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Chantre, Ernest
Mission en Cappadoce: 1893 - 1894 — Paris, 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.4617#0218
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RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS

■ ,11

l'origine et l'histoire des enfants de Heth et a montré que le peuple auquel ils appar-
tenaient avait joué un rôle important dans l'histoire de la civilisation de l'Orient.

Les monuments égyptiens les appellent Khétas ; ceux de l'AssyrieKhatta.

C'est sous la xvin6 dynastie égyptienne que les Khétas semblent entrer en scène
pour la première foi-. Peu après la chute du pouvoir des Hycksos, l'Egypte ayant
recouvré son indépendance, elle résolut de se venger de ses envahisseurs asiatiques.
Thouthmès Ier (iGOO av. J.-C.) marche vers les rives de l'Euphrate, et établit les
limites de son empire dans le pays que les Assyriens ont appelé Mitant, et qu'ils
décrivent comme faisant face au pays des Khatta tout près de Karkémish.

Les Hétéens ne s'étaient pas encore rendus redoutables et c'est seulement sous
Thoutmès III qu'ils entrent en ligne, puisque ce dernier reçoit le tribut du « roi de
la grande terre des Khétas ».

La découverte mémorable à Tell-el-Amarna des tablettes d'argile portant des ca-
ractères cunéiformes, a permis d'entrevoir quels rapports unissaient les rois d'Egypte
avec les pays qu'ils avaient conquis au xve siècle avant notre ère. Ces monu-
ments sont, pour la plupart, des lettres et des dépèches envoyées à Khu-n-Aten
(la splendeur du disque solaire) et à son père Aménophis III par les chefs de la
Palestine, de l'Assyrie et de la Babylonie, C'est une preuve que le babylonien
était la langue internationale à cette époque.

D'après le poème de Pentaour, l'Homère égyptien, on connaît les campagnes de
Ramsès Ier et ses exploits sous les murs de Kadesh, sur l'Oronte: On sait aussi qu'au
temps de Ramsès II les Hétéens, maîtres de Kadesh, menacèrent les Egyptiens en
se plaçant à la tète d'une vaste coalition dans laquelle les peuples de la Syrie du Nord
se confondaient avec ceux de l'Asie Mineure. Quant à la célèbre bataille livrée
sous les murs de Kadesh, elle ne fut rien moins qu'une victoire pour les Egyptiens.
C'est à la suite de cet événement que fut conclu un traité de paix sur le pied d'une
égalité réciproque et que la guerre se termina. Ce traité fut scellé par le mariage du
Pharaon avec la fille du roi hétéen, mais dès le règne de Ramsès III (xxe dy-
nastie, 1130-1150), une nouvelle invasion du Nordmit ànéant son empire syrien et
la puissance de la confédération hétéenne. A partir de cette époque, les annales
thébaines ne fournissent plus aucun document sur ce peuple, pendant quelque temps
rival de l'Egypte.

En consultant les monuments écrits de l'Assyrie, — notamment certains traités
d'astrologie et d'astronomie formés par les soins d'un antique roi de Babylonie, —
on y a trouvé la mention des Hétéens. Mais on ignore l'époque exacte à laquelle
remontent ces documents. Le professeur Sayce pense qu'ils ne sont probablement
pas antérieurs, pour la plupart, au xvii0 siècle av. J.-C. Sans vouloir discuter

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