel, rendu sur la
proposition du directeur des Beaux-Arts, après
avis du conseil supérieur de l'enseignement
de l'Ecole nationale et spéciale des Beaux-
Arts, M. Delaunay, membre de l'Institut, a
été nommé professeur, chef d'atelier de pein-
ture à cet établissement, en remplacement de
M. Cabanel, décédé.

Par arrêté ministériel en date du 30
mars 1889, M. Mulle (Ed.), conseiller à la Cour
d'appel de Paris, professeur de législation du
bâtiment à l'Ecole nationale des arts décora-
tifs, a été nommé en la même qualité à l'Ecole
nationale et spéciale des beaux-arts, en rem-
placement de M. Delacroix, décédé.

Des remaniements viennent d'être
entrepris dans les collections exposées au
Louvre, dans la parlie r;u palais longée par
la colonnade de Perrault. La riche collection
de bonbonnières, de tabatières et de miniatu-
res ayant appartenu à M. Philippe Lenoir,
exposée jadis en six vitrines au centre de
cette salle, vient d'être transportée dans les
galeries des émaux et des dessins. Les quatre
superbes selles offertes en hommage à
l'empereur par les délégués africains ont été
également dispersées. Elle figurent depuis
huit jours sous de grandes vitrines dans les
salles Henri II et Louis XIIJ. L'emplacement
laissé libre dès à présent par l'enlèvement de
ces divers objets sera occupé par de nouvel-
les pièces que le défaut de place avait dû
faire entreposer dans les magasins du Musée.

Une subvention de 3.000 fr. a été votée
par le Conseil municipal, pour la statue à
ériger à Balzac.

Jeudi, à deux heures, a eu lieu dans
la cour du Carrousel la vente aux enchères
publiques des derniers vestiges du palais des
Tuileries. Les restes de ce palais se décompo-
sent ainsi : 30 blocs d'architraves, kb blocs de
corniches moulurées ou sculptées, 20 tam-
bours de colonne cannelés ou sculptés, 2 frag-
ments de chapiteaux, l'un d'ordre ionique
et l'autre d'ordre corinthien, 55 assises de
pilastres cannelés ou sculptés, h'2 assises de
chambranle, cadres sculptés et divers, h frises
sculptées, 2 impestes. Ces pièces se trouvaient
jusqu'ici réunies à un grand nombre d'au 1res
réservées par l'administration des Beaux-Arts
et qui prendront place au Louvre, à l'école
des Beaux-Arts et à l'Ecole d'architecture.
Parmi les pièces qui ont été ainsi réservées
les plus importantes sont : une arcade de
 
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