DOI Heft:
Nr. 6 (6 Février)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19759#0057
ET DE LA CURIOSITE
47
Ja figure dont il s'agit, après avoir représenté
Henri II, devint Catherine de Médicis. En effet,
Mîinlz, adoptant l'avis autorisé de Peisso, l'indiqua,
dans son Guide de l'École Nationale des Beaux-
Arts, comme représentant le cadavre de celle-ci.
La question de sexe devenait de plus en plus
intéressante pour moi. Je priai mon maître, le
professeur Mathias-Duval, de Men vouloir me
donner son avis ; j'eus le plaisir d'être confirmé,
par sa réponse, dans l'idée que je ne m'étais pas
trompé.
En effet, si l'on compare la largeur du bassin à
celle des épaules, un seul coup d'œil suffit pour
que l'on soit convaincu que le sujet représenté est
un homme. Mais ce mode d'appréciation peut
paraître insuffisant et dos mensurations donnent
des résultats plus convaincants ; j'ai donc mesuré
ces largeurs afin d'être bien assuré que les dimen-
sions transversales du bassin, ainsi que celles de la
région des trochanters, ne sont pas dans les rapports
que l'on constate chez la femme lorsqu'on les com-
pare aux dimensions en largeur dos épaules.
Voici, tout d'abord, ces rapports d'après les
moyennes indiquées par le professeur Sappoy dans
son Traité d'anatomie descriptive (tome I, page 33,
4° édition) :
Ligne
bi-
trochan-
térienne
Ligne
Ligne
Ligne
bi-acro-
bi-humé-
bi-
miale
rale
iliaque
Homme ..
0»321
0»388
0'"287
Femme...
O'28o
0™351
0m393
0-313
0m322
-ff- . \9 i\\
H ' ! !££___ ez-i i
: : A—rj-:- I b
i ! i il
ij ji i| |!
--di jic;__ejj
y__d\ k_j\
Fig. 1 Fig. 2
Schéma des rapports ries diamètres Schéma des rapports des dia-
des hanches avec les diamètres des mètres des hanches et des dia-
épaules chez l'homme. mètres des épaules chez la femme.
Ainsi que le dit le professeur Mathias-Duval au
sujet de ces dimensions :
« Si l'on dispose en tableau les chiffres précé-
demment indiqués pour les diamètres bi-huméral,
bi-trochantérien, bi-acromial et bi-iliaque chez
l'homme et chez la femme, ou si, mieux encore, on
traduit ces chiffres par dos lignes proportionnelles
destinées à donner, sur une silhouette do femme
et sur une silhouette d'homme, la valeur des dia-
mètres delà région des épaules et des diamètres de
la région du bassin et des hanches, et si l'on fait
passer des lignes verticales par les extrémités des
diamètres bi-iliaques et bi-trochantériens, on ob-
tiendra deux figures qui résument d'une manière
graphique toutes les indications précédentes (fig. 1
et 2). On y constatera, en effet, que chez l'homme
(fig. 1) les lignes verticales (x et y) passant, aussi
bien par l'extrémité du diamètre bi-trochantérien
(d, d) que du diamètre bi-iliaque (c, c), viennent en
haut tomber toutes deux en dedans aussi bien de
l'extrémité du diamètre bi-huméral (b, b) que du
diamètre bi-acromial [a, a) ; au contraire, chez la
femme (fig. 3), on verra que ces mêmes lignes ver-
ticales viennent toutes deux tomber en dedans do
l'extrémité du diamètre bi-huméral, mais en dehors
du diamètre bi-acromial » (Précis d'anatomie ar-
| tistique, par Mathias-Duval. Bibliothèque de l'en-
seignement dos Beaux-Arts, p. 128 et 129) (1).
Les diamètres correspondants de la statue qui
nous occupe sont les suivants :
Diamètre Diamètre Diamètre Diamètre
bi-acromial bi-huméral bi-iliaque bi-trochantérien
0-367 0-415 0-318 0-362
Us sont donc bien dans les rapports indiqués plus
haut pour l'homme ; les diamètres bi-iliaque et
bi-trochantérien sont moins étendus que les deux
diamètres des épaules.
La direction des cuisses est moins oblique chez
l'homme que chez la femme, à cause des dimen-
sions transversales du bassin qui, chez cette der-
nière, sont pins considérables; sur la statue en
question, les cuisses sont peu obliques et ce carac-
tère est frappant.
Le fémur rencontrant le squelette de la jambe
sous une incidence plus oblique chez la femme que
chez l'homme, il en résulte que chez elle le genou
est plus saillant on dedans ; la forme presque recti-
ligne do la face interne des genoux sur la statue
que nous étudions éloigne toute idée d'une repré-
sentation féminine.
(1) Nous devons à la complaisance des éditeurs
MM. A. Picard et Kaan, la communication des deux
figures qui accompagnent cette démonstration.
47
Ja figure dont il s'agit, après avoir représenté
Henri II, devint Catherine de Médicis. En effet,
Mîinlz, adoptant l'avis autorisé de Peisso, l'indiqua,
dans son Guide de l'École Nationale des Beaux-
Arts, comme représentant le cadavre de celle-ci.
La question de sexe devenait de plus en plus
intéressante pour moi. Je priai mon maître, le
professeur Mathias-Duval, de Men vouloir me
donner son avis ; j'eus le plaisir d'être confirmé,
par sa réponse, dans l'idée que je ne m'étais pas
trompé.
En effet, si l'on compare la largeur du bassin à
celle des épaules, un seul coup d'œil suffit pour
que l'on soit convaincu que le sujet représenté est
un homme. Mais ce mode d'appréciation peut
paraître insuffisant et dos mensurations donnent
des résultats plus convaincants ; j'ai donc mesuré
ces largeurs afin d'être bien assuré que les dimen-
sions transversales du bassin, ainsi que celles de la
région des trochanters, ne sont pas dans les rapports
que l'on constate chez la femme lorsqu'on les com-
pare aux dimensions en largeur dos épaules.
Voici, tout d'abord, ces rapports d'après les
moyennes indiquées par le professeur Sappoy dans
son Traité d'anatomie descriptive (tome I, page 33,
4° édition) :
Ligne
bi-
trochan-
térienne
Ligne
Ligne
Ligne
bi-acro-
bi-humé-
bi-
miale
rale
iliaque
Homme ..
0»321
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Fig. 1 Fig. 2
Schéma des rapports ries diamètres Schéma des rapports des dia-
des hanches avec les diamètres des mètres des hanches et des dia-
épaules chez l'homme. mètres des épaules chez la femme.
Ainsi que le dit le professeur Mathias-Duval au
sujet de ces dimensions :
« Si l'on dispose en tableau les chiffres précé-
demment indiqués pour les diamètres bi-huméral,
bi-trochantérien, bi-acromial et bi-iliaque chez
l'homme et chez la femme, ou si, mieux encore, on
traduit ces chiffres par dos lignes proportionnelles
destinées à donner, sur une silhouette do femme
et sur une silhouette d'homme, la valeur des dia-
mètres delà région des épaules et des diamètres de
la région du bassin et des hanches, et si l'on fait
passer des lignes verticales par les extrémités des
diamètres bi-iliaques et bi-trochantériens, on ob-
tiendra deux figures qui résument d'une manière
graphique toutes les indications précédentes (fig. 1
et 2). On y constatera, en effet, que chez l'homme
(fig. 1) les lignes verticales (x et y) passant, aussi
bien par l'extrémité du diamètre bi-trochantérien
(d, d) que du diamètre bi-iliaque (c, c), viennent en
haut tomber toutes deux en dedans aussi bien de
l'extrémité du diamètre bi-huméral (b, b) que du
diamètre bi-acromial [a, a) ; au contraire, chez la
femme (fig. 3), on verra que ces mêmes lignes ver-
ticales viennent toutes deux tomber en dedans do
l'extrémité du diamètre bi-huméral, mais en dehors
du diamètre bi-acromial » (Précis d'anatomie ar-
| tistique, par Mathias-Duval. Bibliothèque de l'en-
seignement dos Beaux-Arts, p. 128 et 129) (1).
Les diamètres correspondants de la statue qui
nous occupe sont les suivants :
Diamètre Diamètre Diamètre Diamètre
bi-acromial bi-huméral bi-iliaque bi-trochantérien
0-367 0-415 0-318 0-362
Us sont donc bien dans les rapports indiqués plus
haut pour l'homme ; les diamètres bi-iliaque et
bi-trochantérien sont moins étendus que les deux
diamètres des épaules.
La direction des cuisses est moins oblique chez
l'homme que chez la femme, à cause des dimen-
sions transversales du bassin qui, chez cette der-
nière, sont pins considérables; sur la statue en
question, les cuisses sont peu obliques et ce carac-
tère est frappant.
Le fémur rencontrant le squelette de la jambe
sous une incidence plus oblique chez la femme que
chez l'homme, il en résulte que chez elle le genou
est plus saillant on dedans ; la forme presque recti-
ligne do la face interne des genoux sur la statue
que nous étudions éloigne toute idée d'une repré-
sentation féminine.
(1) Nous devons à la complaisance des éditeurs
MM. A. Picard et Kaan, la communication des deux
figures qui accompagnent cette démonstration.