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https://doi.org/10.11588/diglit.16862#0067
LE MUSÉE DE LAMBÈSE $7
caducée mal dessiné. Je ne vois pas ce que le graveur a voulu re-
présenter ainsi, sinon la masse du dieu. Entre cet attribut et les
carreaux du foudre sont disposées deux palmes, l'une à droite,
l'autre à gauche. Le demi-cercle qui occupe le bord postérieur de la
pierre veut sans doute être le croissant lunaire. Quatre étoiles com-
plètent la représentation.
Les deux têtes de bélier, dont l'une est enjolivée d'une guir-
lande singulièrement disposée, n'ont rien non plus, ainsi qu'il a été
expliqué quelques lignes plus haut, qui doive nous étonner.
Ces différents attributs se déterminent donc aisément, par
comparaison avec les monuments analogues déjà connus ; mais ils
n'apprennent aucun détail nouveau et ne peuvent servir à élucider
aucun des points obscurs que présente encore le culte de Jupiter
Dolichenus. Il manque même ici quelques symboles essentiels du
dieu, l'aigle et le taureau.
Comment la religion du Jupiter de Commagène a-t-elle pu être
établie à Lambèse ? On est tenté d'en attribuer l'introduction en
Afrique à la cohorte VIe des Commagéniens, qui formait une des
troupes auxiliaires de la légion au temps de l'empereur Hadrien(,).
Mais à cela il y a une difficulté : les Commagéniens n'ont jamais
campé à Lambèse, du moins autant que nous le sachions jusqu'à
présent. De plus, parmi les bases consacrées à Jupiter de Dolichenus,
que les ruines nous ont rendues, aucune n'a été dédiée par un
homme de la cohorte. Il faut chercher ailleurs. Notons que la plupart
(1) Voir mon Armée d'Afrique, p. 248.
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caducée mal dessiné. Je ne vois pas ce que le graveur a voulu re-
présenter ainsi, sinon la masse du dieu. Entre cet attribut et les
carreaux du foudre sont disposées deux palmes, l'une à droite,
l'autre à gauche. Le demi-cercle qui occupe le bord postérieur de la
pierre veut sans doute être le croissant lunaire. Quatre étoiles com-
plètent la représentation.
Les deux têtes de bélier, dont l'une est enjolivée d'une guir-
lande singulièrement disposée, n'ont rien non plus, ainsi qu'il a été
expliqué quelques lignes plus haut, qui doive nous étonner.
Ces différents attributs se déterminent donc aisément, par
comparaison avec les monuments analogues déjà connus ; mais ils
n'apprennent aucun détail nouveau et ne peuvent servir à élucider
aucun des points obscurs que présente encore le culte de Jupiter
Dolichenus. Il manque même ici quelques symboles essentiels du
dieu, l'aigle et le taureau.
Comment la religion du Jupiter de Commagène a-t-elle pu être
établie à Lambèse ? On est tenté d'en attribuer l'introduction en
Afrique à la cohorte VIe des Commagéniens, qui formait une des
troupes auxiliaires de la légion au temps de l'empereur Hadrien(,).
Mais à cela il y a une difficulté : les Commagéniens n'ont jamais
campé à Lambèse, du moins autant que nous le sachions jusqu'à
présent. De plus, parmi les bases consacrées à Jupiter de Dolichenus,
que les ruines nous ont rendues, aucune n'a été dédiée par un
homme de la cohorte. Il faut chercher ailleurs. Notons que la plupart
(1) Voir mon Armée d'Afrique, p. 248.
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