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La chronique des arts et de la curiosité — 1905

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Nr. 35 (18 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19760#0303
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N° 35. — 1903

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

18 Novembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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l'Union postale)......... 15 fr.

Le ÏST-umaéro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

ous faudra-t-il sans cesse revenir
dans cette Chronique sur le choix
des conservateurs de Bibliothè-
ques ? Une fois encore la question
se pose au sujet de l'Arsenal, et l'on assure
que ce n'est pas à un homme de science que
reviendrait la place aujourd'hui vacante.

Les crises de ce genre semblent obéir à des
lois devenues fatales. A peine la conservation
d'un musée ou d'une bibliothèque est-elle
libre, que commencent les menées des uns et
les protestations des autres. On assiste à des
batailles sur l'aptitude des gens de lettres à
l'administration des établissements scienti-
fiques et sur l'indignité de simples favoris de
la politique ; on voit le Comité de défense scien-
tifique franchir courageusement, en ces jours
difficiles, les antichambres de ces ministères
où il est moins familier que ses adversaires;
on lit dans les journaux que les pouvoirs
publics ont pris en grande considération les
représentations des savants; maison apprend
à la fin qu'ils ont donné satisfaction aux plus
intrigants et aux plus protégés. Puis tout se
calme, et quelque temps plus tard le public,
privé ici de catalogue, là de livres néces-
saires, connaît qu'il est la victime des incom-
pétences, et que le renom scientifique de la
nation souffre des défaillances de ses repré-
sentants.

Il serait temps, en vérité, que ce régime
arbitraire prit fia et que des principes réglant
l'avancement dans les bibliothèques et les
musées au profit des seuls candidats pourvus
de titres certains fussent enfin fixés par
décret. Nous n'avons garde de manquer de

tendresse pour les poètes et pour les écri-
vains. Nous n'ignorons pas que la république
athénienne les couronnait de fleurs et que le
Grand Roi leur accordait des pensions. Nous
voulons pour eux l'un et l'autre de ces dons,
mais nous ne voulons pas qu'ils dépouillent
les savants. Le budget de l'Instruction pu-
blique comporte des indemnités littéraires
qui, si elles étaient laissées à leur objet véri-
table, suffiraient à libérer nombre de poètes
des durs soucis matériels. On doit de telles
faveurs aux gens de lettres, mais on doit
aussi à nos bibliothèques de respecter leur
caractère scientifique ; on doit aux modestes
et probes fonctionnaires qui les servent
l'espoir d'occuper un jour les hauts postes de
conservateurs où ils trouveront, avec les res-
ponsabilités qu'ils sont seuls capables de
prendre, l'austère prestige que leur mérite
une longue et laborieuse carrière.

NOUVELLES

**# Lundi dernier a eu lieu, au Musée du
Louvre, dans la grande salle de l'école fran-
çaise du xve et du XVIe siècle, l'inauguration
des cinq tableaux que la Société des Amis du
Louvre, comme nous l'avons annoncé, a donné
l'été dernier au musée : la célèbre Pietà pro-
venant de la Chartreuse de Villeneuve-lès-
Avignon et qui avait été si admirée à l'Expo-
sition des Primitifs français ; puis quatre très
intéressants panneaux du commencement du
xve siècle de l'école franco-espagnole, qui
figurent des scènes de la vie et du martyre de
saint Georges.

#** Une nouvelle salle renfermant les do-
cuments rapportés des fouilles d'Antinoë par
M. Gayet, sera prochainement ouverte au
musée du Louvre. Elle contiendra : les sta-
 
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