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La chronique des arts et de la curiosité — 1889

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Nr. 40 (28 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19737#0323
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N° 1,0. — 1889

BUREAUX : 8, RUE FAVART.

28 Décembre

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT Ll SAMEDI MATIN

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PAR2S ET DÉPARTEMENTS:

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CONCOURS & EXPOSITIONS

Société des Artistes français
Le Comité' de la Socie'té des Artistes fran-
çais s'est réuni, une première fois, au Palais
de l'Industrie pour arrêter l'ordre du jour de
l'assemblée générale qui a eu lieu le âG dé-
cembre.

Des différends s'y sont élevés presque au
début de la réunion sur une question des plus
importantes : il s'agissait de savoir si l'on
demanderait à l'assemblée générale que les ar-
tistes récompensés à l'Exposition universelle
jouissent des mêmes privilèges que les artis-
tes récompensés au Salon, c'est-à-dire que
les médailles de lre et de 3e classe missent
les artistes hors concours et que la médaille
de 3e classe les exemptât de l'examen du jury,
ou si, au contraire, on ne tiendrait pas
compte des récompenses décernées par le
jury de l'Exposition. Or, si les ^93 artistes
récompensés de l'Exposition universelle, dont
73 Français seulement, venaient s'ajouter aux
950 artistes qui sont aujourd'hui hors con-
cours ou exempt?, on arriverait à un total de
1.UU3 artistes qui, de droit, chaque année,
feraient partie du Salon annuel, et qui pour-
raient s'y faire représenter par 3.000 œuvres
environ; ils disposeraient ainsi d'nne fraction
importante, presque la moitié de l'espace dis-
ponible et nos jeunes artistes, faute de place,
ne pourraient exposer leurs œuvres au Palais
de l'Industrie.

Des discussions très vives se sont produites
sur le fond même de la question : MM. Bou-
guereau et T. Robert-Fleury s'opposaient à
l'inscription de ces i93 récompensés parmi
les artistes exempts du jury ; MM.Roll, Mois-
sonier, Gervex, membres du jury de l'Exposi-
tion, étaient partisans de l'inscription.

Le résultat de la délibération qni a eu lieu a
été la démission d'une grande partie des
membres du comité qui ont fait partie du

jury de l'Exposition, soit de MM. Meissonier,
Carolus Duran, Roll, Gervex, Duez, Waltner,
Cazin, etc. Le comité s'est séparé sans avoir
pris de décision et sans avoir établi l'ordre
du jour de l'assemblée générale.

Une nouvelle réunion de la Société des Ar
tistes a eu lieu hier, au Palais de l'Industrie.

Un millier de peintres, sculpteurs, dessina-
teurs et architectes ont répondu à l'appel du
comité, et, dès le début de la séance, la dis-
cussion s'est engagée avec beaucoup de vio-
lence. Le bureau, composé du comité sous la
présidence de M. Bouguereau, était entouré
par un groupe bruyant, et les artistes qui ont
voulu prendre la parole n'ont pu se faire en-
tendre. M. Meissonier a lu, au milieu d'un tu-
multe indescriptible, la lettre suivante :

Mes chers confrères,

MM.Puvis de Chavannes, Carolus Duran, Cazin,
Dagnan-Bouveret, Duez, Gervex, Roll, Waltner et
moi, nous nous sommes séparés du comité, et,
comme nous tenions de vous l'honneur d'en faire
partie, nous devons vous donner les motifs de
notre détermination.

Quand les artistes ont été conviés à la grande
Exposition universelle de 1889, ils y ont envoyé
leurs œuvres avec la conviction absolue que les
récompenses décernées à la suite de ce glorieux
concours international seraient assimilées aux ré-
compenses obtenues dans la précédente exposi-
tion universelle. Or, quand rien n'avait démenti
cette conviction, quand les médailles ont été pu-
bliquement décernées, le comité a voulu remettre
en question leur valeur. C'était tromper la con-
fiance dans laquelle nous étions, daris laquelle il
nous avait lui avait lui-même laissés. Nous n'avons
pas voulu y consentir, et c'est pourquoi nous
avons donné notre démission.

Aujourd'hui que le comité, auquel vous avez
donné mission de résoudre la question, se récuse
et, ne voulant pas assumer la responsabilité de sa
solutioû, vous offre de la résoudre vous-mêmes,
nous, convaincus qu'elle ne doit pas être posée,
 
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