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La chronique des arts et de la curiosité — 1908

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Nr. 37 (28 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19765#0387
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ïï° Ê7. — 1908. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GÈRMAIN (6e) 38 Novembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

paraissant lz samedi matin

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Xj« Numéro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

e Musée du Louvre est devenu de-
puis une année environ possesseur
d'un certain nombre de meubles
anciens qui appartenaient à l'Etat
et qui se trouvaient dans les ministères ou
dans quelques administrations. Cette réinté-
gration depuis longtemps souhaitée s'effectue
sans hâte, mais régulièrement. Il y a peu de
jours encore, l'administration des Archives
Nationales a fait porter au Louvre un meuble
qui avait été jadis mis en dépôt chez elle. On
assure, ou du moins on espère, que les minis-
tères et les bureaux encore détenteurs de
tables anciennes, de secrétaires, de commo-
des, se résigneront à s'en dessaisir prochaine-
ment.

Lors delà discussion du budget des Beaux-
Arts, tout le monde s'est beaucoup loué de la
décision qu'a prise le Gouvernement de
procéder à une réintégration du mobilier
national. On a fait valoir avec raison que les
ministères pourraient sans déchoir se con-
tenter de copies bien faites ou de meubles
moins illustres, tandis que le Louvre ne se
passerait pas d'exemplaires historiques du
mobilier national qui étaient épars dans des
bureaux administratifs. Le département des
objets d'art a pu constituer, grâce aux élé-
ments nouveaux qui lui ont été fournis par
les restitutions,des ensembles très utiles pour
l'étude, et très intéressants pour les specta-
teurs qui prennent en quelques visites une
connaissance rapide de l'histoire du mobilier.
Rien ne vient mieux â son heure, si l'on songe
au développement pris de nos jours par les
arts décoratifs et à toutes les tentatives faites
pour les encourager.

Nous sera-t-il permis de souhaiter que les

meubles éneore exilés du Louvre y rentrent
le plus tôt possible ? Le principe, sans doute,
est admis; il a été publiquement examiné et
approuvé au Parlement. Mais les délais d'exé-
cution sont souvent excessifs, et les retarde-
ments ne vont pas ici sans de graves incon-
vénients. On connaît l'histoire du bureau de
Colbert, qui est revenu au Louvre, fort
endommagé, rayé, ératlé, orné des cuivres
grossièrement redorés à la pile. C'est une
question rétrospective de savoir à quelle
époque et â qui remonte la responsabilité de
ces faits barbares. La réalité est incontestée.
Elle est de nature à expliquer le vœu que
nous formulons. Puisque la réintégration des
meubles est décidée, qu'elle se fasse tout de
suite, pour le bon ordre, et dans l'intérêt
môme des meubles, qui sont précieux par
leur beauté comme par leur histoire.

La Commission des sites parisiens a décidé
le classement des Tuileries, de l'avenue des
Champs-Elysées, et de cette pointe de la Cité
pour le salut de laquelle nous avons plaidé
plusieurs fois ici môme. Nous prenons acte
avec plaisir de ces nouvelles. Souhaitons que
ce classement soit efficace, et que l'on ne voie
pas se renouveler l'aventure de la place Ven-
dôme, qu'on a tant de mal à défendre malgré
les règlements qui la protègent.

NOUVELLES

*** On a inauguré dimanche dernier :

Au cimetière Montparnasse, un monument

élevé au sculpteur Zacharie Astruc;
Au cimetière de La Réole, un monument

élevé à Armand Caduc, ancien sénateur de

la Gironde.
 
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