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Le charivari — 14.1845

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Septembre (No. 244-274)
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a« le produit d„
maire de jjg u conct>ri

catastrophe quTpJj^' |LUlNDI 1er SEPTEMBRE 1845. __feîN QUATORZIÈME ANNEE. — Ne 24*.

le la Seinp »> ^

?teni<! de celte SS
t servi ^ solenniîi?*!

vBJÎg psr^j3y Bureau de la rédaction et de l'administration, à Paris, ^§|t ^ffl^^^^B? .11 II Ml Putlianl ^ iour un nouveau dessin en lithographie,

: P«x des
au^caucemraUe

»« W01SSAST, 16 (HOTE! COLBEK1 I. J^^T^^J^Wfe2*^»!28* UHmH A °U ET VIGNETTES SUR BOIS.

rveîlleusea avpriti i"ondon■ Briiish anu foreign advertising office, 21 '^^^S^Îl^S!^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^1 recteur. — Les lettres non affranchies seront ri«ou-

é, couché par terTet'^ Catherine Street .Strand. <*i^^^^fe^^^!>=:>^' ' reusement refusées.

7

eilleuses,

S £ « repr,, ASOHHSBilïïHrs.

^ÏÎS^SSj Troi-m*................... Tfr^TftT ^ La. collection complète de la nouvelle série, du 1"'jan-

'iho0?e4SSif Six mois...

il dimanche 4 n Les ahonnemens datent des 1« et 16 de chaque mois,
and orchestre' de M ft*

'"ne méthode rnn1C0lli « ................ .10 36 ^M/^^^^ra|O^^K^*âJ^'2 MIWËEbv vier 4838 au 31 déc. t«3,13 vol. Prix. 390 fr.

r la Vieille école f- „ T................... 60 72 Sfes^W^^^^^^^^^te^^^^fe^ Chaque volume......................... 30

* ^

^ ' 'abu

rcauxS du Journal. chez les Correspondant, les Li- ^^^ÊBÊtKS^ÊÊÊÊÊ^^ÊH'Wk tWÊMËWMll *»tsàvue sur le Trésor et sur la Poste, et les effets

(bonne, pour la France et l'Étranger, aux bu- ^^H^f '''jÊÊÊSm^M^ëi WÊ&*ÊÈKÊ WM On reçoit en paiement des ahonnemens, les man-

IER RÉBUS ÎITI.C braires les Directeurs de poste, et, sans aucune aug- ^^^^^^^-iJWÊ^iml f|"i JPft 8ur Ies maisons de Ban(i"e dt! Paris- - Tout ce qui

1UjljSTBÉ, n,'ni ,|ion rie prix, chez les Directeurs des messageries: '<^r^Êm^amk; «BS*^» Jmiflj^M .^C^ ^^Tï? concerne le Journal doit Être adressé (franco) au Di

rre et vingt Q.

itteisoignée, demande^

'eiÏpÏÏ^'^ÏÏ
Me a déjà occupé des»!

ucarrousel,^maiaonj lES MAGNIFICENCES DU CHATEAU D'EU,

La cour est en ce mo-
ment à Eu où elle se don-
ne des fêtes à elle-même,
ainsi qu'aux maires des
'ivari, rue Neuve-Viviam" \ communes environ-

"^^"^i^ L/Î9^\Milli! nanes'

Saint-Denis, 97. Mal ^ j&\ S] il -n°US & ?0UV rÊ!"

ME EN ITALIE w -'nHI^Sf liStf s'r les lésineries de la

m Castillon.ru e JLepeliefie ^^^^^ Jfflv'Liste - Civile à chaque

5CS ,S'aces 11 È(,(!" qui contint nfil^^Mynni. 1 . ■ ;

prévient le public que l'ont éBlffr^b nouveau gala, voici

, des rafraîchissemeni, froœ pourtant ce qu'on a ap-

glacé.__ ^=*-^2_, pris de ses nouvelles lar-

TraTVÎT BTl! 8essesau château d'Eu, et nous défions M. de Mon-
DUVlJlJiVAllJlifdS' talivetdp. dAmeatir la vérité de nos assertions.

, faubourg St-MartinA\, Pour les fêtes dont le château d'Eu est en ce mo-

îhragé, une magnifique rit rnent le théâtre, on a cru devoir se mettre en frais de

^réunS raS 1*: construction et de réparation ; des tentes ont été im-

, provisées, des pavillons ont été construits,et pour ne
pas confier ces travaux à des mains inhabiles, on a

^» ............ ■ mis en réquisition les ouvriers du garde-meuble.

^.mmm^m^ rwirl En consépence, une centaine de maçons et de

saœEBHa^™"'n charpentiers ont pris, il y a quelques jours, la route

DUCTION SAM» du château d'Eu, sur les fourgons de la Liste-Civile.

CAMPHRE

SPAM,

PARFUMEOR-SAV0NBIB
nint-Martin,

les plus fines. Vierge de »
ux, son usaee habitue ta*
as kccidentefiesdelap a ,
s _ Pour la barbe, 1P
1 et les parfums irritants «
le Toilette,

C'était beaucoup d'honneur pour ces braves gens
U V AJTII II parait que l'honneur devait leur suffire, ou à

peu près.

Lorsqu'il a été question de payer leurs travaux,
un substitut de M. Montalivet leur a adressé la pa-
role en ces termes. M. Montalivet dédaigne de se li-
vrer personnellement à des carottes si vulgaires ;
c'est à des mandataires qu'il les confie.
« Messieurs, on vous a fait venir de Paris pour
^„v..~. „ vous livrer à quelques travaux destinés à émerveiller

SffirW»*' l6S aUt°riléS dU PayS>

» Vous avez rempli votre tâche à la satisfaction
générale ; maintenant qu'il s'agit du paiement, par-
lons peu, mais parlons bien.

» Au garde-meuble, à Paris, vos journées vous
sont payées à raison de trois francs. Mais au châ-
teau d'Eu, on vous rabattra sur ces trois francs,
une somme de cinq sous par tête, pour une infinité
de raisons faciles à déduire.

» 1° On vous a fait faire un voyage d'agrément à
une époque où chacun grille de quitter Paris ; de la
Bastille à la Madeleine et de Montmartre à Mont-
rouge, on ne rencontre plus dans les rues que des
gueux à qui leurs moyens ne permettent pas de pren-
~ T^Z^rue Fon**! dre une chaise de poste ou un coupé de diligence.
tîad23. Rien des bureallS Les v°yages coûtent cher ; ainsi ce n'est pas trop
que de vous retenir cinq sous, à chacun, pour le
plaisir que vous avez eu de quitter Paris dans cette
saison détestable. Bien d'autres dépensent de quinze
perfectionnés^" efl à vingt francs par jour pour aller à la campagne,
ur e^f^nstrun1^-' » 2° Ce n'est pas à une villa vulgaire que vous avez

crêtes»

xmsëdecesMal^

, 1. F.ealt* de P>»'.
fe.«mr de mWeciw et*

lions yratuitestou^,

,les, sont des prei« .

En moins de soixante heures, trois ouvriers char-
pentiers qui travaillaient pour la première fois de1

^poâto»"^1^ transportées pénates" autrement" dit"vos truelles et Puis la Srève ont Péri Par suitc d'accidens. Lajûpjice

vos rabots. On vous a installés à Eu, une résidence
royale. Cela vaut-il cinq sous, oui ou non?

» 3° Vous avez fait le voyage,non pas en diligence,
ni en chaise de poste, mais dans les fourgons de la
couronne. Y a-t-il beaucoup de gens qui voyagent
dans les fourgons delà couronne?...Qu'ont dû penser
les gens qui vous ont vu passer en cet équipage ? On
vous aura pris au moins pour des autorités consti-
tuées, des ministres ambulans ou des marchands de
vulnéraire. Ceci vaut bien cinq sous, à moins de ne
valoir absolument rien.

» 4° Vous ne passez pas, mes chers amis, pour être
de première force en fait de géographie. La plupart
d'entre vous ignorent complètement ce que c'est que
le département de la Seine-Inférieure. On vous a
montré d'abord Bouen, le chef-lieu ; cent mille âmes
de population. Académie, collège royal, fabriques de
draps, toiles et cotons, théâtre, cathédrale magnifi-
que, église Saint-Ouen. Puis les sous-préfeclures,
Dieppe, port de mer ; le Havre dilo ; Neuchâtel d'où
l'on tire des fromages excellens que vous mangiez
jusqu'à ce jour, croyant honteusement qu'ils arri-
vaient de Neufchâtel en Suisse ; Yvetot où il y avait
un si bon roi chanté par Béranger et mis en musi-
que par Adolphe Adam....Y a-t-il un maître d'école
qui vous enseignât tout cela pour cinq sous?

» 5° Vous avez vu la mer. Autre pièce de cinq
sous.

» 6° Vous avez évoqué les souvenirs de la puissante
famille des Guise, anciens suzerains du château
d'Eu.

» 7° Vous avez pu voir les ' autorités s'empresser
autour de la royauté constitutionnelle et lui lâcher
quelques harangues. Il y a des Anglais qui paie-
raient ce spectacle vingt-cinq mille livres sterling.
On ne vous le cote pas plus de cinq sous 1

»8° On ne compte ici que pour mémoire l'agrément
de respirer un air pur, le droit de rédiger des im-
pressions de voyage, de boire du lait chaud sans
amidon et de contempler la belle nature.

» Bemarquez bien que j'aurais le droit de vous re-
tenir une pièce de cinq sous pour chacun de ces di-
vers avantages, mais je me contente de les prendre
sur la totalité, ce qui met chaque avantage à près de
deux liards pièce. Voilà donc cinquante-cinq sous,
au lieu de trois francs. Si vous trouvez que ce ne soit
pas suffisant, actionnez la Liste-Civile devant le juge
de paix de l'endroit. »

Les malheureux ouvriers ont accepté le. rabais,
d'autant que s'ils l'avaient refusé, ils se seraient vu
peut-être poursuivis pour délit de coalition.

et M. Anspach, l'avocat du roi, diront-ils qu'ils se
sont concertés à l'effet de quitter leurs travaux pour
cette grève mortuaire ?

LES MALHEURS DU BONHEUR.

(caricatures écrites.—dialogue n8 3.)
Ijh Raison et la Beauté.

tjstave vient de
m'apprendre ton ma-
riage avec une jeune
et jolie femme ; per-
mets-moi , cher Eu-
gène de t'en féliciter.
Te voilà, j'espère,
parfaitement heu -
reux I

— Pas mal, mon
bon.... mais toi qui
as eu le bon sens de
préférer la raison à la
beauté, toi qui n'as
pas pris une femme
trop jeune, tu dois être encore plus heureux que
moi ?...

— Je n'ai pas le droitdem'en plaindre.... Cepen-
dant, ami, la raison n'est qu'un être idéal et la beau-
té est une charmante réalité.... Je crois que si ma
femme était jeune et jolie, cela ne gâterait rien.

— Bah ! une femme n'est belle qu'un an pour un
amant, un mois pour un mari. La beauté passée,
que reste-t-il ? une petite tête sans cervelle, des idées,
des goûts, des désirs qui ne sont plus de notre âge.

— Hé ! hé ! cela vaut bien des idées et des goûts
qui ne sont pas encore de notre âge. Une femme
jeune nous rajeunit, une femme vieille nous vieillit.

— Ce qui nous vieillit, c'est la comparaison.
Longtemps encore tu seras jeune pour ta femme,
pour la mienne je suis déjà presqu'un vieillard.

—Tu es fort et bien portant, tu es aussi jeune que
la muguettequi...

— Qui font la cour à ma femme, n'est-ce pas ?...
Oui, sans doute, pour leur tenir tête l'épée ou le pis-
tolet au poing, mais pour valser et danser la polka,
pour faire le paon et conter des fadaises, je suis bien
vieux et bien rouillé... Je suis bien maussade, le
soir, après dîner, quand au lieu de rester tranquille-
ment au coin de mon feu, à lire, les pieds sur les
chenets, je suis forcé de m'habiller, de me raser, de
me coiffer et d'aller passer la nuit chez des gens que
je connais à peine, quelquefois chez des gens que je
méprise, et pour quoi faire?... pour perdre mon ar-
gent au jeu que je déteste ; pour voir ma femme aux
mains de vingt danseurs ; pour m'ennuyer, me fati-
guer, et me ruiner de corps et d'esprit...
 
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