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MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
mier volume des Æe/nnyas urcAeo/oty/tyues ne renfermât rien qui ne fut absolument inédit, ou
qui semblât inspiré par un sentiment de rivalité tout à fait étranger à nos intentions.
D'ailleurs il était bien naturel qu'un reste si important du moyen âge attirât l'attention de
plusieurs amateurs. Nous avons appris que M. Acbifle Jubinal s'était proposé d'en décrire
tous les détails, et que M. le baron Xavier van den Steen de Jchai l'avait déjà prévenu dans
l'jEs.sa: A/storAyne sur /'ancienne catAédra/e de ZZ<Aye Pour nous, l'unique renseignement
moderne un peu détaillé que nous ayons pu aborder est un petit mémoire de M. Van
Hasselt, membre de l'Académie royale de Bruxelles", et c'est là que nous puiserons plu-
sieurs documents historiques sur l'époque et l'artiste qui nous ont donné ce chef-d'œuvre,
aujourd'hui un peu mutilé. Le reste était affaire d'inspection attentive et d'études ecclé-
siastiques, où nous ne cherchions plus si timidement à être guidés; nous nous sommes
donc permis de voir et de penser par nous-mêmes, sans mettre à profit les délais de
l'impression pour enlever aux autres l'intérêt de leurs travaux.
ï. HISTOIRE ET DESCRIPTION
DES FONTS- DE SAINT-BARTHËLËMi.
La cuve baptismale, actuellement fermée par un simple couvercle de bois,avait été pri-
mitivement exécutée pour l'église de Notre-Dame à Liège; et le bon peuple du temps passé,
qui se connaissait assez bien en ouvrages d'art religieux, avait su distinguer celui-ci en
donnant à la paroisse qui la possédait le nom de Notre-Dame-aux-Fonts. Lorsque la tour-
mente de iyq4 éclata sur la vieille principauté ecclésiastique de Liège, ce chef-d'œuvre
n'avait pas encore changé de place; mais au milieu des troubles de cette époque, des patriotes,
beaucoup plus dignes de ce nom que les vandales alors dominants, imaginèrent de sauver au
moins ce souvenir d'une église que I on supprimait. Les fonts de Notre-Dame furent enfouis
secrètement dans une cour, et à quelques années de là ils sortirent de cette cachette, pour
être donnés à l'ancienne collégiale de Saint-Barthélémi qui venait d'être érigée en paroisse.
Bien d'autres trésors ecclésiastiques, des cloches mêmes, évitèrent ainsi en Belgique la four-
naise qui les eût convertis en instruments de carnage, et il en est plus d'un qui n'a pas encore
revu le jour; mais ne nous occupons que du monument qui est le sujet de notre gravure.
Quoique nulle inscription n'indique l'époque où il a été exécuté, et que la largeur du
Liège, 18â6. J'avoue ne connaître de cet ouvrage que mois. J'en dois la communication à l'amitié de M. Victor
son titre. Bellefroid, qui a vraiment doublé le prix de ce service par
" Mémoire lu à la classe des Beaux-Arts, le 10 juillet son empressement à me le rendre. Cette rare obligeance
!8â6, et publié dansleAfoydteMr àeZye le 13 du meme a singulièrement allégé mon travail.
MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
mier volume des Æe/nnyas urcAeo/oty/tyues ne renfermât rien qui ne fut absolument inédit, ou
qui semblât inspiré par un sentiment de rivalité tout à fait étranger à nos intentions.
D'ailleurs il était bien naturel qu'un reste si important du moyen âge attirât l'attention de
plusieurs amateurs. Nous avons appris que M. Acbifle Jubinal s'était proposé d'en décrire
tous les détails, et que M. le baron Xavier van den Steen de Jchai l'avait déjà prévenu dans
l'jEs.sa: A/storAyne sur /'ancienne catAédra/e de ZZ<Aye Pour nous, l'unique renseignement
moderne un peu détaillé que nous ayons pu aborder est un petit mémoire de M. Van
Hasselt, membre de l'Académie royale de Bruxelles", et c'est là que nous puiserons plu-
sieurs documents historiques sur l'époque et l'artiste qui nous ont donné ce chef-d'œuvre,
aujourd'hui un peu mutilé. Le reste était affaire d'inspection attentive et d'études ecclé-
siastiques, où nous ne cherchions plus si timidement à être guidés; nous nous sommes
donc permis de voir et de penser par nous-mêmes, sans mettre à profit les délais de
l'impression pour enlever aux autres l'intérêt de leurs travaux.
ï. HISTOIRE ET DESCRIPTION
DES FONTS- DE SAINT-BARTHËLËMi.
La cuve baptismale, actuellement fermée par un simple couvercle de bois,avait été pri-
mitivement exécutée pour l'église de Notre-Dame à Liège; et le bon peuple du temps passé,
qui se connaissait assez bien en ouvrages d'art religieux, avait su distinguer celui-ci en
donnant à la paroisse qui la possédait le nom de Notre-Dame-aux-Fonts. Lorsque la tour-
mente de iyq4 éclata sur la vieille principauté ecclésiastique de Liège, ce chef-d'œuvre
n'avait pas encore changé de place; mais au milieu des troubles de cette époque, des patriotes,
beaucoup plus dignes de ce nom que les vandales alors dominants, imaginèrent de sauver au
moins ce souvenir d'une église que I on supprimait. Les fonts de Notre-Dame furent enfouis
secrètement dans une cour, et à quelques années de là ils sortirent de cette cachette, pour
être donnés à l'ancienne collégiale de Saint-Barthélémi qui venait d'être érigée en paroisse.
Bien d'autres trésors ecclésiastiques, des cloches mêmes, évitèrent ainsi en Belgique la four-
naise qui les eût convertis en instruments de carnage, et il en est plus d'un qui n'a pas encore
revu le jour; mais ne nous occupons que du monument qui est le sujet de notre gravure.
Quoique nulle inscription n'indique l'époque où il a été exécuté, et que la largeur du
Liège, 18â6. J'avoue ne connaître de cet ouvrage que mois. J'en dois la communication à l'amitié de M. Victor
son titre. Bellefroid, qui a vraiment doublé le prix de ce service par
" Mémoire lu à la classe des Beaux-Arts, le 10 juillet son empressement à me le rendre. Cette rare obligeance
!8â6, et publié dansleAfoydteMr àeZye le 13 du meme a singulièrement allégé mon travail.