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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 5 (2 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0045
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ET DE LA CURIOSITE

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déjà depuis longtemps. Une autre chambre
charmante provient de la villa Torre degli
Angeli, à Florence, vers 1570, et est décorée
de peintures de Bernardo Poccetti. On a mis
également en place un plafond à caissons des
environs de 1520, provenant du palais Barto-
lini, à Florence.

Outre ces reconstitutions, le musée expose
aussi dans les salies du mobilier quelques
pièces nouvelles et remarquables : une porte
gothique de sacristie, richement sculptée,pro-
venant de la Flandre méridionale vers 1300,
et une imposante cheminée en pierre de la
Renaissance, provenant d’Arezzo.

*** Un Christ en croix de grandeur plus que
nature et d’une très grande beauté, qui est
conservé à Gratz, dans l’église des Frères de la
Miséricorde, vient d’être identifié comme une
œuvre de l’école nurembergeoise. Le profes-
seur Hans Brandstetter obtint récemment la
permission de détacher le corps de la croix
et après un soigneux nettoyage des couches
de peinture, découvrit, profondément gravée
au bord de la draperie, l’inscription : Georg
Scliweigger in Nürnberg anno 1633.

PETITES EXPOSITION j

4e salon de l’école française
(Grand Palais)

Un quart environ des galeries qu’occupera, en
mai, ,1a Société des Artistes français est actuelle-
ment concédé au « Salon de l’École française ». Le
titre est ambitieux : il signifie seulement que ce
groupe est fermé aux étrangers. Par une autre in-
novation qui lui appartient aussi en propre, la
peinture y est divisée en quatre sections : figures,
paysages, natures mortes, miniatures, ayant cha-
cune son « jury compétent ». A ces différences
près, ,on croirait parcourir quelques salles prises
au hasard, dans le Salon du prochain printemps
ou du printemps dernier, parmi celles, qui furent
et qui seront nombreuses, d’où l’originalité, la nou-
veauté, la recherche sont bannies. La fortune d’une
promenade rencontre M. Picabia qui continue inu-
tilement Sisley en le grossissant, M. Braquaval,
légitime héritier de M. Iiarpignies, et Mma Jac-
ques Marie, dont lesdioits sont moins authenti-
ques, MM. Auguste et Georges Leroux qu’inspire
l’exemple de M. Devàmbez, et M. Cadel, qui est
parfois un Jean Veber mélancolique. Çà et là,
dans un catalogue qui enregistre 810 ouvrages, on
remarque d’autres habitués des divers Salons :
MM. Giran Max, Paul Leroy, Leriche, Cornillier,
Tapissier, Dillon, Wély ; tandis qu’on est tenté de
s’arrêter avec un peu plus de complaisance, les
noms étant moins connus ou les intentions moins
prévues, devant un nu de Mra« Suzanne Frémont,
devant un rude effet de neige de M. Fountaine, une
nature morte de M. Guilmant ou la table fleurie
que l’abbé van Ilollebekc a peinte dans son jardin.

Paul Jamot.

Académie des Beaux-Arts

Séance du 26 janvier

Concours. — Pendant son jugement sur le con-
cours pour le prix Rossini (poésie), de la valeur de
trois mille francs, l’Académie a choisi, parmi les
dix-sept poèmes présentés,. celui de M. Fernand
Beissier et Eugène Adenis intitulé : Laure et
Pétrarque.

En conséquence, le concours pour le prix Rossini
(composition musicale) de même valeur est ouvert
sur ce poème et sera clos le 81 décembre 1907.

Des exemplaires du poème choisi seront mis à
Indisposition des concurrents musiciens, au se-
crétariat de l’Institut, à partir du 4 février pro-
chain.

Académie des Inscriptions

Séance du 25 janvier

Monuments de l'Afrique romaine.— M. Gagnat
entretient l’Académie des fouilles qui sont exécu-
tées depuis plusieurs années en Algérie parle ser-
vice des Monuments historiques, sous ladiiection
de M. Albert Ballu. Ges recherches se poursuivent
en même temps dans les ruines de plusieurs villes
différentes, à Timgad, àLambèse, à Madaourouch,
à Announa et à Khanussa.

Dans cette dernière station, M. Joly, de Guelma»
a fait déblayer à peu près tout le vieux forum, qui
offre les éléments habituels aux forums romains,
dans un état de conservation suffisant pour per-
mettre de le reconnaître.

A Announa, il est plus difficile d’identifier les
monuments découverts ; les plus curieux sont une
maison qui appartenait à la famille des Antistins,
apparentés aux empereurs du ix° siècle, et une
place, un petit forum entouré de murs.

On a découvert dans ces différentes fouilles une
grande quantité d’inscriptions et un certain nom-
bre de morceaux de sculpture.

La Vierge à la massue. — M. Salomon Reinach
croit avoir trouvé l’explication du type plastique
assez souvent figuré au xv° siècle, notamment dans
l’art ombrien : celui de la Vierge Marie armée
d’une massue, .frappant un démon qui veut saisir
un enfant.

La Vierge Marie, qui tient les clefs du ciel, est
elavigera (porte-clefs) ; or, clavigera signifie aussi
« porte-massue ».

Cette confusion, peut-être volontaire, a dû pro-
bablement être suggérée à l’artiste par un clerc.

Société des Antiquaires de France

Séance du 23 janvier

M. Raman signale quatre quittances signées par
Pierre Lescot, l’architecte du Louvre. Sur l’une
d’elles se trouve le sceau encore inconnu du célèbre
architecte.

M, Maurice communique les conclusions d’un
 
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