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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1835 (Nr. 217-251)

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Numéro 234 (30 Avril 1835) Planches 486,487
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https://doi.org/10.11588/diglit.26559#0106

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5* AJ8MÉE.

Numéro 234.

RÉDACTION.

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressé, franco, à
M. Louis DESNOYERS (Derville), rédacteur en chef, au bu-
reau de rédaction, rue du Croissant, n° 3 6. — Il sera rendu
compte dans la Caricature et le Charivari de tout ouvrage et
objet d’art dont il aura été déposé trois esemplairesau bu-
reau ci-dessus, rue du Croissant, n° 16. (Affranchir.)

ADMINISTRATION ET DESSINS.

Tout ce qui a rapport aux dessins doit être adressé à M. Ch.
PHILIPON, directeur du journal, ainsi que les réclamations,
abonnemens et envois de fonds, au bureau de la Caricature,
galerie Véro-Dodat, maison Aubert. (Affranchir.)

30 avril 1835,

CONDITIONS D’ABONNEMENT.

On souscrit à Paris, au bureau du journal, galerie Véro-Dodat,
maison AURERT; et dans les départemens, ainsi qu’à l’étran-
ger, chez tous les libraires et directeurs des postes. — Prix,
franco pour toute la France : pour un an, 52 fr.; pour six
mois, 26 fr.; pour trois mois, 13 fr.

S'OTA.

Les Messageries Notre-Dame-des-Victoires et les Messageries Laf-
fitte ft Caillard reçoivent les abonnemens sans frais.

Un franc la ligne.


CA STI G AT R1DEND0 MORES.

POLITIQUE, MORALE, LITTÉRAIRE ET SCÉNIQUE.

Nous rappellerons à nos abonnés que le moyen d’éviter tout retard
dans la réception du journal, c’est de ne pas attendre le dernier mo-
ntent pour renouveler leur souscription.

On souscrit chez tous les libraires et postes , uü bien

en adressant franco à M. Aubert, galerie Féro-Doaat, le prix de
T abonnement par un bon sur la poste.

Apportant la plus grande attention à l'exécution et au dépait de
nos bandes, nous invitons les souscripteurs de la Caricature qui ne
recevraient pas les numéros auxquels ils ont droit, à faire légalement
constater cette absence, afin de nous donner les moyens d’exercer nos
poursuites contre qui de droit.

/ in

RÉPÉTITÏQM GÉNÉRALE

DU GRRRRRRRRRRRAND JUGEMENT D’AVRIL (1).

JLa scène se passe au Luxembourg, dans la grande baraque adjointe à la chambre
des pairs pour le jugement des prévenus d’avril.)

M. de Montalivet, à un certain nombre de pairs, qu’on est parvenu
à réunir à force d’instances. — Rassurez-vous , Messieurs: toutes les
mesures ont été prises par le gouvernement, La solidité du plancher a
été calculée pour un poids beaucoup plus considérable que celui dont
il sera chargé. Quelque lourds que puissent être les réquisitoires de
M. Martin et ceux de M. Chegaray son coadjuteur, il n’y a donc pas
danger que le parquet se défonce, et que nous croulions sur la tête des
prévenus qui logeront au-dessous. Cet accident, au surplus; serait
peut-être à désirer, car c'est surtout alors qu’on pourrait dire en toute
■^vérité, que nous aurions écrasé l’hvdre de l’anarchie. Quant à la salu-
brité de la salle, les adversaires du procès ont prétendu qu’elle serait
funeste à ceux d’entre nous qui jouissent de catarrhes, de rhumes, de
quintes, de gouttes, degravelles, de dispositions apoplectiques, et au-
tres dons naturels au grand âge; mais ce sont là de vaines déclamations.
^ Les murs ont été recouverts de boiseries pour empêcher l’humidité :
vous serez là, parfaitement préservés, comme entre quatre planches de
sapin. Des ventilateurs ont été pratiqués pour rèmplacer contTïrueïïè-
ment|iaruneatmosphèrepure,l’atmosphère viciée par vos miasmes: vous
serez là, parfaitement aérés, comme des gigots de mouton qu’on met à
l’air pour les empêcher de se gâter. Enfin vnns serez entnnrés'à fexte-

irïeôr oe forces suffisantes ; vous aurez M. de Lobau pour défendre vos
chaises curules, comme autrefois les sénateurs de Rome eurent des
oies pour préserver leur Capitole.

(1) UrWstupide parodie-des formes de la justice a, dit-on, réellement eu lieu
l’un des j®rs de cette semaine, en présence d’un certain nombre de pairs, au nombre
desquels figuraient, comme régisseurs du théâtre, MM. Decazes et Montalivet.

M. de Montlosier, (interrompant).-*— J'observerai xa préopinant que
l’esoace me semble nranmoins avoir été mal distribue. Un est très
hier., yc,,,c vnnlor, maijtrjr. A-*- <- Cd— uiht aussi. Je ne sais pas si je tue
fais suffisamment comprendre. On est très-bien sous le rapport de 11
salubrité, du moelleux des coussins et du purifiement continuel de
l’air; mais on est très-mal sous le rapport de la circulation et du libre
exercice de ses bras et jambes. Il me serait gênant, par exemple,
de prendre la moindre petite prise de tabac, si mes collègues de droite
et de gauche en prenaient une en même temps que moi. Nos coude--,
se heurteraient infailliblement et nous rendraient tout mouvement im-
possible. Cet entassement offre encore des inconvéniens, et c’est pour
n’avoir pas espacé davantage mes moutons modèles qu’ils sont tous
morts de la clavelée.

M. de Montalivet. — Je répondrai à notre noble collègue que les
deux cas ne peuvent se comparer. Les pairs ne sont des moutons-
modèles sous aucun rapport ; et, pour ce qui est des prises de tabac,
rien n’empêche, ce me semble, qu’on se prévienne réciproquement,
pour en user à tour de rôle. Ainsi donc, passons à d’autres expériences.
Essayons maintenant l’acoustique de la salle. Qu’est-ce que nour.

dirions bien pour juger de sa sonorité?.Oh! ma foi! la première

bêtise venue!.... Vive le roi, par exemple. Voyons, Messieurs, crions
Vive le roi, pour rire.

Trois pairs seulement , d'une voix chevrotante. —■ Vive le
roaàaaaaaâ!

Un vieux pair carliste, demi-sourd. >— Plaît-il? Qu’est-ce que vous
dites ?...

Les mêmes trois pairs, recommençant. — Vive le roaaaaaaaaaâ !

Le vieux pair, présentant son cornet à coustiqua dans la direction

des vociférât,eurs. — Je crois cette fois avoir saisi votre intention.

Je suis loin delà blâmer.... quoique je ne la partage pas.... mais je
vous assure que cela ne produit qu’un bruit confus. J’ai dans mes bois
des corbeaux et dans mes fossés des crapauds qui produisent absolu-
ment le même effet quand ils chantent en partie : Koua! koua ! koua !
Cela n’a pas de sens du tout.

M. de Montalivet. — lié! parbleu! qu’importe! Quand nous crions
vive le roi, nous n’avons pas l’intention que cela signifie la moindre
chose. Ce que nous avons voulu obtenir par la combinaison des échcs
de la salle, c’est, d’une part, d’étouffer les paroles des prévenus, afin
qu’elles aient moins de retentissement; et c’est, d’autre part, dé multi
plier les sons, de manière à ce qu’il suffise d’un seul cri de. vive le roi
pour faire croire à d’unanimes acclamations. Passons maintenant à la
répétition du jugement.

Un vieux neygicide. — Mais sur quoi voulez-vous que nous nous
exercions ? Nous ne pouvons pas juger des banquettes vides.

M. Decazes. — Je suis parfaitement de cet avis : il n’y aurait pas
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