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La chronique des arts et de la curiosité — 1911

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Nr. 37 (16 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19768#0299
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N° 37. - 1911. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e) 16 Décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Le IN~-u.méro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

u cours de la discussion relative
au budget des Beaux-Arts, il a
-v^Kf^v été question des collections de
moulages reproduisant les œuvres
antiques. Les lecteurs de la Chronique sa-
vent que ces moulages se trouvent aujour-
d'hui dans différents musées et que cette
dispersion a été depuis longtemps signalée
ici comme très regrettable. Elle oblige, en
effet, l'étudiant ou le simple amateur à se
transporter du Trocadéro à l'Ecole des Beaux-
Arts et de l'Ecole des Beaux-Arts au Louvre
ou à la Sorbonne. Encore ces visites multi-
ples ne peuvent-elles être aussi instructives
qu'elles le seraient s'il se trouvait quelque
part une collection complète. L'intérêt des
galeries d'art n'est pas seulement de rassem-
bler des ouvrages, il réside aussi dans les
«comparaisons, les rapprochements qu'elles
permettent. Les œuvres d'une époque ne se
comprennent pleinement que si on peut les
•examiner dans leur développement, si on
peut voir ce qui les a précédées et ce qui le3
a suivies, si on peut saisir leur place dans
l'histoire d'un art.

Pour toutes ces raisons, il est souhaitable
que les collections de moulages soient très
soigneusement constituées et qu'elles aient
un asile commode. De grands efforts ont été
faits à la Sorbonne afin de faciliter les tra-
vaux des étudiants qui suivent les cours
d'archéologie. Peut-être aurait-on pu trou-
ver la place nécessaire, mais il fallait aussi
des crédits, et, malgré le zèle de ceux qui
voulaient constituer ce musée, il ne semble
pas qu'il ait encore pu prendre tout le déve-
loppement désirable.

Si l'Administration des Beaux-Arts veut
donner une suite pratique aux observations

qui ont été faites à la Chambre, elle s'occu-
pera de réunir les moulages épars dans Paris.
Peut-être pourrait-elle les rassembler tous au
Trocadéro. Il est question de déplacer le Mu-
sée d'ethnographie et de lui donner une instal-
lation nouvelle. Les salles ainsi rendues
vacantes pourraient être utilement employées
si elles étaient réservées au futur musée des

moulages.

NOUVELLES

*** Le gouvernement français vient de sai-
sir la Chambre d'une demande de crédits
de 3.3C0.000 francs pour l'acquisition du
palais Farnèse, à Rome, où sont installées
l'ambassade de France et notre Ecole de
Rome.

On se rappelle qu'un premier projet d'ac-
quisition, en 1909, suivi du vote d'un crédit
de 3.400.000 francs, avait échoué par suite
de l'opposition du gouvernement italien, qui
prétendait se réserver seul le droit d'acquérir
le palais Farnèse. On espère que, cette fois,
l'opinion italienne, comme l'opinion fran-
çaise, accueillera avec satisfaction la solution
de cette question.

*** M. Moyaux, l'architecte membre de
l'Institut récemment décédé, a distribué à
divers musées les objets d'art et tableaux qui
composaient ses collections. Au musée de
Valenciennes il a légué un tableau de Gros,
qui avait été donné par le maître à Léon Co-
gniet; un portrait du maréchal Maison, par
Léon Cogniet ; un portrait de M. Léon Bon-
nat, par Edouard Détaille ; des portraits
d'Ambroise Thomas et de Lehmann, faits à
la plume par M. Bonnat en séance de l'Aca-
démie des Beaux-Arts ; des dessins ou pein-
tures de Poussin, de Kreyder, de M. Jules
Lefebvre, de Henner, de Robert-Fleury, de
M. Harpignies et de plusieurs autres artistes.

Les musées de Lille, d'Anzin et des Andelys,
seront de la part de M. Moyaux l'objet d'au-
tres libéralités.
 
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