Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Chapuy, Nicolas-Marie-Joseph [Ill.]
Cathédrales françaises: Vues pittoresques de la cathédrale de Senlis: et détails remarquables de ce monument — Paris, 1831

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.1590#0007
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
( 7 )

INTERIEUR.

Presque toute la partie inférieure de l'intérieur de l'église de Senlis
jusqu'aux grandes fenêtres, excepté les extrémite's du transept, nous
paraissent être de la primitive construction de l'édifice, c'est-à-dire de
celle qui appartient aux XIIme et XIIIme siècles, ce qu'il est facile de re-
connaître à la forme générale des piliers, particulièrement de ceux du
chœur et à celle de leurs bases et de leurs chapiteaux, mais les grandes
fenêtres et les voûtes sont évidemment beaucoup plus récentes ainsi que
la plupart des chapelles dont quelques-unes sont ornées de jolis pen-
dentifs, et qui furent très-certainement reconstruites à différentes épo-
ques après l'incendie qui réduisît en cendres presque tout eet édifice en
i3o4» comme nous l'avons dit ci-dessus.

L'intérieur de l'église de Senlis est du reste d'un bel aspect bien pro-
portionné et est remarquable par une suite de tribunes assez vastes et
peu ordinaires ailleurs, qui comme à la Cathédrale de Paris, sont mé-
nagées au-dessus des bas-côtés, et régnent tout autour de l'édifice. On
y trouve çà et là de jolis détails de sculpture, particulièrement sur les
murs des extrémités du transept moins riches que les portails exté-
rieurs, mais embellis par l'effet des grandes roses et du vitrail inférieur,
nous regrettons seulement que le chœur qui aurait du conserver sa
simplicité primitive, ait été défiguré dans le siècle dernier par des or-
nemens et des peintures de mauvais goût et peu en harmonie avec
le style général de l'édifice qu'il eût été mieux de respecter.

Il a été assemblé à Senlis, quinze conciles dont les plus célèbres
sont : celui de 8^3, dans lequel Garloman, fils du Roi Charles, fut dé-
posé du diaconat et de tout degré ecclésiastique, dans lequel on
l'avait engagé de force pour lui interdire l'accès au trône : on le re-
tint prisonnier et comme ses partisans disaient qu'étant rendu à la vfc
civile, rien ne pouvait plus l'empêcher de régner et prétendaient le
délivrer à la première occasion, son père le fit juger de nouveau pour
les crimes que les évêques n'avaient pu connaître et le fit condamner à
 
Annotationen