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ET DE LA CURIOSITÉ

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Jean Boucher et à l’architecte Le Chesnay, dont
les maquettes sont visibles au Petit Palais jus-
qu’au 22 février, fera corps avec les remparts.
Une crypte renfermera les sarcophages de sept
soldats inconnus, avec livres d’or dans les absides
latérales. Deux colonnes massives encadreront la
porte. Au-dessus du mur d'enceinte s’élèvera le
groupe de la Victoire et des Soldats de Verdun.
L’ensemble sera d’une grande sobriété.

Concours

*** M. Émile Massard se propsse de deman-
der au Conseil général de la Seine le rétablisse-
ment des concours qui existèrent pour les
industries d’art de 1889 à 1905 et dont la loi
de 1905 amena la disparition en supprimant
pour les ouvriers et artistes la dispense d’une
partie du service militaire. Le Conseil les réta-
blit cependant en 1910 et ils continuèrent jus-
qu’en 1914.

Distinctions honorifiques

*** Nous avons eu plaisir à trouver dans les
récentes promotions d’officiers d’Académie les
noms de nos collaborateurs MM. le capitaine
Claude Champion et Charles Du Bus, que nous
félicitons cordialement.

Nouvelles de /'étranger

*** Venise va posséder son musée du théâtre,
analogue au musée de la Scala de Milan. La
collection Luigi Rasi, installée dans le palais
Centani où naquit Goldoni, en formera le noyau.
L’idée de cette « casa Goldoni » remonte à dix
ans: la guerre en a retardé la réalisation.

*** En exécution du traité de Saint-Germain,
un comité de juristes avait examiné les demandes
de la Belgique en vue de la restitution par l’Au-
triche : i° de tableaux de Rubens (triptyque de
Saint Ildefonse); 20 du trésor de la Toison-d’Or.
Les demandes ont été rejetées.

Pour le triptyque, il s’agissait de savoir si le
transfert de Bruxelles à Vienne (1777) avait
constitué une violation des droits des Pays-Bas
catholiques, dont la Belgique est héritière. Ce
triptyque, peint au début du xvne siècle, était
placé dans la chapelle de la « Confrérie de la
cour » en l’église de Caudenberg, à Bruxelles.
Cette confrérie disparue, un conflit commença
entre le gouvernement et les moines, relative-
ment à la propriété des tableaux. En 1776 les
moines étaient autorisés à vendre le triptyque,
qui fut acheté par Marie-Thérèse 40.000 florins
et envoyé à la galerie impériale de Vienne. La
somme fut prise sur les fonds ordinaires du gou-
vernement des Pays-Bas. La Belgique soutient
qu’ils étaient achetés au compte du domaine
public des Pays-Bas devenus Belgique. C’est

donc un procès de 1776 que les juristes ont tran-
ché. Us ont conclu qu’en droit l’impératrice
était libre de disposer des ressources des Pays-
Bas à son gré, et qu’en fait, de la correspon-
dance entre Marie-Thérèse, son chancelier Kau-
nitz et le ministre autrichien à Bruxelles
Stahremberg, il résulte que le triptyque fut
acheté « pour Sa Majesté », « pour la galerie
impériale de Vienne », domaine privé des
Habsbourgs.

Le trésor de la Toison-d’Or fut en 1794
transféré de Bruxelles à Vienne. La Belgique
soutenait que l’ordre constituait une institution
politique. L’Autriche y voyait un ordre pure-
ment chevaleresque et religieux, lié à la succes-
sion des ducs de Bourgogne. Le comité a conclu
conformément à la thèse autrichienne.

L’ordre n’a jamais été exclusivement rattaché
au sol ou à la population des Pays-Bas. Dans les
dernières années du xvme siècle, c’était une
institution dynastique dont les droits et pouvoirs
étaient passés au « chef et souverain ». La Bel-
gique n’a donc pu hériter de droits qui apparte-
naient alors non aux Pays-Bas, mais au souve-
rain.

*** D’après une correspondance de Vienne
(.Illustration, 4 février) la Commission des répa-
rations, vu l’état critique des finances autri-
chiennes, a consenti enfin à laisser le gouver-
nement tirer parti des neuf cents tapisseries
des xvie, xvne et xviii® siècles, conservées au
château de Schœnbrunn, en les mettant en gage,
mais sans permettre que ces tapisseries quittent
l’Autriche.

*** Une exposition, organisée le 29 décembre
par les soins de M. E.-C. Chubb, secrétaire de
la galerie municipale de Durban (Afrique du
Sud), a montré l’intérêt porté si loin de Paris à
nos meilleurs maîtres modernes. On y voyait des
œuvres de Rodin, Legros, Gardet, des pein-
tures de Domergue et Ravier, des gravures de
Lepère, Degas, Carrière, des céramiques de
Sèvres et de Jean Carriès, dès verreries de
Lalique.

Légion d’honneur

Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts
Par décret du 2 février, sont nommés :

Chevaliers : M, Mongeaud (Paul-Antoine), archi-
| tecte du département des Deux-Sèvres, inspecteur des
monuments historiques et nos collaborateurs MM. Be-
noît (Camille), critique d’art, homme de lettres,
compositeur de musique, conservateur honoraire au
musée du Louvre, et Clouzot (Henri), conservateur du
musée Galliéra.
 
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