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https://doi.org/10.11588/diglit.18097#0237
192 CONFÉRENCES AU MUSÉE GUIMET EN 1914.
burlesques, aux grimaces, aux clignements d'yeux,
aux lazzis lancés d'une voix mordante. Ce sont nos
petits théâtres du boulevard transportés à Syracuse,
à Tarente, à Alexandrie.
Il est fort intéressant de constater que ce genre
littéraire a développé dans l'art plastique de l'époque
toute une série de figures comiques, qui sont comme
l'illustration des mimes. On a rapproché tout de
suite des piécettes d'Hérondas de nombreuses terres
cuites d'Asie Mineure qui ont l'air d'acteurs comiques
jouant sans masques, reproduisant des types d'es-
claves, de bourgeois, de marchands, sous une forme
caricaturale. Nous voilà arrivés à notre but. L'artiste
a rejeté les postiches, les masques, tout ce qui ca-
chait la structure véritable du visage et du corps; il
l'étudié en elle-même et il en marque d'un trait im-
placable les vulgarités et les déformations amusantes.
Une fois lancé dans cette voie, l'art caricatural
n'a plus connu d'entraves. Tout lui est bon pour
faire rire. Les malades, les rachitiques, les bossus,
les estropiés viennent défiler devant lui et les pires
misères physiologiques lui livrent leurs secrets. Un
ami du Louvre, M. Paul Gaudin, a fait don
d'une importante série de têtes et de fragments
de terres cuites trouvés à Smyrne, qu'un médecin,
le docteur Félix Regnault, a pu prendre pour
burlesques, aux grimaces, aux clignements d'yeux,
aux lazzis lancés d'une voix mordante. Ce sont nos
petits théâtres du boulevard transportés à Syracuse,
à Tarente, à Alexandrie.
Il est fort intéressant de constater que ce genre
littéraire a développé dans l'art plastique de l'époque
toute une série de figures comiques, qui sont comme
l'illustration des mimes. On a rapproché tout de
suite des piécettes d'Hérondas de nombreuses terres
cuites d'Asie Mineure qui ont l'air d'acteurs comiques
jouant sans masques, reproduisant des types d'es-
claves, de bourgeois, de marchands, sous une forme
caricaturale. Nous voilà arrivés à notre but. L'artiste
a rejeté les postiches, les masques, tout ce qui ca-
chait la structure véritable du visage et du corps; il
l'étudié en elle-même et il en marque d'un trait im-
placable les vulgarités et les déformations amusantes.
Une fois lancé dans cette voie, l'art caricatural
n'a plus connu d'entraves. Tout lui est bon pour
faire rire. Les malades, les rachitiques, les bossus,
les estropiés viennent défiler devant lui et les pires
misères physiologiques lui livrent leurs secrets. Un
ami du Louvre, M. Paul Gaudin, a fait don
d'une importante série de têtes et de fragments
de terres cuites trouvés à Smyrne, qu'un médecin,
le docteur Félix Regnault, a pu prendre pour