DOI Heft:
Nr. 26 (20 Juillet)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19737#0218
208
LA CHRONIQUE DES ARTS ET DE LA CURIOSITE
avant le sujet qui y était gravé, la matière des
Cylindres est donc importante à connaître. Aussi,
quand le savant auteur dit que ces talismans con-
tinuaient la tradition des pierres polies, je me
souviens que les pierres polies, sous le nom de
Ceraunia, pierre de foudres, loin d'être l'origine
d'une légende, au contraire, faisaient, dans l'anti-
quité, partie inclusive de tout un système magi-
que trop peu connu ; en étudiant un peu le culte
du Béty'e, qu'il se contente de signaler, en le
comparant au mythe pâlili des sept matières pré-
cieuses, en le rapprochant, enfin, d'une foule de
données qui nous sont res'ées des légendis talis-
maniqnes, plusieurs cylindres, de jaspe, d'agate,
d'hématile, j'.-n suis convaincu, auraient pu four-
nir matière à quelque nouvel aperçu.
El. puisque j'en suis aux pierres, je trouve ici
une foule de noms très scienlifiquee, mais pro-
pres, malheureusement, par leur subdivision elle-
même, à égarer ceux qui s'occupent de l'anti-
quité. Je n'en citerai qu'une à propos du cylindre
335 ; il est signalé : Bénjle. Que de discussions
ce mot n'a-t-il pas fait naîlre, que d'incertitudes
l'onîourent? A quelle matière mineralogiqne nous
arrêter? Est-ce réellement le Beloar hindou, le
Bilor hébreu ? Alors ce serait simplement du cristal
de roche, ce qui parait assez naturel, quand on
voit la dérivation occidentale de Bérycle et de
Bésyde. .Mais laissons l'archéologie. Quelle éton-
nante comparaison nous pourrions faire entre le
cylindre 41. et la stèle Mérovingienne si connue,
de Daniel dans la fosse aux lions ; cette dernière
semble en être une copie servile ! Quelle expres-
sion dans les cylindres numéros 334, 360, 370, qui
représentent des dompteurs de lions et dans le
numéro 335, où les lions sont remplacés par des
Sphinx. Où pourrions-nous trouver des chasses
mieux représentées, des animaux plus Dnement
étudiés, des chevaux, des cerfs, des bouquetins,
des bœufs mieux enlevés que dans les reproduc-
tions 362, 362 bis, 364, 368 !
Dans un travail aussi complexe, il est maté-
riellement impassible de tout traiter, de satis-
faire tous les lecteurs'; aussi les savants auteurs
de ce travail, le plus important sur la matière,
ne pourront-ils m'en vouloir de quelques bien
légères critiques : tout le monde, d'ailleurs, sera
unanime à ivconnattre ici une accumulation des
plus heureuses des matériaux les plus précieux :
leur exposition claire, leurs commentaires sa-
vant?, enfin les richesses do l'édition qui permet
d'observer, dans ses moindres détails, une des
séries archéologiques les plus intelligemment
formées par un amateur, qui, se souvenant des
siècles passé?, peut et sait faire profiter les éru-
dits du fruit de ses voyages et de ses découver-
tes.
F. de Mély.
Librairie J.-B. Baillière et Fils, 19, rue Hautefeuille,
Paris : L'Egypte au temps des Pharaons.
La Vie, la Science et l'Art par Victor Loret, an-
cien membre de l'Ecole française au Caire, maître
de conférences à la Faculté des lettres de Lyon.
Paris 1889, 1 vol. in-16 (Bibliothèque scientifique
contemporaine) de 320 pages avec 1S photogra-
vures dont douze d'apiès les dessins à la plume
et à la sépia de Charles Loret, 3 fr. 50.
L'Art au point de vue sociologique, par
M. Guyau, avec une introduction de M. Alfred
Fouillée, I vol. in 8° de la Bibliothèque de Philo-
sophie contemporaine. F. Alcan, 7 fr. fO.
Ou a souvent étudié l'art au point de vue so-
cial et dans son influence sur les sociétés; on ne
l'a pas étudié au point de vue proprement socio-
logique, qui fait consister l'essence même de l'art,
comme celle de la religion et de la morale, dans
un développement de l'instinct social. Ce point de
vue nouveau fait l'originalité du premier des
grands ouvrages posthumes de Guyau. Tous les
problèmes auxquels l'art donne lieu sont ainsi
rajeunis et nous offrent un plus haut intérêt :
réalisme et idéalisme, nature et influence
croissante du roman sociologique, introduction
des idées sociales et philosophiques dans lapoésie,
littérature des déséquilibrés, des criminels et des
décadents, etc.
CHEMINS DE FER DE L'OUEST
ET DU
LONDON-BRIGHTON
PRRIS A LONDRES
en dix heures
PAR ROUEN, DIEPPE ET NEWHAVEN
Départ tous les jours (Gare Saint-Lazare).
1. — Service de jour pendant la saison
d'été. — Traversée en 3 heures 3/h. — Pa-
trains de marée rapides à heures variables.
VOYAGE SIMPLE
l" classe, <t* fr. 50.
2" classe. 31 fr. «5.
ALLER ET RETOUR
lr6 classe, 31 fr. «5.
2° classe, 51 fr. ÎÏ5.
2. — Service de nuit pendant toute l'an-
née. — Par trains partant tous les soirs
Dimanche compris), à 8 h. 50.
VOYAGE SIMPLE
1° classe, i« fr. 5».
2e classe, 31 fr. »5.
3' classe, SîS fr. 50.
ALLER ET RETOUR
Ie classe, * 1 fr. «5.
2e classe, 51 fr. 25.
3° classe, lo fr.
_ Le Rédacteur en chef, gérant : LOUIS GONSE.
Pari*. Gi-anile Imprimerie, rue du Croissant J. CL'SSET.
LA CHRONIQUE DES ARTS ET DE LA CURIOSITE
avant le sujet qui y était gravé, la matière des
Cylindres est donc importante à connaître. Aussi,
quand le savant auteur dit que ces talismans con-
tinuaient la tradition des pierres polies, je me
souviens que les pierres polies, sous le nom de
Ceraunia, pierre de foudres, loin d'être l'origine
d'une légende, au contraire, faisaient, dans l'anti-
quité, partie inclusive de tout un système magi-
que trop peu connu ; en étudiant un peu le culte
du Béty'e, qu'il se contente de signaler, en le
comparant au mythe pâlili des sept matières pré-
cieuses, en le rapprochant, enfin, d'une foule de
données qui nous sont res'ées des légendis talis-
maniqnes, plusieurs cylindres, de jaspe, d'agate,
d'hématile, j'.-n suis convaincu, auraient pu four-
nir matière à quelque nouvel aperçu.
El. puisque j'en suis aux pierres, je trouve ici
une foule de noms très scienlifiquee, mais pro-
pres, malheureusement, par leur subdivision elle-
même, à égarer ceux qui s'occupent de l'anti-
quité. Je n'en citerai qu'une à propos du cylindre
335 ; il est signalé : Bénjle. Que de discussions
ce mot n'a-t-il pas fait naîlre, que d'incertitudes
l'onîourent? A quelle matière mineralogiqne nous
arrêter? Est-ce réellement le Beloar hindou, le
Bilor hébreu ? Alors ce serait simplement du cristal
de roche, ce qui parait assez naturel, quand on
voit la dérivation occidentale de Bérycle et de
Bésyde. .Mais laissons l'archéologie. Quelle éton-
nante comparaison nous pourrions faire entre le
cylindre 41. et la stèle Mérovingienne si connue,
de Daniel dans la fosse aux lions ; cette dernière
semble en être une copie servile ! Quelle expres-
sion dans les cylindres numéros 334, 360, 370, qui
représentent des dompteurs de lions et dans le
numéro 335, où les lions sont remplacés par des
Sphinx. Où pourrions-nous trouver des chasses
mieux représentées, des animaux plus Dnement
étudiés, des chevaux, des cerfs, des bouquetins,
des bœufs mieux enlevés que dans les reproduc-
tions 362, 362 bis, 364, 368 !
Dans un travail aussi complexe, il est maté-
riellement impassible de tout traiter, de satis-
faire tous les lecteurs'; aussi les savants auteurs
de ce travail, le plus important sur la matière,
ne pourront-ils m'en vouloir de quelques bien
légères critiques : tout le monde, d'ailleurs, sera
unanime à ivconnattre ici une accumulation des
plus heureuses des matériaux les plus précieux :
leur exposition claire, leurs commentaires sa-
vant?, enfin les richesses do l'édition qui permet
d'observer, dans ses moindres détails, une des
séries archéologiques les plus intelligemment
formées par un amateur, qui, se souvenant des
siècles passé?, peut et sait faire profiter les éru-
dits du fruit de ses voyages et de ses découver-
tes.
F. de Mély.
Librairie J.-B. Baillière et Fils, 19, rue Hautefeuille,
Paris : L'Egypte au temps des Pharaons.
La Vie, la Science et l'Art par Victor Loret, an-
cien membre de l'Ecole française au Caire, maître
de conférences à la Faculté des lettres de Lyon.
Paris 1889, 1 vol. in-16 (Bibliothèque scientifique
contemporaine) de 320 pages avec 1S photogra-
vures dont douze d'apiès les dessins à la plume
et à la sépia de Charles Loret, 3 fr. 50.
L'Art au point de vue sociologique, par
M. Guyau, avec une introduction de M. Alfred
Fouillée, I vol. in 8° de la Bibliothèque de Philo-
sophie contemporaine. F. Alcan, 7 fr. fO.
Ou a souvent étudié l'art au point de vue so-
cial et dans son influence sur les sociétés; on ne
l'a pas étudié au point de vue proprement socio-
logique, qui fait consister l'essence même de l'art,
comme celle de la religion et de la morale, dans
un développement de l'instinct social. Ce point de
vue nouveau fait l'originalité du premier des
grands ouvrages posthumes de Guyau. Tous les
problèmes auxquels l'art donne lieu sont ainsi
rajeunis et nous offrent un plus haut intérêt :
réalisme et idéalisme, nature et influence
croissante du roman sociologique, introduction
des idées sociales et philosophiques dans lapoésie,
littérature des déséquilibrés, des criminels et des
décadents, etc.
CHEMINS DE FER DE L'OUEST
ET DU
LONDON-BRIGHTON
PRRIS A LONDRES
en dix heures
PAR ROUEN, DIEPPE ET NEWHAVEN
Départ tous les jours (Gare Saint-Lazare).
1. — Service de jour pendant la saison
d'été. — Traversée en 3 heures 3/h. — Pa-
trains de marée rapides à heures variables.
VOYAGE SIMPLE
l" classe, <t* fr. 50.
2" classe. 31 fr. «5.
ALLER ET RETOUR
lr6 classe, 31 fr. «5.
2° classe, 51 fr. ÎÏ5.
2. — Service de nuit pendant toute l'an-
née. — Par trains partant tous les soirs
Dimanche compris), à 8 h. 50.
VOYAGE SIMPLE
1° classe, i« fr. 5».
2e classe, 31 fr. »5.
3' classe, SîS fr. 50.
ALLER ET RETOUR
Ie classe, * 1 fr. «5.
2e classe, 51 fr. 25.
3° classe, lo fr.
_ Le Rédacteur en chef, gérant : LOUIS GONSE.
Pari*. Gi-anile Imprimerie, rue du Croissant J. CL'SSET.