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La chronique des arts et de la curiosité — 1912

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Nr. 17 (27 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19769#0139
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N° 17. - 1912. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e)

27 Avril.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Le Numéro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

Çrij~Â&' 'exposition ouverte en ce moment
ffmfr^lî au Musée des Arts décoratifs nous
(*5lr^i5)f ^a'' connaître l'importance capi-
xjSsfcC»* taie des legs Maciet. Tous ceux
qui savaient le zèle et le goût, de l'ancien prési-
dent de la Société des Amis du Louvre n'ont
rien eu de nouveau à apprendre sur la valeur
des collections qu'il a laissées. Mais ils ont
pu mieux apprécier encore, par l'exposition
d'ensemble qui en a été faite, la sûreté de
jugement et la largeur d'esprit avec lesquelles
le donateur en a disposé.

Il y a là, en effet, le témoignage d'une
générosité h la fois avertie, éclectique et no-
blement désintéressée. Maciet s'intéressait à
toutes les formes de l'art pur ou appliqué, il
avait de la curiosité pour toutes les civilisa-
tions anciennes ou modernes, lointaines ou
proches; il pensait que rien de ce qui touche
l'art ne lui devait rester étranger, et il jugeait
de tout avec un goût à la fois indépendant,
sain et lucide. Ainsi se sont constituées
des collections remarquables par leur va-
riété, par la valeur de chaque objet, par la
rareté des séries historiquement établies.
L'homme qui a su les réunir a fait preuve,
non seulement de diligence et de soin, mais
d'une intelligence très libre et très éclairée.

Ce n'est pas tout. La façon de donner vaut
parfois autant que ce que l'on donne. En
réglant le sort de ses collections, le donateur
a montré un désintéressement parfait : il a
pensé à elles, il n'a pas pensé à lui. Il n'a
pas imposé de ces obligations bonnes seule-
ment à contenter la vanité posthume et qui sont
de si grandes gênes pour les musées ; il n'a pas
demandé de constituer une salle unique portant
son nom; il n'a pas exigé d'un musée qu'il
prenne indistinctement tout ce qu'il lui lais-

sait. Il a fait, avec modestie, beaucoup mieux.
Il adonné à tous les musées parisiens et pro-
vinciaux; il a donné sans condition. Il savait
par expérience que ce qui importe, c'est qu'un
musée ait une unité, c'est qu'il offre un ensei-
gnement aussi complet, du moins aussiharmo-
nieux que possible. Il a fait confiance aux
conservateurs ; il les a laissés libres, cer-
tain qu'ils auraient à cœur d'employer de
leur mieux les trésors qu'il avait accumulés
sans jactance, mais avec la volonté d'être utile
à ceux qui travaillent et qui aiment les arts.

NOUVELLES

*** Le Conseil supérieur des musées natio-
naux vient de décider l'admission au musée
archéologique de Saint-Germain d'un certain
nombre de moulages, boiseries et médailles;
ces dernières, de la période gallo-romaine,
présentent un vif intérêt.

*** En raison de l'importance de plus en
plus grande qu'elle a prise depuis quelque
temps, l'inspection des beaux-arts de la Ville
de Paris vient d'être érigée en direction. Le
nouveau directeur est M. Raphaël Falcou
qui, l'an dernier, a succédé comme inspecteur
à M. Ralph Brown. L'inspection des musées
et l'organisation des fêtes municipales seront
groupées sous les ordres de M. Defaux, qui a
déjà présidé heureusement l'installation de
nombreuses expositions de la Ville à l'étran-
ger.

*** La commission du Vieux-Paris vient
de demander au service municipal d'archi-
tecture et au ministère de l'Instruction publi-
que, la conservation de la maison se trouvant
à l'encoignure de la rue de Vaugirard prolon-
gée, et qui serait menacée par les démolitions
faites pour agrandir le lycée Saint-Louis.
Elle date du commencement du xvin0 siècle,
est composée d'un entresol à larges baies
cintrées, d'un vaste premier étage à sept fe-
 
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