LES
ANTIQUITÉS ÉGYPTIENNES
DE LA
COLLECTION FOUQUET
LA collection Fouquet est depuis longtemps, et à juste titre, célèbre. Formée par
un amateur éclairé, de goût sûr et de vision large, auquel le sens de l’archéologie
n’était pas étranger, elle réunit, dans un ensemble impressionnant par la beauté et
le nombre, les spécimens les plus variés, — dont certains sont uniques, — des
œuvres qu’artistes et artisans ont créées en Egypte, sous l’influence des civilisations qui
se sont succédé dans ce merveilleux pays, depuis les temps lointains des Pharaons
jusqu’à la conquête ottomane. Sans préférence marquée pour telle ou telle série plus
ou moins appréciée, le Dr Fouquet guidait son choix suivant son propre jugement.
Il estimait que nulle manifestation matérielle de l’activité humaine, même minime
en apparence, ne mérite l’indifférence, pour peu quelle marque un effort véritable vers
la réalisation d’un idéal supérieur ou qu’elle fixe pour nous un trait nouveau de la vie
et des mœurs des anciens. Sa collection montre combien la méthode était bonne.
L’un des premiers, il comprit toutes les splendeurs de la céramique égyptienne de
l’âge arabe. C’est en grande partie grâce à sa foi et à sa ténacité que l’attention s’est
portée sur cet art magnifique, où l’ingéniosité de l’esprit oriental s’est montrée si
féconde, unissant à une conception remarquable du décor la perfection de la technique.
Alors que l’on n’avait que du dédain pour les fragments de faïence et de terre
vernissée extraits par les chercheurs de sébalçh des énormes buttes de décombres situées
au sud du Caire, sur l’emplacement de l’ancienne Fostât, et que les entrepreneurs de
travaux publics faisaient broyer, faute dun meilleur emploi, pour les convertir en
mortier, il n’hésita pas à les recueillir. Il consacra plusieurs années à rassembler les échan-
tillons les plus typiques de ces débris et en fit don aux musées de Sèvres (i 888, 1894),
de Rouen (1889), du Louvre (1891), du Caire (1892), de Lyon (1894).
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ANTIQUITÉS ÉGYPTIENNES
DE LA
COLLECTION FOUQUET
LA collection Fouquet est depuis longtemps, et à juste titre, célèbre. Formée par
un amateur éclairé, de goût sûr et de vision large, auquel le sens de l’archéologie
n’était pas étranger, elle réunit, dans un ensemble impressionnant par la beauté et
le nombre, les spécimens les plus variés, — dont certains sont uniques, — des
œuvres qu’artistes et artisans ont créées en Egypte, sous l’influence des civilisations qui
se sont succédé dans ce merveilleux pays, depuis les temps lointains des Pharaons
jusqu’à la conquête ottomane. Sans préférence marquée pour telle ou telle série plus
ou moins appréciée, le Dr Fouquet guidait son choix suivant son propre jugement.
Il estimait que nulle manifestation matérielle de l’activité humaine, même minime
en apparence, ne mérite l’indifférence, pour peu quelle marque un effort véritable vers
la réalisation d’un idéal supérieur ou qu’elle fixe pour nous un trait nouveau de la vie
et des mœurs des anciens. Sa collection montre combien la méthode était bonne.
L’un des premiers, il comprit toutes les splendeurs de la céramique égyptienne de
l’âge arabe. C’est en grande partie grâce à sa foi et à sa ténacité que l’attention s’est
portée sur cet art magnifique, où l’ingéniosité de l’esprit oriental s’est montrée si
féconde, unissant à une conception remarquable du décor la perfection de la technique.
Alors que l’on n’avait que du dédain pour les fragments de faïence et de terre
vernissée extraits par les chercheurs de sébalçh des énormes buttes de décombres situées
au sud du Caire, sur l’emplacement de l’ancienne Fostât, et que les entrepreneurs de
travaux publics faisaient broyer, faute dun meilleur emploi, pour les convertir en
mortier, il n’hésita pas à les recueillir. Il consacra plusieurs années à rassembler les échan-
tillons les plus typiques de ces débris et en fit don aux musées de Sèvres (i 888, 1894),
de Rouen (1889), du Louvre (1891), du Caire (1892), de Lyon (1894).
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