Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Charrière, Isabelle de
Le Noble: Conte Moral — A Amsterdam: [Verlag nicht ermittelbar], 1763

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.61634#0038
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext

avoit parlé: ne le trouvant
point elle alla à ſon portrait;
alors elle comprit ce que Va-
laincourt avoit voulu lui dire.
Ce vol lui parut auſſi plaiſant
que tendre; elle s’imagina voir
ſon Pere diſant d’un côté, voi-
là Jean-François-Alexandre
d’Arnonville, pendant que Va-
laincourt penſoit, voici Julie
d’Arnonville, il faut l’empor-
ter. Quand une jeune Fille ſe
voit tendrement aimée de ſon
Amant, ſes chagrins ſont aiſé-
ment adoucis; ce fond de joie
rend ſon cœur facile à s’égayer.
Julie trouva que ſi Valaincourt
ne deſcendoit pas de Renaud,
il deſcendroit de quelque au-
tre; qu’elle pourroit faire pas-
ſer

( 30 )
avoit parlé : ne le trouvant
point elle alla à son portrait;
alors elle comprit ce que Va-
laincourt avoit voulu lui dire.
Ce vol lui parut aussi plaisant
que tendre ; elle s’imagina voir
son Pere disant d’un côté, voi-
là Jean - François - Alexandre
d’Arnonville, pendant que Va-
laincourt pensoit, voici Julie
d’Arnonville, il faut l’empor-
ter. Quand une jeune Fille se
voit tendrement aimée de son
Amant, ses chagrins sont aisé-
ment adoucis ; ce fond de joie
rend son cœur facile à s’égayer.
Julie trouva que si Valaincourt
ne descendoit pas de Renaud,
il descendroit de quelque au-
tre; qu’elle pourroit faire pas-
ser
 
Annotationen