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La chronique des arts et de la curiosité — 1913

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Nr. 1 (4 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19770#0011
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N°l. —1913. BUREAUX : ioô, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e) 4 Janvier.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Le Numéro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

(rffîjs^ E Salon des Artistes français a re-
fusé récemment l'autonomie à la
section des arts décoratifs. Cette
^J&QQjl décision a causé généralement une
vive surprise; elle a suscité dans la presse
des protestations justifiées ; elle a étonné le
public qui n'entre pas dans le détail des pro-
cédures et n'a retenu du débat que la conclu-
sion. Pour bien des raisons, la section des
arts décoratifs était digne d'un sort meilleur.

Combien de fois n'avons-nous pas rappelé
dans cette Chronique l'injustice et l'erreur
historique de ces hiérarchies qui distinguent
les arts en produits de première et de seconde
zone ? Chacun, selon ses goûts, a sans doute
le droit de préférer la sculpture à la peinture,
ou la décoration à la gravure. Mais on ne
voit pas d'après quelle règle supérieure on
les pourrait classer, et, s'il y a entre la tech-
nique de chacun d'eux des différences mani-
festes, tous, à leur manière, ont pour objet
de créer de la beauté. Tous, au temps où ils
étaient moins séparés qu'aujourd'hui, cons-
piraient à la perfection des œuvres d'architec-
ture et collaboraient à l'embellissement de la
vie. Dans la civilisation de notre pays, en par-
ticulier, les arts qu'on appelle encore parfois
« arts mineurs » — l'ornementation, l'ameu-
blement — ont jeté un vif éclat, et c'est à eux
que l'on doit tant d'ouvrages qui forment une
bonne part des collections les plus célèbres.

La sévérité du Salon des Artistes français
paraîtra plus singulière encore si l'on songe
que, depuis vingt ans, les artistes, les écri-
vains, les amateurs n'ont cessé de réveiller
le génie décoratif de nos artisans, d'encou-
rager la fondation des écoles à Paris et en
province, de demander l'accession des sec-
tions d'objets d'art dans les grandes Exposi-

tions. On peut juger que les résultats de ces
efforts ont été inégaux ; on peut penser que
nos artistes n'ont pas tous été également
heureux dans leur recherche. Comment, ce-
pendant, nier la renaissance de notre artdéco-
ratif, le développement de nos écoles, l'orga-
nisation de nos musées? Comment ne pas
s'apercevoir de l'intérêt nouveau que le public
accorde aux manifestations des verriers, des
ornemanistes, des ciseleurs, des artisans de
toutes sortes ? La décision du Salon des
Artistes français a d'autant plus surpris
qu'elle n'a pas paru en accord avec les ten-
dances de notre époque. On veut espérer
qu'elle n'est pas définitive.

NOUVELLES

**# Les enfants de M. Henri Rouart, qui,
lors de la dispersion des coilections de leur
père, avaient déjà libéralement contribué,
pour une somme de 35.000 francs, à l'achat
par la Société des Amis du Louvre du grand
tableau de Daumier Cris2rin et Scapin, vien-
nent d'avoir également la généreuse pensée
d'offrir au musée du Louvre, en mémoire de
leur père, une remarquable aquarelle du
même artiste : la Parade foraine, pièce capi-
tale qui avait figuré à la Centennale de lyOO
et qu'ils ont rachetée à la vente.

*** Dans sa séance du 27 décembre, le Con-
seil municipal a discuté le rapport de M. De-
ville sur les projets et pétitions relatifs aune
Exposition des arts décoratifs et, renouvelant
son adhésion à l'idée d'une Exposition inter-
nationale d'art décoratif et des industries
d'art, a émis le vœu :

« 1« Que cette exposition ait lieu à Paris
en 1916 ou 1917 au plus tard;

« 2° Qu'elle soit, sans aucune exclusivité,
ouverte à tous les modèles, à toutes les re-
constitutions ou adaptations, comme à toutes
les manifestations d'idées nouvelles et d'ef-
forts originaux qui pourraient se révéler;
 
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