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https://doi.org/10.11588/diglit.41976#0060
L’ŒUVRE GRAVÉ DE WATTEAU.
5°
3 51 dessins gravés, c’est de plus de 250 pièces que doivent être, en principe, formés les deux
grands volumes du recueil. Mais de combien de plus? On ne nous le dit pas, 8e, comme les
cuivres n’appartenaient pas tous à Jullienne, les épreuves ne sont point numérotées, au
contraire de celles des Figures.
D’autre part, il est arrivé très fréquemment, 8c cela dès les premiers temps de la publi-
cation, que des amateurs en possession de l’Œuvre grave de Watteau, aient soit augmenté par
des additions personnelles le nombre des estampes dont leur exemplaire se composait primiti-
vement, soit modifié l’ordre dans lequel les pièces étaient disposées à l’origine. Enfin, beau-
coup de ces ouvrages ont été «cassés», d’autres sensiblement diminués. De sorte que, dans
le petit nombre de ceux qui nous sont parvenus, il en est aujourd’hui fort peu — s’il en est —
qui se ressemblent identiquement. Chose singulière, on ne paraît pas avoir songé jusqu’ici à
la possibilité de trouver dans l’exemplaire de l’Ecole des beaux-arts un critérium, un état en
quelque sorte authentiqué par son origine même, de la composition primitive du Recueil
Jullienne. Ne semble-t-il pas logique, cependant, de prendre cet exemplaire pour base d’une
étude sur l’œuvre gravé de "Watteau, puisqu’il représente encore cet œuvre tel que Jullienne
le considérait comme achevé, & tel, vraisemblablement, qu’il le livrait aux souscripteurs de
035?
Pour le nombre des pièces qui y sont contenues & pour l’ordre dans lequel elles se pré-
sentent, ordre voulu par l’éditeur, c’est donc sur cet exemplaire qu’a été établi le catalogue
formant la troisième partie du présent travail. A vrai dire, les volumes de l’Ecole des beaux-
arts ne sont plus aujourd’hui dans leur état complet : de regrettables soustractions y ont été
opérées, à des dates que nous ignorons. Mais les planches coupées ont laissé des talons
comme témoins de ces prélèvements, & il est possible, par comparaison avec d’autres exem-
plaires qui n’ont pas été touchés, de restituer la composition première du recueil de l’Ecole
des beaux-arts 8c la disposition des gravures qui le constituaient.
Voici d’abord, exposé brièvement, l’état aCtuel des exemplaires ayant servi de base à ce
travail, étant bien entendu que nous n’y mentionnons les Figures de differents caraâêres que
pour mémoire & que nous nous attachons surtout à l’Œuvre grave.
a. Exemplaire de la Bibliothèque de l’École nationale des beaux-arts. — Quatre
volumes in-folio, tomésI-II [Figures), 1I1-IV [Œuvre grave). Reliés en maroquin bleu aux armes
de Jean de Jullienne sur chaque plat : d’azur, au chevron d’or, accompagné de j tiges de julienne
d’argent, fleuries du même, tige es & feuillées de sinople ; couronne de comte & collier de S aint-Michel
(fig. 1 1); les mêmes armoiries, plus petites, sont répétées 8 fois au dos des volumes.— Exem-
plaire offert par Jullienne à l’Académie le 31 décembre 1735}; Yex-libris de l’Académie est
à l’intérieur du plat de la reliure (fig. 12). — Sur le titre du t. III (ier vol. de l’Œuvre
gravé), les mots «par les soins de M. de Jullienne» sont suivis d’une ligne manuscrite à la
plume portant : Fcuyer, chevalier de l’ordre de S1 Michel : en effet, l’anoblissement de Jul-
lienne (1738) a suivi de peu l’achèvement du Recueil. — Les deux volumes de l’Œuvre
gravé sont composés actuellement de 248 planches: 108 dans le premier & 140 dans le
deuxième. A l’origine, il y en avait 271:117 dans le premier volume & 1 34 Ceins le deuxième.
C’est par l’examen des talons des feuillets coupés & par la comparaison avec les autres
exemplaires anciens, qu’on a pu établir le compte des 23 pièces absentes, qui sont, pour le
premier volume : Fêtes vénitiennes [6], la Cascade [28], la Colation [fié], le Concert champêtre
[72], la Sérénade italienne [103], l’Embarquement pour Cythere [110], la Mariée de village
[1 1 1], ïEnseigne [1 1 3], l’Accordée de village [1 j 6]; 8c pour le deuxième volume : Entretiens
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3 51 dessins gravés, c’est de plus de 250 pièces que doivent être, en principe, formés les deux
grands volumes du recueil. Mais de combien de plus? On ne nous le dit pas, 8e, comme les
cuivres n’appartenaient pas tous à Jullienne, les épreuves ne sont point numérotées, au
contraire de celles des Figures.
D’autre part, il est arrivé très fréquemment, 8c cela dès les premiers temps de la publi-
cation, que des amateurs en possession de l’Œuvre grave de Watteau, aient soit augmenté par
des additions personnelles le nombre des estampes dont leur exemplaire se composait primiti-
vement, soit modifié l’ordre dans lequel les pièces étaient disposées à l’origine. Enfin, beau-
coup de ces ouvrages ont été «cassés», d’autres sensiblement diminués. De sorte que, dans
le petit nombre de ceux qui nous sont parvenus, il en est aujourd’hui fort peu — s’il en est —
qui se ressemblent identiquement. Chose singulière, on ne paraît pas avoir songé jusqu’ici à
la possibilité de trouver dans l’exemplaire de l’Ecole des beaux-arts un critérium, un état en
quelque sorte authentiqué par son origine même, de la composition primitive du Recueil
Jullienne. Ne semble-t-il pas logique, cependant, de prendre cet exemplaire pour base d’une
étude sur l’œuvre gravé de "Watteau, puisqu’il représente encore cet œuvre tel que Jullienne
le considérait comme achevé, & tel, vraisemblablement, qu’il le livrait aux souscripteurs de
035?
Pour le nombre des pièces qui y sont contenues & pour l’ordre dans lequel elles se pré-
sentent, ordre voulu par l’éditeur, c’est donc sur cet exemplaire qu’a été établi le catalogue
formant la troisième partie du présent travail. A vrai dire, les volumes de l’Ecole des beaux-
arts ne sont plus aujourd’hui dans leur état complet : de regrettables soustractions y ont été
opérées, à des dates que nous ignorons. Mais les planches coupées ont laissé des talons
comme témoins de ces prélèvements, & il est possible, par comparaison avec d’autres exem-
plaires qui n’ont pas été touchés, de restituer la composition première du recueil de l’Ecole
des beaux-arts 8c la disposition des gravures qui le constituaient.
Voici d’abord, exposé brièvement, l’état aCtuel des exemplaires ayant servi de base à ce
travail, étant bien entendu que nous n’y mentionnons les Figures de differents caraâêres que
pour mémoire & que nous nous attachons surtout à l’Œuvre grave.
a. Exemplaire de la Bibliothèque de l’École nationale des beaux-arts. — Quatre
volumes in-folio, tomésI-II [Figures), 1I1-IV [Œuvre grave). Reliés en maroquin bleu aux armes
de Jean de Jullienne sur chaque plat : d’azur, au chevron d’or, accompagné de j tiges de julienne
d’argent, fleuries du même, tige es & feuillées de sinople ; couronne de comte & collier de S aint-Michel
(fig. 1 1); les mêmes armoiries, plus petites, sont répétées 8 fois au dos des volumes.— Exem-
plaire offert par Jullienne à l’Académie le 31 décembre 1735}; Yex-libris de l’Académie est
à l’intérieur du plat de la reliure (fig. 12). — Sur le titre du t. III (ier vol. de l’Œuvre
gravé), les mots «par les soins de M. de Jullienne» sont suivis d’une ligne manuscrite à la
plume portant : Fcuyer, chevalier de l’ordre de S1 Michel : en effet, l’anoblissement de Jul-
lienne (1738) a suivi de peu l’achèvement du Recueil. — Les deux volumes de l’Œuvre
gravé sont composés actuellement de 248 planches: 108 dans le premier & 140 dans le
deuxième. A l’origine, il y en avait 271:117 dans le premier volume & 1 34 Ceins le deuxième.
C’est par l’examen des talons des feuillets coupés & par la comparaison avec les autres
exemplaires anciens, qu’on a pu établir le compte des 23 pièces absentes, qui sont, pour le
premier volume : Fêtes vénitiennes [6], la Cascade [28], la Colation [fié], le Concert champêtre
[72], la Sérénade italienne [103], l’Embarquement pour Cythere [110], la Mariée de village
[1 1 1], ïEnseigne [1 1 3], l’Accordée de village [1 j 6]; 8c pour le deuxième volume : Entretiens