S>2 ANTIQUITÉS
introduire des détails originaux, fondés sur les usages par-»
ticuliers de la Nation, produits par un germe que la Na-
ture seule peut inspirer, & soutenus sans doute par une
réssexion générale , à la vérité ^ mais allez juste quant à
l'objet véritable des Arts. Cette manière qu'ils ont con-
servée , & dont ils ne se sont jamais départis , m'a paru 11
singulière par son excès, que j'en ai parlé plusieurs fois
dans ce Recueil, ôc toujours avec étonnement. J'ajoute-
rai, à cette occasion, que cette consiance, ou cette loi que
la Nature sembie imposer plus ou moins à toutes les Na-
tions , doit être regardée comme un avantage ; sans elle
la postérité ne pourroit distinguer ni le siècle , ni le pay3
des Monumens ; & les moyens de reconnoissance seroient
renfermés dans les seules Inscriptions. D'un autre côté,
cette manière , regardée en particulier par rapport aux
Etrusques , présente de grands préjugés en leur faveur :
i°. un goût décidé pour l'imitation des objets ; 20. un
désir vif de se transmettre à la postérité ; 30. ensin, une
disposition naturelle qui pouvoit être mieux conduite ;
mais dont les différentes opérations indiquent, de la part
de la Nation entière , un amour sincère pour la pratique
des Arts.
Je sinirai ces réssexions en convenant que l'étude des
Monumens Etrusques est malheure usement accompagnée
de la plus profonde incertitude , & qu'on est dans l'im-
poiïibiiité de pouvoir fixer leur date. On est d'autant plus
sensible à ce malheur , que les disférences qu'on y remar-
que , exigeroient des distin&ions de Provinces ôc de Can-
tons; mais les distin£tions de cette nature veulent être sou-
tenues & appuyées par l'Histoire. L'Antiquaire, privé de
son secours > ne peut rien établir sur aucun Monument :
aussi je ne présente ces remarques générales que comme
le résultat des réssexions que les ouvrages des Etrusques
m'ont donné occasion de faire,.
introduire des détails originaux, fondés sur les usages par-»
ticuliers de la Nation, produits par un germe que la Na-
ture seule peut inspirer, & soutenus sans doute par une
réssexion générale , à la vérité ^ mais allez juste quant à
l'objet véritable des Arts. Cette manière qu'ils ont con-
servée , & dont ils ne se sont jamais départis , m'a paru 11
singulière par son excès, que j'en ai parlé plusieurs fois
dans ce Recueil, ôc toujours avec étonnement. J'ajoute-
rai, à cette occasion, que cette consiance, ou cette loi que
la Nature sembie imposer plus ou moins à toutes les Na-
tions , doit être regardée comme un avantage ; sans elle
la postérité ne pourroit distinguer ni le siècle , ni le pay3
des Monumens ; & les moyens de reconnoissance seroient
renfermés dans les seules Inscriptions. D'un autre côté,
cette manière , regardée en particulier par rapport aux
Etrusques , présente de grands préjugés en leur faveur :
i°. un goût décidé pour l'imitation des objets ; 20. un
désir vif de se transmettre à la postérité ; 30. ensin, une
disposition naturelle qui pouvoit être mieux conduite ;
mais dont les différentes opérations indiquent, de la part
de la Nation entière , un amour sincère pour la pratique
des Arts.
Je sinirai ces réssexions en convenant que l'étude des
Monumens Etrusques est malheure usement accompagnée
de la plus profonde incertitude , & qu'on est dans l'im-
poiïibiiité de pouvoir fixer leur date. On est d'autant plus
sensible à ce malheur , que les disférences qu'on y remar-
que , exigeroient des distin&ions de Provinces ôc de Can-
tons; mais les distin£tions de cette nature veulent être sou-
tenues & appuyées par l'Histoire. L'Antiquaire, privé de
son secours > ne peut rien établir sur aucun Monument :
aussi je ne présente ces remarques générales que comme
le résultat des réssexions que les ouvrages des Etrusques
m'ont donné occasion de faire,.