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Le nom que les Egyptiens donnaient à leur pays
devait avoir une signification, ainsi qu'on le remarque
chez tous les peuples de l'Orient, qui tirèrent le nom
propre de la contrée qu'ils habitaient, ou de son état,
ou de quelqu'autre circonstance qui y était relative.
Ce qui frappait le plus ceux qui voyaient l'Egypte pour
la première fois, c'était l'aspect de son sol. «L'Egypte,
» dit Hérodote (i), ne ressemble en rien ni à l'Arabie
» qui lui est contiguë , ni à la Libye, ni même à la
» Syrie. Le sol de l'Egypte est une terre noire,
» crevassée et friable, comme ayant été formée du
» limon que le Nil y a apporté d'Ethiopie, et qu'il y a
» accumulé par ses débordgmens; au lieu qu'on sait
» que la terre de Libye est plus rougeâtre et plus
» sablonneuse , et que celle d'Arabie et de la Syrie
» est plus argileuse et plus pierreuse. » La justesse
de cette observation de l'historien d'Halicarnasse est
confirmée par tous les voyageurs modernes qui ont
parcouru l'Egypte. Cette couleur noirâtre du limon
du Nil a fait dire à Virgile, en parlant de ce fleuve :
Et viridem iEgyptum nigrâ fecundat arenâ (2),
et c'est aussi à cause de cette particularité que les
Égyptiens appellèrent l'Egypte X"ha*5 ou 3C**h.
(0 n, §. xii.
(2) Yirgilius, Georgicôn, IV, tâ-
Le nom que les Egyptiens donnaient à leur pays
devait avoir une signification, ainsi qu'on le remarque
chez tous les peuples de l'Orient, qui tirèrent le nom
propre de la contrée qu'ils habitaient, ou de son état,
ou de quelqu'autre circonstance qui y était relative.
Ce qui frappait le plus ceux qui voyaient l'Egypte pour
la première fois, c'était l'aspect de son sol. «L'Egypte,
» dit Hérodote (i), ne ressemble en rien ni à l'Arabie
» qui lui est contiguë , ni à la Libye, ni même à la
» Syrie. Le sol de l'Egypte est une terre noire,
» crevassée et friable, comme ayant été formée du
» limon que le Nil y a apporté d'Ethiopie, et qu'il y a
» accumulé par ses débordgmens; au lieu qu'on sait
» que la terre de Libye est plus rougeâtre et plus
» sablonneuse , et que celle d'Arabie et de la Syrie
» est plus argileuse et plus pierreuse. » La justesse
de cette observation de l'historien d'Halicarnasse est
confirmée par tous les voyageurs modernes qui ont
parcouru l'Egypte. Cette couleur noirâtre du limon
du Nil a fait dire à Virgile, en parlant de ce fleuve :
Et viridem iEgyptum nigrâ fecundat arenâ (2),
et c'est aussi à cause de cette particularité que les
Égyptiens appellèrent l'Egypte X"ha*5 ou 3C**h.
(0 n, §. xii.
(2) Yirgilius, Georgicôn, IV, tâ-