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Le charivari — 58.1889

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CINQUANTE-HUITIÈME ANNEE

Prix du Numéro : 25 centimes

VENDREDI 1er FEVRIER 1889

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Politique, Littéraire et Artistique

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ADOLPHE EWIG, rKinnnu de i.a publicité

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LE CHARIVARI

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BULLETIN POLITIQI

Avant comme après l’interpellation de M. Paul de
Jouvencel, la situation reste délicate et demande
surtout du sang-froid.

Or, c'est précisément ce qui manque le plus.

Que de choses étranges n’a-t-on pas entendues de-
puis dimanche, y compris les furieuses déclamations
de ceux qui ont demandé l’exécution, aussi instanta-
née qu’une photographie, de l’élu du suffrage uni-
versel !

Singulière façon, on en conviendra, de témoigner
à ce suffrage universel son respect !

Et pour ajouter à la cocasserie de la chose, ceux
^demandaient, avec des attitudes truculentes, ce
re sans phrases, étaient des républicains qui
Rmibattu jadis avec ardeur pour la suppression
la peine de mort en matière politique, qui sont

ême, pour la plupart, d’avis de la supprimer tota-
lement, fût-ce en matière d’assassinat.

Mais laissons oes sinistres billevesées. Il s’agit de
traiter sérieusement les affaires sérieuses.

Dans son discours à la réunion du Centre gauche
sénatorial, qui l’a nommé président, M. BarJoux
disait :

« Ce n’est que par la patience, par l’éducation po-
litique, par le respect des droits de tous, par une
juste reconnaissance envers le passé et par une
large ouverture d’esprit qu’on peut, dans un temps
comme le nôtre, assurer le développement pacifique
et régulier des intérêts matériels et moraux et as-
seoir la République...

» Plus on est l’adversaire d’une politique qui ne
lient pas compte des habitudes et des véritables be-
soins de la France, plus on a le devoir de ia convain-
cre que son salut n’est pas dans l’abdication des vo-
lontés.

» Le bruit fait autour d’une personnalité qui est
un jouet entre les mains des mécontents n’est que le
mal apparent.

» Cette personnalité n’existerait pas, que les ima-
ginations troublées en chercheraient une autre.

» Le mal réel est en nous-mêmes. Il faut le voir ;
il faut, sans hésiter, y porter remède en rompant
avec une politique qui le crée ou le développe.

» il n’est pas possible que cent ans après Mira-
beau, après Mounier, après Barnave, après Malouet,
après Adrien Duport, nous soyons réduits à l’alter-
native de l’anarchie ou delà diclature. »

Le vrai mot de ia situation est là. Le bruit fait au-
tour de la personnalité de M. Boulanger n’est que le
mal apparent; le mal réel est en nous-mêmes.

Mais le difficile, c’est, comme en médecine, de
tomber d’accord sur la nature et les causes de ce
mal-là.

Pour M. Bardoux, il s’appelle le radicalisme. La
République française lui donne le même nom.

C’est se placer à un point de vue trop exclusif,
croyons-nous.

D’abord parce que le radicalisme, dont on fait lin

bouc émissaire, s’tst montré, depuis qu’il tient le
pouvoir, aussi peu radical que possible.

Ensuite parce qu’il a hérité d’une situation grave-
ment compromise par les fautes antérieures.

Ces fautes, est-il besoin de les énumérer encore ?

En première ligne, ie Tonkin. Sans la malheureuse
et impopulaire expédition, rien de ce que nous
voyons ne se serait produit.

Puis l’aventure Wilson. Croit-on que la démo-
ralisation puisse s’installer aussi ouvertement dans
ie palais d’un chef d’Etat sans que le gouvernement
qu’il représente en soit gravement atteint ?

Et le scrutin de liste, première source de Ions les
désarrois !

Et les divisions de cette Chambre, qui, si elle avait
eu conscience de son d'voir, se serait donné, il y a
trois ans déjà, congé à elle-même, après constatation
de son impuissance!

Et..., et..., et...

Oui, vous le voyez, le mal a bien été en nous. Ce
sont les républicains et non les conspirateurs qui
ont mis ia République en péril.

Mais ce péril, on l’a exagéré démesurément. Au-
cune des difficultés a-tuclles n’est insurmontable.
Tout dépendra de la direction donnée aux événe-
ments parles détenteurs du pouvoir.

Dissoudre à bref délai serait insensé. Après avoir
tant et si déplorablement tardé, se hâter follement
serait le comble de l’imprévoyance, tout comme il a
été déplorablement téméraire de précipiter le scrutin
qui a remplacé M. Ilude.

Laissez doue d’abord à votre adversaire le temps
de s’user 1

Enfin, nous allons voir comment on compte s’y'
prendre, en dehors des trépidations de la première
heure. Attendons.

Pierre Véron.

COMBLONS LE DEFICIT

Je ne sais plus au juste dans quelle opérette un
personnage chante :

Repeuplons {bis)

Les salons

Du faubourg Saint-Germain...

Nous avons quelque chose de mieux à faire pour
l’instant ; à savoir, combler le déficit du budget.

Duliauten bas de l’échelle, c’est la grosse préoc-
cupation, non seulement du moment, mais de tous
les moments, depuis quelques années. Et les dépen-
ses montent toujours, tandis que les recettes dégrin-
golent. Le trou est là béant, s’élargissait sans cesse.
Nos hommes d’Etat, nos sénateurs, nos députés ont
beau se creuser le navet, c’est surtout ce coquin de
précipice financier qui se creuse de plus en plus.

Ce ne sont pas les idées qui manquent. Non, cer-
tes, nos gouvernants et nos législateurs en ont à re-
vendre, des idées. Seulement, personne ne veut les
acheter, leurs idées. Par la raison bien simple que
tout le monde s’accorde à les trouver mauvaises. Or,

ce n’est pas tout d’avoir une idée, encore faut-il
qu’elle soit bonne. On est effrayé de la production
de mauvaises idées qui constitue une des premières
conséquences du parlementarisme, pratiqué et mis
en coupe réglée par certains parlementaires. Soyons
justes, pourtant. Tous ces messieurs n’ont pas que
de mauvaises idées. En effet, quelques-uns en ont
d’exécrables.

Par exemple, quand il s’agit du budget, combien
de propositions insensées n’avons-nous pas vu grim-
per à la tribune publique, pour sombrer, presque
aussitôt, dans l’urne à voter de nos honorables 1

Quelle hécatombe d’articles de loi, seigneur Dieu 1
des discours eu charabia politique ! Quel entasse-
ment de prétendues réformes mort-nées, dont les
restes informes sont précieusement gardés dans les
cartons verts des commissions, comme des fœtus
dans un bocal ! Quel cimetière de résidus d’avorte-
menls ! Un Pélion de projets ratés sur un Ossa d’ex-
posés de motifs en capilotade. Un véritable chaos où
l'interrupteur le plus déterminé et le plus incorri-
gible ne retrouverait plus ses exclamations !

De la modification de ia contribution mobilière,
proposée jadis, avec superbe veste à la clef, par M.
Dauphin, ministre des finances, au projet de fonda-
tion de l’impôt saugrenu sur le revenu, défendu, sans
plus de succès, par M. Peytral, autre ministre des
mômes finances, la nomenclature serait longue à
établir de tous les fours ainsi obtenus, à propos de...
galetle.

Et cependant, pour contenter tout le monde, y
compris son père, pour bouclier tous les trous du
Trésor public, pour ramener l’abondance de l’or et de
l’argent, voire même du cuivre et du nickel dans les
caisses, quelque peu dégarnies actuellement de l’E-
tat, il y aurait à faire une chose bien simple. Une
chose tellement simple que personne n’y a jamais
pensé.

D’abord, raisonnons un peu. Pourquoi les recettes
du budget, c’est-à-dire le rendement des impôts, di-
minuent-elles? C’est queiesaffaires ne vont pas bien.
Et pourquoi les affaires ne vont-elles pas bien? Parce
que la politique leur fait du tort. Alors, en bonne
justice, puisque c’est la politique qui cause le préju-
dice, c’est à elle de le réparer. La nature, là comme
partout, a dû mettre le remède à côté du mal. Il ne
s’agit que de découvrir celui-là pour l’appliquer à
celui-ci. En vérité, je vous le dis, je l’ai trouvé ce
remède. Cependant notez que ce u’est pas mon mé-
tier. Je ne palpe pas neuf mille francs par an — sans
compter les tours de bâton — pour bâcler les affaires
du pays, moi. Je ne suis pas un des marchands d’or-
viétan du Palais qui s’étale au coin du quai Bourbon ;
je ne vous propose pas d’acheter mon ours, je vous
en fais cadeau.

Au lieu d’exonérer du droit de timbre les diverses
affiches signées d’un nom de candidat quelconque,
eu période électorale, qu’on les fasse payer double.
Pas rien du tout, pas même dix centimes; quatre
sous. Ça n’a pas l’air de grand’chose, cela, n’est-ce
pas. Mais consultez les chiffres, effecluez les multi-
plications, et vous verrez. Vous serez stupéfaits,
mais enchantés, du résultat.

Tenez ; rien qu’à Paris, pour la nomination d’un
seul député, savez-vous combien, au milieu seule-
ment de la période électorale, les deux candidats
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