La chronique des arts et de la curiosité (1920)

ET DE LA CURIOSITÉ

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sance de M. Méline, ses collègues du Sénat et de
la Chambre des députés lui ont offert, le 31 mai,
une plaquette, œuvre du médailleur Emile
Vernier.

^ Au cours d’une cérémonie organisée à la
Sorbonne en l’honneur du maréchal Foch par
les Alsaciens-Lorrains le dimanche 6 juin, une
statuette en marbre et argent, La Gloire, œuvre
de M. Pierre Feitu, a été remise au maréchal.

Le dimanche 6 juin, a été inauguré, au
collège Stanislas, un buste de l’ancien direc-
teur de cette école, l’abbé Prudhom, œuvre du
sculpteur Georges Saupique.

Nouvelles de l’étranger

En présence du Roi et de la Reine d’Es-
pagne, et de la délégation du comité de rappro-
chement franco-espagnol, a eu lieu dernièrement
à Madrid l’inauguration des nouvelles salles de
peinture affectées à l’école française dans le
musée du Prado. Le directeur du musée, M. A.
de Reruete, parlera prochainement lui-même
dans la Gazette des tableaux remarquables,
exposés dans ces salles, qui datent pour la plu-
part des xvne et xvme siècles.

La discussion du Budget des Beaux-Arts
pour 1920

Au cours de la discussion du budget des Beaux-
Arts de l’exercice 1920, qui a eu lieu le 8 juin à la
Chambre des députés, M. Paul Gay s’est élevé contre
l’enlaidissement de Paris par les baraques con-
sacrées aux foires et expositions, notamment aux
Tuileries, au Cours la Reine et sur l’esplanade des
Invalides. 11 semble que la ville de Paris ait en
l’espèce autant et plus à se reprocher que l’État; ce
dernier — les lecteurs de la Chronique s’en réjoui-
ront, — fait son vneà culpâ en la personne du rappor-
teur, M. P. Rameil: «L’autorisation a été donnée un
peu à la légère. » Naturellement M. Duval-Arnould,
ancien édile, invoque l’intérêt du commerce. Il est
allé en province, « où la foire dure un mois » et
occupe même l’unique jardin public. A la laideur
des baraques de l’Esplanade, il oppose la laideur des
baraques Vilgrain.

M. Paul Gay encore plaide pour l’entrée payante
aux musées. Le rapporteur avoue que les catalogues
supportent mal la comparaison avec ceux des musées
étrangers, voire avec ceux de certains musées de
province, si l’on en croit M. Ch. Ruellan. 11 voudrait
voir confier les conférences-promenades à nos pre-
miers critiques: « La France s’est chargée de mon-
trer qu’elle était demeurée la France d’autrefois. »
Le ministre déplore la rareté du papier, qui empêche
l’impression de nouveaux catalogues. M. Desjardins
objecte l’exemple de l’exposition La Tour: entrée
payante, catalogue, et cent mille francs de recettes
en moins d’un an ! M. Paul Gay retire son amen-
dement le ministre assurant qu’un projet de loi sur
'autonomie des Musées est en préparation.

M. Rameil rappelle les récents incendies du palais
de. Compiègne, dont la responsabilité' incombe à
l’administration des régions libérées. Le ministre
promet la prochaine évacuation des bâtiments
menacés: en attendant, les services incriminés occu-
peront les seuls communs, à défaut d’un couvent
voisin reconnu inutilisable. MM. J.-L. Dumesnil et

de Kerguézec gémissent sur le délabrement des
palais nationaux, Fontainebleau, Versailles, Trianon,
où l’on devrait renvoyer les meubles et tapisseries
qui encombrent les ministères. M. Paul Léon a donné
des ordres en ce sens, à la suite d’une visite ministé-
rielle.

Et l’art moderne? On croit comprendre qu’il est
question de l’encourager jusqu’à concurrence de

271.000 francs. Le rapporteur réédite l’histoire du
bureau procrustéen de M. de Vergennes, rehaussé ou
scié — scié en copie, par bonheur ! — à la taille de
ministres successifs, et rappelle l’accaparement du
marché par les Austro-Allemands. Il faut envoyer les
meubles anciens dans les châteaux historiques et se
dire-que le «Louis XV» et le « Louis XVI » furent
modernes en leur temps. L’Hôtel de Ville l’a com-
pris quand il a commandé à M. Selmersheim le
bureau du président du conseil municipal. Malheu-
reusement ce chapitre 67 ne comporte que des tra-
vaux d’entretien. Et le chapitre 32 (commandes) est
déjà voté !

Les Conférences-promenades
des Musées nationaux

Nous croyons, être utile à nos lecteurs en leur
signalant les dates et programmes des conférences-
promenades du lundi, nouvellement instituées dans
les musées nationaux, pour la seconde quinzaine de
juin.

Musée du Louvre

(21 juin, 3 heures). Les six*grands domaines de la
peinture (M. Arsène Alexandre). — Le Pathétique (de
la Mise au Tombeau du Titien au Bon Samaritain
de Rembrandt).

(21 juin, 10 h. 30). Le Vieux Louvre de Philippe-
Auguste, de Henri II et de Henri IV (M. Morand). —
Les vases grecs (Mme Massoul).

(21 juin, 2 h. 30). La Collectiqn Camondo (M. Rey).
— Les Primitifs italiens (MUe Lamy). — L’art et la
civilisation de la Chaldée et de l’Elam (IVe — Ier millé-
naire av. J.-C.) (M. Pézard). — La Galerie d’Apollon
(M»* Maillard).

(21 juin, 4 h.). Le mobilier et les tapisseries du
Moyen-Age et de la Renaissance (Mlle Ballot). — Le
mastaba d’Akhout-Hotep (M. l’abbé Drioton). — Les
peintres de genre et les paysagistes hollandais'{MUe G.
Misme). — La sculpture grecque, des origines au
IIP siècle av. J.-C. (Mme Morand-Verel).

(28 juin, 10 h. 30). Le Louvre de Henri IV, Louis
XIII et Louis XIV (M. Morand). — Les vases grecs
(M™8 Morand-Verel).

(28 juin, 2 h. 30). David et son école (M. Rey). —-
Les peintres de l’Italie du Nord (MUe Lamy). — **La
salle assyrienne (M. le Dr Contenau). — La sculpture
romane et gothique (MUe Maillard).

(28 juin, i h.). Le mobilier et les tapisseries du
XVIIe et du XVIIIe siècles (MUe Ballot). — La sculpture
hellénistique et romaine (Mme Morand-Verel). — La vie
des Egyptiens (M. l’abbé Drioton). — Les peintres de
genre et les paysagistes hollandais (MUc G. Misme).

(21 ët 28 juin, 2 h. 30). Maurice-Quentin de la Tour :
l’homme et l’œuvre (M. E. Fleury).

Conférences en anglais, par miss Heywood : (21 juin,
10 h. 30). Perugino and Raphaël ; — (28 juin, 10 h. 30).
The early Venitians.

Musée du Luxemboug

(21 juin, 10 h. 30). Les acquisitions nouvelles :
Leinordant, Marquet, Guérin, Zingg, etc. (M. R. Rey).