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Le charivari — 58.1889

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Mai
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CINQUANTE-HUITIÈME ANNÉE

Prix du Numéro : 25 centimes

MERCREDI 1er MAI 1889


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DIRECTION

Politiciuo, Lilléraire et Artistique

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H v fl a f t eu r en Chef

BUREAUX

pu L/l RÉDACTION ET DE L’ ADMINISTRATION

Rue de la Victoire, 20

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n d’Algérie

Le-Cavaillon

La circulaire est à la mode

Tellement à la mode, que tous les ministres doi-
vent, dit-on, en adressera leurs subordonnés pour
leur prescrire de veiller avec soin sur les intérêts
électoraux de la République.

D'aucuns s’étonnent, d’aucuus s’indignent. Tout
au plus partagerions-nous l’étonnemeut. Quant à
l’indignation, il y a longtemps que l’expérience nous
a blasé sur ce point. Nous avons vu passer tant de
systèmes, tant de ministères, venant faire successi-
vement ce qu’ils avaient reproché furieusement aux
■autres, que nous n’avons plus l’émotion »ci facile.

Evidemment il peut paraître bizarre h certaines
gens, qui ont gardé plus d’illusions que bous, —
il peut leur paraître bizarre que la Répub'Mqsie ait
l’air de recommande r à son personnel admïaueiratif
la pratique indirecte de la candidature ©îTioiellè.
Toute la démocratie fut si bien d’accord pour flétrir
cette caodidature-là sous l’Empire !

Et encore au Seize Mai, vous rappelez-vous ? Lors-
que M. de Broglie envoyait, lui aussi, des circulaires
pour chauffer le zèle de ses préfets, comme nous
trouvions cela'monstrueux ! ,

Je ne sais pas si c’était monstrueux, mais à, coup
sûr ce fut inutile, puisque lès 363'triomphèrent'sur
toute la ligne.

| Si les recommandations instantes do M. Constans
'et de ses collègues devaient avoir le même résultat,
Jce ne serait pas la peine de provoquer les récrimina-
tions.

J R DITE

megressent f


Mais ce qui m’étonne toujours, —je vous ai c
que j étais exclusivement étonné,— c’est qu’un go
T* vemement> quel qu’il soit, choisisse des serviteu
assez Peu sûrs pour qu’il soit besoin de les pouss
un traité ainsi l’épée dans les reins.

j-dité. s il nous semble qu'en République on ne devra
employer que des républicains assez éprouvés poi
[u il soit superflu de les inviter à faire leur devoi
eut leur devoir, rien que leur devoir.

J ajouterai que si ceux qui détiennent les préfe<
lires ne répondent pas à ce signalement, tout <
pion fera pour les stimuler ou rien du tout, ce se
absolument la même chose.

Ce n est pas parce que le ministre leur expédie:
franco quelques phrases pressantes, qu’ils changi
“nt d’idées et de manière de faire.

Sice sont des négligents par caractère, négiigen
“Hâteront. Si ce sont des douteux, ils n’en devie:
fd pas plus solides et plus loyaux,
putes ces questions-là, d’ailleurs, devraient ôti
minées par avance. En avons-nous entendu pa:
assez souvent, mon Dieu, de l’épuration du pc;
p! C’est une des ritournelles-rengaines ave
pelles on nous a le plus rasés.

| maintenant l’empressement qu’on met à rédige
drculaires semblerait 'prouver qu’on n’a rie

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Politique, Littéraire et Artistique

Pli;IWll! VÉBON

Rédacteur en Chef

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ADOLPHE EWIG, FERMIER de i,a publicité
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épuré dit tou.f-> puisqu’on en est réduit à avoir tant
de méfiance, à /aire tant d efforts.

Voilà pourquoi Je suis étonné. Et vous convien-
drez qu’on le serait ,a moins.

Pierre VéroD.

TISZA NE S’AMUSE PAS

ÉBAUCHE D’OPÉRETTE

I

D’est un prologue.

M. Tisza, ministre hongrois, est à la tribune.

— Non, messieurs, non, nous ne pouvons prendre |
officiellement part à l’Exposition de Paris. Je dirai
plus : je prie mes compatriotes qui tiennent à leur
peau de ne pas se rendre dans cette ville maudite,où
l’on n’est jamais sûr qu’une émeute ne vous égor-
gera pas au coin d’une rue. Restons ici, ch'ers Hon-
grois, ici où nous sommes si tranquilles...

II

M. Tisza est dans son cabinet, un an apres.

Un secrétaire entre.

— Monsieur le ministre, on annonce des troubles.

— J’en étais sûr... Ah! comme j’ai bien fait de
prévoir ce qui arrive et d’inviter mes compatriotes à
se méfier de cette capitale de la révolution.

— Pardon, monsieur le ministre...

— Plaît-il?

— Ce n’est pas à Paris que les troubles en ques-
■ I ’tion...

— Ce n’est pas à Paris? Vous m’étonnez... Où
i donc?

— Mais, c’est à Pesth même.

— A Pesth !

— Oui.

— Comment cela? Sacrebleu!... Tarteifleü...

III

M. Tisza est toujours dans son cabinet. Six mois’
plus tard.

Un secrétaire pénètre.

— Monsieur le ministre, savez-vous la nouvelle?

—- Laquelle?

— Une véritable insurrection vient d’éclater à la
suite d’une grève.

— Ah! les grèves!... Je l’avais bien dit, qu’elles
seraient la perte de ce Paris tumultueux et affolé...
j Heureusement, j’espère que l’on a écouté mes con-
| seils et que pas un Hongrois ne sera exposé là-
| bas...

— Pardon, monsieur le ministre,.... L’insurrection
l n’a pas éclaté à Paris.

— Où, alors ?

— A Vienne.

— A Vienne !!... Tarteifle Sacrebieu !;..

IV

• O. « » B • b « •

(La suite à la prochaine occasion.)

Bon monsieur Tisza, va I On n’est pas plus co-
mique sans le vouloir.

CASCADIO.

LAGUNE

Il est étrange que personne ne l’ait encore re-
marqué. Ou bien que, si on Ta remarqué, on n’en ait
encore rien dit.

Mais .L’Exposition qui s’ouvre est absolument et
d’ores et déjà incomplète.

On y trouvera de tout... excepté de quelque
chose.

De la boulangerie, de la mécanique, de la librai-
rie, de la chaudronnerie, des journaux, du fromage,
du fer, du plomb, de l’or, et mille objets, et cent
mille objets même de tou'e nature et de tout
genre.

Hélas !

Et l’on n’y trouvera pas une parcelle de ce produit
(ftxc dlent, civilisateur entre tous, universellement
cemm universellement apprécié aussi, qui s’ap-
pelle : La .P0LITIQUE !

Tontes les corporations vont y figurer, tous les
établissements sont représentés, toutes les admi-
nistrations y occupé111 des emPlacemenls.

Et rien, rien, pas ume Vltnne Pour 7 rappeler la
politique.

Pas un édicule pour y rapjUer *es P°titiciens.

C’est incompréhensible. C’est .ridicule. C’est na-
vrant.

Quand les foules iront se précipiter afms les sec-
tions du palais où seront étalés les travaux des mi-
nistères, des préfectures et. autres administrations de
l’Etat, quelle ne sera pas leur déception de ne rien
rencontrer à ce point de vue si important !

Alors que tous les chefs-d’œuvre de l’esprit hu-
main doivent être réunis au Champ de Mars, les
chefs d’œuvre de la politique restent seuls à l’écart!

Le Palais-Bourbon n’a rien présenté. Le Luxem-
bourg n’a rien envoyé.

Et personne ne s’en étonne.' Personne ne s’en
émeut 1

Oh ! nous savons bien qu’une édition complète du
Journal officiel ornera l’une des vitrines de l’Impri-
merie générale.

Mais n’est-ce pas pitoyable qu’on s’en tienne là?...

Ne pourrait-on consacrer un monument d’allure
magistrale chargé de prouver au peuple, par sa con-
tenance, l’utilité des millions dépensés à se donner
des représentants?
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