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La chronique des arts et de la curiosité — 1911

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Nr. 19 (13 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19768#0160
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LA CHRONIQUE DES ARTS

à des mystères de la vie de la Vierge et du Christ ;
vingt-deux reproduisent des figures de saints et
des scènes diverses ; dix fournissent des spéci-
mens d'ornementation, bordures et encadrements.

On ne saurait que remercier très vivement M.
Vromant du zèle et de l'intelligence avec lesquels
il poursuit la reproduction des meilleurs manus-
crits de la Bibliothèque de Bruxelles. A être ainsi
répandus, divulgués, ces précieux témoignages de
l'art d'autrefois trouvent une vie nouvelle; ils
sortent du domaine de l'érudition, qui s'en réser-
vait naguère la connaissance exclusive, et appor-
tent à tous ceux qu'intéresse l'histoire de précieux
éléments d'étude et des documents de comparaison
du plus réel intérêt.

Ludwigsburger Porzellan (Figuren-Plastik),

von Léo Balet. Stuttgart et Leipzig, Deutsche
Verlags. Anstalt, Un vol. in-4°, de 198 pages
avec 326 grav. dans le texte et hors texte.

Jusqu'ici on ne savait presque rien de la porce-
laine de Ludwigsburg. Chez nous Vogt y fait à
peine allusion dans son traité de la Porcelaine
(p. 109) ; l'Histoire de la céramique, d'Edouard
Garnier, ne s'étend guère davantage à son propos
(p. 433) et le meilleur du passage consiste en
un extrait curieux des Mémoires de la baronne
d'Oberkirch, lequel donne idée du crédit dont
jouissaient, vers 1782, les production» de la manu-
facture ; en somme, c'est encore Albert Jacque-
mart qui les a traitées le plus équitablement : des
groupes et des figures en porcelaine peinte de
Ludwigsburg il dit « qu'ils n'ont rien à enviera la
plupart des créations similaires de la Saxe » (1).
En Allemagne même toute la bibliographie sur le
sujet se réduisait à une étude de B. Pfeiffer parue
dans les Wurtembergische Viertelsjah^shefte, en-
suite réimprimée en plaquette (2). Les raisons de
cette négligence des historiens tiennent sans doute
à ce fait que Ton n'avait encore tenté aucun classe-
ment chronologique des produits de la manufac-
ture ; tout au plus les ouvrages modelés avaient-iLs
été répartis en figures mythologiques et en scènes
de genre. Un premier mérite de M. Balet est
d'avoir apporté de l'ordre dans ce chaos et d'avoir
établi les auteurs à qui chacune des pièces devait
être attribuée ; mais il a fait plus et mieux :
il s'est piqué de déterminer quelles influences
avaient pu agir sur la production, et par quoi se
différenciait la personnalité des principaux artistes
qui prêtèrent, de manière quelque peu durable,
leur concours à la manufacture wurtembergeoise
depuis sa fondation jusqu'à sa fin (1759-1824). On
apprend, grâce à M. Balet, comment Pustelli
subit l'action des maîtres de Meissen, comment les
représentations théâtrales données à la cour de
Charles-Eugène inspirèrent Ferretti, comment
Beyer procéda par emprunts à l'antiquité, com-
ment Lejeune, le plus remarquable de tous, de-
manda des conseils à une réalité toujours élé
gante... Né en Belgique, Lejeune était, en vérité,
français d'esprit, et c'est bien les qualités de notre
goût qu'il fit prévaloir durant de longues années
dans le Wurtemberg.

Une illustration très complète achève de conférer
au livre de M. Balet une valeur documentaire de

(1) Histoire de la céramique, p. 679.

(2) Die Ludwigsburger Porzellanfabrik, Stutt-
gart, 1892, plaquette in-8° de 52 pages.

premier ordre; elle ne comprend pas moins de
326 images, dont 12 phototypies et 9 gravures en
couleurs rendant avec exactitude les nuances déli-
cates des figures et des groupes originaux. La place
de cet ouvrage est par avance marquée dans les
bibliothèques, puis dans les musées d'art appliqué
qui ont fait, à la céramique ancienne, la place que
lui méritent des créations d'une grâce aussi sé-
duisante que les porcelaines de Ludwigsburg.

-K . >.---

NECROLOGIE

Nous avons le regret d'annoncer la mort de
M. Henri-Emile-André-Eugène Haro, peintre-
expert, décédé le 7 mai, à l'âge de cinquante-six
ans, à Paris. Bien connu des amateurs et du pu-
blic des ventes, il avait succédé à son père et à
son frère dans la direction de l'établissement
fondé par son grand-père pour l'expertise et la
vente des tableaux. Ingres et Delacroix, naguère,
avaient aidé de leurs conseils M. Haro père, qui
d'ailleurs était né dans un milieu artistique, puis-
qu'il était le petit-neveu d'Hubert Robert, et M.
Henri Haro avait maintenu les traditions de la
vieille maison fréquentée par plusieurs généra-
tions de peintres et d'amateurs; il s'était, par
son activité et son savoir, attiré la bienveillance et
l'estime de sa nombreuse clientèle.

Henri Haro, comme artiste peintre, avait exposé
plusieurs fois au Salon des portraits et des fleurs.
Il était élève de son père et de Carolus Duran.

On annonce également la mort à Saint-Péters-
bourg, le 4/17 avril dernier, du paysagiste Cons-
tantin Kryzicki, qui a mis fin lui-même à ses
jours. C'était un des représentants les plus aimés
de l'ancienne génération des peintres pétersbour-
geois.

Le 16 avril est mort à Munich le professeur
Joseph Weiser. Il était né le 10 mai 1847 à
Petzschkau (Silésie). Ses tableaux de genre lui
valurent vers la fin du siècle dernier une véritable
célébrité ; l'un d'eux, toile de très grandes dimen-
sions, Deuil interrompu, fut promené à travers
toute l'Allemagne et jusqu'en Amérique. Il s'adonna
également à la peinture de portraits.

Le 28 avril est mort à Lùtzschena, près Leipzig,
le collectionneur Maximilian Alexander Speck
von Sternburg. Il avait accru les collections de
tout genre que lui avait laissées son père et qui
sont surtout riches en œuvres de l'ancienne école
hollandaise.

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MOUVEMENT DES ARTS

Collection Alexis Rouart

2fl vente

{Suite) (1)

Laques et bois sculptés de la Chine. — 270.
Statuette : la déesse Kouan-In assise. Ép. des

(1) V. la Chronique des Arts du 6 mai.
 
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