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https://doi.org/10.11588/diglit.41976#0156
L’ŒUVRE GRAVE DE WATT EAU.
le sujet comme pour la technique, de la Cascade, du Lorgneur & des autres estampes données
plus tard au Jullienne par un autre Scotin, neveu du graveur de ce David.
Viennent ensuite les remarquables eaux-fortes gravées en Angleterre par Philippe Mercier
avec tant de sobriété & d’esprit. Mariette donne à deux d’entre elles les dates, gravées à la
pointe sur les épreuves du premier état, de 1723 [le Danseur aux castagnettes [307]) & de
1724 [l'Amant repoussé [3 08]), &, par le seul fait qu’il cite les autres, on peut en conclure
qu’elles sont antérieures à décembre 173 1 ce sont : la Boudeuse]^ 03], la Promenade [304],
Triomphe de Vénus [305], T Toilette du matin [306], la Troupe italienne en vacances [3oyj, la
Collation [dd a], 1‘Isle de Cythere [1 3 3 a] & Leçon d’amour [ad3 a].
La Collation reproduit une variante du tableau gravé sous ce titre par J. Moyreau pour
Jullienne. LJ Isle de Cythere est une répétition de l’estampe gravée par N. de Larmessin
pour le même : c’est la seule de ces dix pièces qui ait un titre. La dixième, la seule qui porte
une adresse d’éditeur, -— celle du graveur B. Baron, «Panton Square, Pickadilly », — est
une seconde interprétation de Leçon d’amour [263 a], gravée dans un format plus grand que
celui de l’estampe exécutée par C. Dupuis pour Jullienne; elle est agrémentée d’une pompeuse
dédicace latine au Comte de Caylus. Toutes les autres sont des pièces originales sans aucune
parenté avec celles de l’Œuvre grave'.
Le fait qu’un certain nombre d’autres estampes sont dues à des graveurs ayant collaboré à
l’entreprise de Jullienne permet de considérer ces pièces comme exécutées, généralement par-
lant, avant le milieu du siècle.
Telles sont, par exemple : l’Emploi du bel âge [2 8y>] & le Petit poinçon [3 13], deux jolies petites
planches gravées, l’une par P. Aveline & publiée chez les frères Vanhek, l’autre par G. Sco-
tin, sans nom d’éditeur; bien que la « lettre « de ces deux estampes donne à Watteau les pein-
tures qu’elles reproduisent, on ne saurait accepter cette attribution sans réserves : à n’en
juger que par les gravures, ces deux œuvres rappellent davantage la manière de Gillot ou
de Lancret; — Speélacle françois [25)4], gravé & publié par P. Dupin, d’après une peinture
inspirée du même sujet que Comédiens François, mais antérieure en date, & appartenant
à Quentin de Lorangère, comme les Enfants de Sylene & l’Amour mal accompagné dont il a
été déjà question à propos des exemplaires anciens de l’Œuvre gravé dans lesquels on a quel-
quefois admis ces deux pièces; — le petit Portrait de Watteau, tenant sa palette, une des
rares peintures du maître que Jullienne conserva jusqu’à sa mort, gravé par F.-B. Lépicié
& publié chez Odieuvre en 1736 [302].
On ajoutera encore à ce groupe une importante gravure en largeur, aussi publiée chez les
frères Vanhek, sans nom de graveur, sous le titre le Bal champêtre [3 11], & pour laquelle nous
pouvons proposer le nom de S.-F. Ravenet. Cette identification, qu’on ne semble pas avoir
faite jusqu’à présent, ne ressort pas seulement de la comparaison entre la technique de cette
grande estampe & celle de Départ de garnison; elle s’appuie, en outre, — & c’est là un argu-
ment non moins décisif, — sur la désignation du catalogue du fonds Chereau de 1770, où
le Bal champêtre & Départ de garnison, — deux pièces dont le format est analogue à celui de
plusieurs «estampes de grande composition « de l’Œuvre gravé, — sont mentionnées toutes
les deux sous le nom de Ravenet & vendues au même prix (3 livres), comme l’Enlèvement
d’Europe de P. Aveline, la Promenade sur les remparts de M. Aubert & le Triomphe de Cérès de
L. Crépy, qui sont de même dimension.
(1) Voir plus haut, p. 116.
le sujet comme pour la technique, de la Cascade, du Lorgneur & des autres estampes données
plus tard au Jullienne par un autre Scotin, neveu du graveur de ce David.
Viennent ensuite les remarquables eaux-fortes gravées en Angleterre par Philippe Mercier
avec tant de sobriété & d’esprit. Mariette donne à deux d’entre elles les dates, gravées à la
pointe sur les épreuves du premier état, de 1723 [le Danseur aux castagnettes [307]) & de
1724 [l'Amant repoussé [3 08]), &, par le seul fait qu’il cite les autres, on peut en conclure
qu’elles sont antérieures à décembre 173 1 ce sont : la Boudeuse]^ 03], la Promenade [304],
Triomphe de Vénus [305], T Toilette du matin [306], la Troupe italienne en vacances [3oyj, la
Collation [dd a], 1‘Isle de Cythere [1 3 3 a] & Leçon d’amour [ad3 a].
La Collation reproduit une variante du tableau gravé sous ce titre par J. Moyreau pour
Jullienne. LJ Isle de Cythere est une répétition de l’estampe gravée par N. de Larmessin
pour le même : c’est la seule de ces dix pièces qui ait un titre. La dixième, la seule qui porte
une adresse d’éditeur, -— celle du graveur B. Baron, «Panton Square, Pickadilly », — est
une seconde interprétation de Leçon d’amour [263 a], gravée dans un format plus grand que
celui de l’estampe exécutée par C. Dupuis pour Jullienne; elle est agrémentée d’une pompeuse
dédicace latine au Comte de Caylus. Toutes les autres sont des pièces originales sans aucune
parenté avec celles de l’Œuvre grave'.
Le fait qu’un certain nombre d’autres estampes sont dues à des graveurs ayant collaboré à
l’entreprise de Jullienne permet de considérer ces pièces comme exécutées, généralement par-
lant, avant le milieu du siècle.
Telles sont, par exemple : l’Emploi du bel âge [2 8y>] & le Petit poinçon [3 13], deux jolies petites
planches gravées, l’une par P. Aveline & publiée chez les frères Vanhek, l’autre par G. Sco-
tin, sans nom d’éditeur; bien que la « lettre « de ces deux estampes donne à Watteau les pein-
tures qu’elles reproduisent, on ne saurait accepter cette attribution sans réserves : à n’en
juger que par les gravures, ces deux œuvres rappellent davantage la manière de Gillot ou
de Lancret; — Speélacle françois [25)4], gravé & publié par P. Dupin, d’après une peinture
inspirée du même sujet que Comédiens François, mais antérieure en date, & appartenant
à Quentin de Lorangère, comme les Enfants de Sylene & l’Amour mal accompagné dont il a
été déjà question à propos des exemplaires anciens de l’Œuvre gravé dans lesquels on a quel-
quefois admis ces deux pièces; — le petit Portrait de Watteau, tenant sa palette, une des
rares peintures du maître que Jullienne conserva jusqu’à sa mort, gravé par F.-B. Lépicié
& publié chez Odieuvre en 1736 [302].
On ajoutera encore à ce groupe une importante gravure en largeur, aussi publiée chez les
frères Vanhek, sans nom de graveur, sous le titre le Bal champêtre [3 11], & pour laquelle nous
pouvons proposer le nom de S.-F. Ravenet. Cette identification, qu’on ne semble pas avoir
faite jusqu’à présent, ne ressort pas seulement de la comparaison entre la technique de cette
grande estampe & celle de Départ de garnison; elle s’appuie, en outre, — & c’est là un argu-
ment non moins décisif, — sur la désignation du catalogue du fonds Chereau de 1770, où
le Bal champêtre & Départ de garnison, — deux pièces dont le format est analogue à celui de
plusieurs «estampes de grande composition « de l’Œuvre gravé, — sont mentionnées toutes
les deux sous le nom de Ravenet & vendues au même prix (3 livres), comme l’Enlèvement
d’Europe de P. Aveline, la Promenade sur les remparts de M. Aubert & le Triomphe de Cérès de
L. Crépy, qui sont de même dimension.
(1) Voir plus haut, p. 116.