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Le charivari — 14.1845

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Juin (No. 152-181)
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DIMANCHE i- JUIN 1845. _ KlT^T^ JL QUATORZIÈME ANNÉE. - N° 152.

de la rédaction et oe l'administration, à Paris, ^^^^W^^^mÊm WÊ Ull PubM cba^e iour un D0UY(BU tein en lioSraf'Die'

bbb bu CROISSAIT, 16 (hotel colbert). jflvV <J__jSÊST^BBSÊilr^^n^ °" gravures> et vignette» sur bois.

paris, dépariemens. ^^^^^gK^gBHB^^^^Sl j ^-"w^^ iWH^^BiSL^ U colleeUon complète de la nouvelle série, du l« jan.

îrois mois-,.................. 15 fr. 18 fr. ^S^J^J^^^^^SA^^^^^^^^^^^^BÊ^^^^^^^_ vier 1838 au 31 uéc. 1843, 13 vol. Prix. 390 fr. »

Sis mois- .................. 30 36 Chaque volume......................... 30

Un gn........................ 60 72 .^J^i^^^SSS^TH»^^èS3^Sirt Un numéro isolé avec lithographie...... » 50 c.

anonnemens datent des 1" et 16 de chaque mois.

„ _____,„ „_____„,,ràt_______ , ^KPw^^SI^^^^Si ÊÊSËMMl WinS ..J&X WÊÊ/mÊÊÊ^lWiïTli On reçoit en paiement des abonnemens, les man-

On 8'aoonne, pour la France et l'Etranger, aux bu- W #ffi^*^Mcm K^SHI ' data t vue sur le Trésor et sur la Poste et le, rflw*

„,a% du Journal, chez les Correspondans, les Li- ^^^ÊBÊSÊÊmP^ÊMÊf/^ IX / S ^^^P^ff^y uats avue sui le iiesor a sur la Po»ie, et les effets

■ es, les Directeurs de poste, et, sans aucune aug- ^^^^^^S'^^at'IlllW 'Ç^C^iW B" ' TT , JT! , i ,7 s ^ T

lôtation de prix, chez les Directeurs des messageries ; * V^^^^^p^eAV)^^ «onoerne le Journal doit être adressé (franco) au Di-

(t pour la Belgique, chez Jules Géruzet, libraire, rue ^mti~r~:=^g^ -, recteur. - Les lettres non affranchies seront ngou-
le5'ïperonniers, 6, à Bruxelles.

reusement refusées.

•urneau

LE CHARIVARI.

LE SECRET DE LA COMÉDIE.

^•.«PerBaccho'dit

J.ai là Justement u

etamée ; entre un ,
' ueun peu,

a son fourneau et étailli,

;é> j'avoue mipi iC^-ÊF^ énonçant à la vie politique, don

DDarpn^ 4 la Cassera; ft| ^Sj^^k Carlos vient d'abdiquer la couron-

bien S ma'S n0Us * i iCWê} )) ne d'EsPaSne> 1u'il n'a Pas' en fa'

, a une douzaine 1 wS^y veur de son fils, le prince des As-

ircnettes. » I )]S>CC' turies, qui ne l'aura peut-être ja-

rit à la besogne et d'r I 1 I2m\ mais. Ceci est, dit-on, de l'histoi-

' re... Que les Thiers futurs lui
soient légers !

«vue toute la batterie,
ivait saisi ce prétextepo"

gistrat au dragon, tu peï,!
commence à
r. »

"ojet de dotation, nosmi)
ice du centre gauche. Oi
t une alliance pour le bon

re le seul homme capable'
n. Vous verrez qu'un jour
i viendra à se vanter d'ê.

s Variétés.

; en un acte, de MM. Loi)
îand Langlé.

lièce d'à-propos et, contrt
d'à-propos, leLamij»
iblement intrigué et non
Ajoutons en-outre qui
e d'agrémens 1
al où la maîtresse de la
om de la moitié des per-;1,
s son salon. Vous voyez'
;e qu'on appelle la haute'
.tiers se réunissent entre'
savoir avec qui ils *
; certains de ne pas avoir
s ferblantiers ont de su-

is des notaires, des pto
iroit qui font leur «H
tirs de France, un viens

Mouffetard, etc., etc. ;
omme de raison, car
, qu'on n'y lansquen t
3is mille francs,
tre jeune homme
Iroit de le prend«g
enaitdeluiêtre^

qui me semble^1"

Nos graves confrères se perdent en conjectures sur
les effets probables de cet événement, daté de Bour-
ges, près la boutique du charcutier ; nous aimons
mieux, nous, en dire les causes. Nos lecteurs auront
toujours bien le temps de voir où cela va; mais ils
peuvent être curieux de savoir d'où cela vient.

Or, nous sommes mieux informés que les salons
qui le sont ordinairement si bien.

Trois intrigues s'ourdissent autour de ce pauvre
trône d'Espagne. Il est deux fois plus malheureux
que Laocoon qui n'avait du moins qu'un serpent.

La première intrigue a été nouée entre l'ex-régente
Christine et la cour de Bourges, sous la présidence
du pape et contre la pensée de la camarilla fran-
çaise. Inutile d'ajouter que ce pied de nez aux Tui-
leries était comploté au moment même où les Tuile-
ries se montraient si accortes et si s ecourables pour
Mme Munoz. Cela rentre tout à fait dans la mesure
de la reconnaissance monarchique.

Christine, qui est devenue excessivement dévote,
convoite une absolution papale. Elle la veut à tout
prix.... pourvu, bien entendu, que ce soit l'Espagne
qui paie.

Or il lui a été dit en cour de Rome que l'intérêt de
la religion, comme celui de la monarchie en Espa-
gne, exigent qu'un prompt mariage entre l'innocente
Isabelle et le prince des Asturies confonde deux par-
l's hostiles en réconciliant deux rivalités. A cette
condition, non seulement le pape absoudra et bénira
Mme Munoz, mais il reconnaîtra même, comme prin-
ce temporel, tout ce qui a été fait en Espagne. Or
Christine, qui se montre elle-même si peu reconnais-
sante,

attache un grand prix à la reconnaissance du
souverain pontife.

Reste à savoir si le mariage rendrait le prince des
Asturies roi des Espagnes ou simplement mari de la
reine; la question, bien que capitale, aétéajour-
j|ee) et l'on est convenu que l'hymen le ferait d'a-
bord mari de la reine, sauf à l'avenir à le faire roi
uesEspagnes. Chacune des parties contractantes s'est
réservé in petto d'aider à cet avenir.

Ces arrangemens, après de longues négociations,
"M été arrêtés entre les deux cours de Madrid et de
"tome. Christine a promis le consentement de son

innocente fille, et le pape a promis l'abdication de
de Charles V en faveur de son fils et l'accession de
celui-ci au projet matrimonial.

Ce résultat contrarierait beaucoup, et nous allons
dire pourquoi, les vues de la cour des Tuileries, et
en cela Christine aurait joué notre Système à qui elle
doit sa restauration en Espagne. Elle n'aurait fait,
du reste,, que le traiter comme il a traité lui-même
la révolution de juillet.

il'.

La seconde intrigue est précisément celle du gou-
vernement français. Il pousse au mariage entre le
comte de Trapani, prince r< ipolitain. et la reine
d'Espagne, à condition que la sœur d'Isabelle épou-
serait le duc de Montpensier, et Voici quel est le cal-
cul de notre cour. Sa diplomatie, après s'être con-
certée avec la médecine, s'est fait la conviction
qu'un vice de constitution, en enlevant Isabelle, ren-
drait bientôt vacante la couronne, qui reviendrait à
la sœur cadette. Le Trapani ne serait plus rien, en
ce cas, qu'un prince douairier, tandis que M. de
Montpensier passerait mari de la reine. —Vous
m'objecterez que la même éventualité se présenterait
dans le cas où le duc de Montpensier aurait pour
beau-frère le prince des Asturies. — Non, car dans
les mœurs de l'Espagne il est clair que la couronne
rendue vacante par la mort d'Isabelle resterait plu-
tôt à son mari, déjà roi légitime lui-même aux yeux
des carlistes, tandis qu'en cas de Trapani, elle ad-
viendrait sans conteste à la sœur dTsabelle. Donc
le gouvernement français, qui a ses raisons pour
vouloir le Trapani et pour éconduire l'Asturien,
pousse dans ce sens ; mais la cour de Naples, qui a
aussi des médecins, a fini par comprendre que les
Tuileries voulaient se servir de Raton Trapani com-
me d'une pincette pour retirer les marrons du feu
au bénéfice de Bertrand Montpensier. Elle n'y a pas
prêté les mains. — Si bien que notre Système ris-
que fort d'être mis dedans... Ne le plaignons pas, il
trouvera bien moyen de le rendre à quelqu'un... à
l'intérieur.

III.

La troisième intrigue est celle de l'Angleterre, qui
ne veut à aucun prix qu'un mariage entre un prince
français et une princesse espagnole resserre le lien
noué par Louis XIV entre les deux monarchies. Dans
cette préoccupation elle mettait un Cobourg en a-
vant; mais comme ce qu'elle désire avant tout,
c'est moins faire parvenir le Cobourg qu'empêcher
le Montpensier d'arriver, elle se ralliera volontiers,
si ce n'est déjà fait, à la combinaison du mariage
avec le fils de don Carlos, mariage qui ruine les es-
pérances desTuileries. L'entente cordiale se reconnaît
là comme partout et toujours.

Maintenant quelle intrigue réussira?,.. Evidem-

ment la première,-—d'abord, parce qu'elle est entrée
en voie d'exécution par l'abdication de don Carlos;
— en second lieu, parce qu'elle est aidée par l'in-
souciance de la cour de Naples relativement au prin-
ce de Trapani, et par l'appui de l'Angleterre ;— en-
fin parce qu'elle ne convient pas au Juste-Milieu
français, ce qui est le motif le plus puissant pour
qu'une combinaison réussisse en Europe.

Ce qui n'empêchera pas notre gouvernement, qui
sera le seul joué dans cette affaire, de se frotter les
mains, comme si ce résultat eût été le seul prévu et
désiré par lui. Ce pauvre Système a un moyen com-
mode de se tirer de tous les embarras : si par ha-
sard ses plans d'intérêt arrivent à bonnes fins, il
laisse rager ses rivaux confus, et vante son adresse ;
si ses plans échouent, ce qui est plus ordinaire, il
fait cause commune avec ses rivaux victorieux, et
vante son désintéressement.

Le prince des Asturies vient d'adresser un mani-
feste à la nation espagnole. Le langage que tient à
celle-ci la monarchie absolue contraste assez avec les
faits et gestes de son gouvernement libéral et nar-
vaëzien :« Je sais,dit le prince, que le meilleur moyen
d'éviter les révolutions n'est pas de s'obstiner à dé-
truire ce qu'elles ont édifié et à relever tout ce qu'el-
les ont détruit. »

Combien d'entêtés constitutionnels auraient besoin
d'en savoir autant !

Il est vrai que les constitutionnels tiennent le
même langage avant et font le contraire après.

Le prince dit encore, en faisant allusion au ma-
riage projeté entre lui et la reine d'Espagne : « 11 n'est
pas de sacrifice auquel je ne sois disposé... » Les
Espagnols pourront trouver l'expression assez juste,
mais l'innocente Isabelle la trouvera-t-elle assez
galante ?

M. Salvandy a définitivement constitué la com-
mission chargée de réglementer le répertoire des
écoles de chant dont il veut faire des écoles de pa-
triotisme. S'il pouvait y avoir quelque chose de sé-
rieux dans cette cette intention, ce naïf ministre
ne ressemblerait-il pas à une brebis qui ferait entrer
le loup dans la bergerie?

Le ministère veut enseigner le patriotisme au pe'
pie; l'élève en remontrerait'au professeur.
 
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