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Compte rendu de la Commission Impériale Archéologique: pour l'année ..: Pour l'année 1872 — 1875

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Stassof, Wladimir: Chambre sépulcrale avec fresques découverte en 1872 près de Kertch
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https://doi.org/10.11588/diglit.11859#0343
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voit sur les guerriers indubitablement sarmates de la colonne Trajane; enfin, la
race chevaline est. aussi tout-à-fait différente sur les monuments de l'une et de
l'autre espèce.

Ensuite, en comparant les barbares de notre fresque (Pl. X) et ceux des mon-
naies de Bhescoupoiïs II et de Cotys II, avec les barbares représentés sur les
plaques en or coulé appartenant à la collection de l'Ermitage Impérial (Pl. XVIII,
dessin 39), on aurait bien pu croire, à première vue, que les uns comme les autres
appartiennent à une seule et même nationalité (peut-être mongole): cette supposition
aurait pu être amenée par la largeur du visage et par la distance rapprochée entre les
sourcils et les yeux. Mais on observe aussi quelques traits de dissemblance: les
cheveux des barbares sur nos fresques sont longs, ceux des barbares sur les plaques
en or sont taillés, ou au moins retroussés autour du visage; les barbares des fresques
n'ont ni moustaches, ni barbe, — ceux des plaques d'or en sont pourvus. Les pre-
miers sont chaussés de bottes, les derniers — de souliers lacés. Les premiers n'ont
pas de bracelets, les derniers en ont, placés près du poignet. Enfin, il serait diffi-
cile de rapporter les uns comme les autres au type mongol. Pour ce qui regarde
les barbares des fresques, c'est la forme de l'oeil et du nez qui s'y oppose: l'oeil
est fort grand et ouvert, le nez avance considérablement en avant, chez le chef
représenté de profil et galopant; pour ce qui regarde les barbares des plaques d'or,
ce sont les dimensions considérables des moustaches et du nez qui ne permettent
pas de l'admettre: elles y sont fort accentuées — or, cela n'existe guère dans cette
mesure chez les Mongols.

Ce à quoi l'on peut s'arrêter avec quelque probabilité, consisterait uniquement
en cela, que les uns comme les autres personnages appartiennent à des races de
steppes. Nous arrivons à cette conclusion, en voyant les barbares des fresques con-
stamment à cheval, en les apercevant au milieu d'un désert complètement privé de
végétation; enfin, en remarquant que les barbares des plaques d'or reposent au
pied d'un arbre, qui, selon l'observation de M. de Middendorff, semble le plus
rappeler l'arbre des steppes saxaoul (Anabasis Amodendron).

III. Un autre peuple, ennemi des Panticapéens, n'est représenté sur les fresques
de notre chambre sépulcrale qu'une seule fois, en la personne d'un seul guerrier
(Pl. YI). C'est un homme de petite taille, à épaules larges, robuste, avec une
 
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