DOI Heft:
Nr. 33 (2 Novembre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0323
N° 33. — 1907.
BUREAUX : 8, RUE FAVART (2' Arr.)
2 Novembre.
La
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES SEAUX-ARTS
paraissant li samedi matin
Les abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de ia Curiosité
Prix de l’abonnement pour un an
Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr. Étranger (Etats faisant partie de
Départements. 12 fr. l’Union postale). 15 fr.
IL* N'umôro : O fr. 2 B
PROPOS DU JOUR
n a remarqué souvent combien
l’Administration des Beaux-Arts
mettait peu d'empressement à s’oc-
cuper des dons qui lui sont faits.
Des exemples récents sont venus prouver
qu’elle n’avait pas encore à ce sujet beaucoup
progressé. L’offre d’une donation à une biblio-
thèque de beaux-arts a pu rester plusieurs
semaines sans aucune réponse, et Ton n’a
pas oublié T histoire de ce monument qui
après de longs délais se trouva refusé parce
qu’il était trop grand.
L’Administration demeure maîtresse d’ac-
cepter ou de repousser les générosités qu’on
lui veut faire, et peut-être, sous peine d’être
envahie, est-il nécessaire qu’elle exerce un
contrôle vigilant. Mais il lui serait très fa-
cile de l’exercer tout de suite. Dans les cas
surtout où elle.ne croit pas devoir accepter,
il vaudrait mieux, pour des raisons que tout
le monde comprend, se décider sans ces re-
tardements qui semblent de la mauvaise
grâce et contribuent au renom de négligence
et de sans-gêne dont nos Administrations
sont déjà trop facilement pourvues. Sauf des
cas exceptionnels, où les conditions d’un legs
ou d’une donation peuventparaître onéreuses,
la décision n’est pas très difficile à prendre,
et elle dépend uniquement de la valeur de
l’œuvre offerte : un simple examen suffit.
Il serait fâcheux que par ces négligences,
qui n’ont assurément rien de calculé, l’Admi-
nistration décourageât le zèle des donateurs.
Ils ne forment pas, comme les poètes, une race
irritable, mais ils ont une sensibilité très lé-
gitime, et si au mouvement spontané qui les
porte à se dessaisir au profit d’un établisse-
ment public correspond une indifférence
avouée, ils auront quelque droit de se plain-
dre et de faire à l’avenir un autre emploi de
leurs biens.
NOUVELLES
*** Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :
Le dimanche 20 octobre, à Rouen, un mo-
nument de Gustave Flaubert, œuvre du sculp-
teur Léopold Bernstamm et de l’architecte
Charles Plumett ;
Le même jour, dans le cimetière de Cla-
mart, un monument à la mémoire des soldats
français tués pendant la guerre de 1870-71;
Le même jour, à Pons, un buste d'Edgar
Combes, fils de l’ancien président du con-
seil, œuvre du sculpteur Laurent ;
Le même jour, à Monteux (Vaucluse), un
monument à la mémoire du sénateur Béraud,
œuvre du sculpteur Démaillé et de M. Félix
Devaux ;
Le même jour, au lycée du Puy, un buste
d’Adrien Dupuy, ancien inspecteur général
de l’Instruction publique, œuvre du sculpteur
Marcellin Sabatier ;
Le dimanche 27 octobre, à Montmorency,
une statue de Jean-Jacques Rousseau, exécu-
tée par M. Louis Garrier-Bclleuse d’après
une maquette de son père;
Le même jour, au théâtre de Dieppe, une
statue du compositeur Saint-Saëns, œuvre
du sculpteur Marqueste;
Le même jour, à Corbeil, un monument à
la mémoire des enfants de l’arrondissement
tués pour la patrie, œuvre du sculpteur Paul
Fournier.
*** Par arrêté du ministre de l’Instruction
publique et des Beaux-Arts en date du 21 octo-
bre 1907, pris sur la proposition du sous-se-
crétaire d’Etat des Beaux-Arts, ont été nommés
membres de la commission chargée d’étudier
toutes les questions relatives à l’organisation
BUREAUX : 8, RUE FAVART (2' Arr.)
2 Novembre.
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Départements. 12 fr. l’Union postale). 15 fr.
IL* N'umôro : O fr. 2 B
PROPOS DU JOUR
n a remarqué souvent combien
l’Administration des Beaux-Arts
mettait peu d'empressement à s’oc-
cuper des dons qui lui sont faits.
Des exemples récents sont venus prouver
qu’elle n’avait pas encore à ce sujet beaucoup
progressé. L’offre d’une donation à une biblio-
thèque de beaux-arts a pu rester plusieurs
semaines sans aucune réponse, et Ton n’a
pas oublié T histoire de ce monument qui
après de longs délais se trouva refusé parce
qu’il était trop grand.
L’Administration demeure maîtresse d’ac-
cepter ou de repousser les générosités qu’on
lui veut faire, et peut-être, sous peine d’être
envahie, est-il nécessaire qu’elle exerce un
contrôle vigilant. Mais il lui serait très fa-
cile de l’exercer tout de suite. Dans les cas
surtout où elle.ne croit pas devoir accepter,
il vaudrait mieux, pour des raisons que tout
le monde comprend, se décider sans ces re-
tardements qui semblent de la mauvaise
grâce et contribuent au renom de négligence
et de sans-gêne dont nos Administrations
sont déjà trop facilement pourvues. Sauf des
cas exceptionnels, où les conditions d’un legs
ou d’une donation peuventparaître onéreuses,
la décision n’est pas très difficile à prendre,
et elle dépend uniquement de la valeur de
l’œuvre offerte : un simple examen suffit.
Il serait fâcheux que par ces négligences,
qui n’ont assurément rien de calculé, l’Admi-
nistration décourageât le zèle des donateurs.
Ils ne forment pas, comme les poètes, une race
irritable, mais ils ont une sensibilité très lé-
gitime, et si au mouvement spontané qui les
porte à se dessaisir au profit d’un établisse-
ment public correspond une indifférence
avouée, ils auront quelque droit de se plain-
dre et de faire à l’avenir un autre emploi de
leurs biens.
NOUVELLES
*** Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :
Le dimanche 20 octobre, à Rouen, un mo-
nument de Gustave Flaubert, œuvre du sculp-
teur Léopold Bernstamm et de l’architecte
Charles Plumett ;
Le même jour, dans le cimetière de Cla-
mart, un monument à la mémoire des soldats
français tués pendant la guerre de 1870-71;
Le même jour, à Pons, un buste d'Edgar
Combes, fils de l’ancien président du con-
seil, œuvre du sculpteur Laurent ;
Le même jour, à Monteux (Vaucluse), un
monument à la mémoire du sénateur Béraud,
œuvre du sculpteur Démaillé et de M. Félix
Devaux ;
Le même jour, au lycée du Puy, un buste
d’Adrien Dupuy, ancien inspecteur général
de l’Instruction publique, œuvre du sculpteur
Marcellin Sabatier ;
Le dimanche 27 octobre, à Montmorency,
une statue de Jean-Jacques Rousseau, exécu-
tée par M. Louis Garrier-Bclleuse d’après
une maquette de son père;
Le même jour, au théâtre de Dieppe, une
statue du compositeur Saint-Saëns, œuvre
du sculpteur Marqueste;
Le même jour, à Corbeil, un monument à
la mémoire des enfants de l’arrondissement
tués pour la patrie, œuvre du sculpteur Paul
Fournier.
*** Par arrêté du ministre de l’Instruction
publique et des Beaux-Arts en date du 21 octo-
bre 1907, pris sur la proposition du sous-se-
crétaire d’Etat des Beaux-Arts, ont été nommés
membres de la commission chargée d’étudier
toutes les questions relatives à l’organisation