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La chronique des arts et de la curiosité — 1911

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Nr. 21 (27 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19768#0171
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N° 21. - 1911. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e)

27 Mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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l'Union postale).......... 15 fr.

Le ITuméro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

e public a appris avec plaisir qu'un
riche collectionneur avait rendu à
l'administration des Beaux-Arts le
chef de saint Martin. Ce reliquaire

a eu des infortunes qui sont devenues légen-
daires. Vendu par une municipalité indiffé-
rente à l'art, mais soucieuse d'accroître ses
ressources, remplacé par un faux, cherché
partout et finalement retrouvé, il sert triste-
ment d'exemple à ceux qui parlent de l'état
précaire où sont les objets d'art confiés aux
départements et aux communes.

L'histoire finit bien en ce qui concerne le
trésor lui-même, puisqu'il nous revient. C'est
un dénouement. Ce n'est pas une conclusion.
La disparition du reliquaire a révélé des
pratiques déplorables ; il y a eu une instruc-
tion ouverte ; l'administration des Beaux-Arts
a résolu de faire énergiquement son devoir
et on peut compter sur sa persévérance.
L'opinion publique a été alarmée et scanda-
lisée ; elle attend que cette aventure ait des
sanctions. Mais ce n'est pas tout encore. Il
faut songer au moyen d'éviter le retour de
pareils accidents. Sans doute on peut tou-
jours compter sur la loyauté et la générosité
des collectionneurs qui recueilleront les objets
perdus ; mais ce ne peut être une méthode
quotidienne d'administration.

Il est très souhaitable que le Sénat examine
et vote le plus tôt possible l'article que la
Chambre a détaché du projet sur les monu-
ments historiques et qu'elle a adopté. La Chro ■
nique a signalé alors l'intérêt de cet article de
loi qui donnera aux objets d'art une protec-
tion efficace. L'histoire du chef de saint
Martin intervient à point pour rappeler com-
bien ils en ont besoin, et pour stimuler le
zèle de la haute assemblée.

NOUVELLES

Comme nous l'annonçons plus haut,
M. Pierpont Morgan, à qui avait été vendu
le chef-reliquaire de saint Martin dérobé à
Soudeilles (1), vient d'en faire généreusement
la restitution à l'Etat français et l'a déposé
chez notre ambassadeur à Londres. Le Gou-
vernement, par l'intermédiaire de M. Dujar-
din-Beaumetz, lui en a exprimé sa recon-
naissance.

Il y a quelques années, M. Pierpont Morgan
avait rendu de même au gouvernement italien
une précieuse chape provenant d'Ascoli, où
elle avait été volée.

#** L'Exposition rétrospective de la Légion
d'honneur et des ordres français qui a été
inaugurée lundi dernier au Musée des Arts
décoratifs ne restera ouverte qu'un mois,
c'est-à-dire jusqu'au 23 juin. Les deux au-
tres, celle « L'Orientalisme au xvme siècle »
et celle de la collection de céramiques ita-
liennes Imbert, resteront ouvertes jusqu'au
22 octobre.

'*** En raison de la catastrophe de diman-
che dernier et par décision de la municipalité
de Paris, l'inauguration et l'ouverture au pu-
plic de l'exposition à Paris durant la grande
époque classique se trouvent ajournées.

**# Dans la nuit du 23 au 24 mai, le clo-
cher et le portail, datant du xvic siècle, de la
vieille église Saint-Jean à Troyes se sont
écroulés, effondrant les maisons voisines.
Cette catastrophe est due à la démolition,
entreprise avec l'agrément du Service des
Monuments historiques, des vieilles maisons
qui flanquaient le porche.

*** Une œuvre des plus remarquables d'Hu-
bert Robert, conservée aux Etats-Unis, vient
de reprendre la place qu'elle occupait au
musée de Vassar Collège, après avoir été ré-
parée. Ce tableau : Le Marché au poisson au

(1) V. Chronique des Arts du 21 janvier 1911,
p. 18.
 
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