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La chronique des arts et de la curiosité — 1899

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Nr. 35 (18 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19754#0331
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N» 35. — 1899

BUREAUX : 8, RUE FAVART

18 Novembre,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

ï.^KIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an. ....... 12 fr. Six mois „ ......8 fr.

PROPOS DU JOUR

felKiitTyjous avons signalé le départ de
^ « M- Maspéro pour l'Egypte. C'est
i^^KS^l ^a mel'leui'e nouvelle intéres-
Qé^Mj*^ sànl la science française que
nous ayons enregistrée depuis longtemps.
On sait, en elïet, le recul que notre influence
scientifique avait subi sur le terrain même
où ses efforts ont été les plus grands ; la com-
pétence et, disons-le, la diplomatie du nou-
veau commissaire reprenant un poste dont
il connaît toutes les difficultés nous don-
nent l'espoir d'une reprise d'activité. Ce-
pendant, ces difficultés croissent d'années
en années et on n'apprendra pas sans éton-
nement qu'une des plus embarrassantes
pour les savants est le lotissement et la
vente en détail du désert. Depuis les portes
du Caire jusqu'à Héliopolis et bien au delà,
le sol a trouvé partout des propriétaires, et
si les richesses du sous-sol sont l'objet de
réserves légales, on devine néanmoins à
quels obstacles se heurteront désormais les
promoteurs de fouilles.

En môme temps, les nouvelles arrivées de
Perse ont confirmé l'importance des décou-
vertes effectuées par M. de Morgan sur le
grand plateau de Suse. Ce n'est plus la civi-
lisation achéménide, qui affleure le terrain,
c'est la civilisation élamite, profondément
enfouie, dont les monuments revoient le
jour.

Au commencement de cette année, se fon-
dait en Allemagne une Société pour la pro-

tection des châteaux forts ; cette Société
vient d'inaugurer la publication d'un pério-
dique consacré à répandre la connaissance
des forteresses et de tous les genres de for-
tification du moyen âge (Die Burgwarte, Zeil-
schrifl fur Burgenkunde und das ganze mit-
lelallerliche Befesligungsivesen).

L'immense développement que la librairie
a prise et les facilités de transit dont le
livre bénéficie en Allemagne, font d'une pa-
reille fondation un utile moyen de propa-
gande. Nous n'insisterons pas davantage
sur l'état d'infériorité où se trouvent, en
France, les Sociétés ou les groupements
préoccupés de la protection des monuments
du passé.

Un journal du matin annonçait, non sans
malice, que les tableaux de l'école impres-
sionniste française, acquis naguère par la
Galerie Nationale de Berlin, étaient aujour-
d'hui relégués dans des locaux sacrifiés. La
vérité est celle-ci : la Galerie Nationale est
en voie de remaniement ; trois salles du
second étage, vastes et bien appropriées,
sont réservées aux écoles étrangères et à
nos compatriotes, à côté de la collection
Raczynski. L'installation est donc tout à'
fait provisoire. On n'en saurait conclure
aucun refroidissement artistique. Nous de-
vons, au contraire, rester, comme devant,
reconnaissants à M. Tschudi d'avoir déjà
tant lutté pour l'admission de la peinture
française moderne au musée et de prolon-
ger encore la lutte, en dépit de l'opposition
que suscite à son éclectisme la coalition
chauvine dirigée par le président de l'Aca-
démie, M. Anton von Werner.
 
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